D’équipe hors des playoffs à la tête de la Conférence Ouest, le Thunder a activé l’hypervitesse en 2024. Oklahoma City a signé une saison remarquable, avec un bond de 17 victoires par rapport à l’exercice précédent. OKC n’est ainsi tombé que sur un mur nommé Dallas, vainqueur 4-2 en demi-finale de conférence.
Rien de déshonorant pour un groupe aussi inexpérimenté en phases finales. La jeune escouade, promise à un développement dans la durée grâce à sa kyrielle de tours de Draft, a explosé bien plus tôt que ce que tout le monde, ou presque, imaginait. Et ce n’est peut-être pas terminé.
La sortie « prématurée » en playoffs peut sembler frustrante après avoir terminé la saison régulière comme tête de série numéro un. Mais elle ne doit pas faire oublier que trois des six matchs se sont décidés à quatre points ou moins, jusqu’à ce Game 6 et les lancers-francs de P.J. Washington à quelques secondes du buzzer. Et le Thunder en a visiblement tiré quelques leçons pour cet été, un des mieux menés de toute la NBA.
Seule équipe dans le Top 5 aussi bien au rating offensif que défensif, avec les Celtics, Oklahoma City n’avait pas besoin de se réinventer, simplement de combler ses quelques lacunes. Surclassé au rebond offensif par les Mavs comme tout le reste de la saison, limitant ainsi les points sur deuxième chance, le Thunder est allé piocher chez les Knicks, numéros un dans l’exercice la saison passée, avec Isaiah Hartenstein. Le pivot devra prêter main forte à Chet Holmgren à l’intérieur, et amener des centimètres et du poids, dont le coach Mark Daigneault manquait cruellement… Quand il reviendra de sa blessure autour de début décembre.
Déjà bien dotée en 3&D, l’équipe s’est encore densifiée avec l’arrivée d’une des maîtres en la matière, Alex Caruso, récupéré à Chicago contre un Josh Giddey dont le Thunder ne semblait plus vraiment savoir quoi faire. La rotation n’en sera que plus dense, alors qu’Isaiah Joe, Aaron Wiggins (tous deux prolongés cet été), ou Cason Wallace se sont révélés comme de précieux atouts en sortie de banc la saison passée.
Tout ce qu’il faut pour entourer Shai Gilgeous-Alexander, entré pour de bon dans le cercle des candidats MVP chaque saison, et Jalen Williams, dont la progression lors de sa deuxième saison laisse augurer d’un avenir brillant. Pas de doute, le Thunder a tout sur le papier pour confirmer, a minima.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Alex Caruso, Alex Ducas (two-way), Isaiah Hartenstein, Dillon Jones, Ajay Mitchell (two-way), Nikola Topic
Départs : Bismack Biyombo, Josh Giddey, Gordon Hayward, Keyontae Johnson, Mike Muscala, Olivier Sarr, Lindy Waters III
LE JOUEUR À SUIVRE : CHET HOLMGREN
Dans un monde sans Victor Wembanyama (ou sans blessure avant d’entamer ce qui devait être sa première saison), Chet Holmgren aurait été élu rookie de l’année. Dans l’ombre de « Wemby », l’intérieur d’OKC a réussi la prouesse rare pour un « débutant » d’être bon individuellement mais surtout d’avoir un impact positif immédiat sur les résultats de son équipe. Et ce, chez un nouveau cador de l’Ouest, excusez du peu. Ses qualités défensives tant sur l’homme qu’en protection de cercle, autant que sa technique en attaque, ont confirmé qu’il était bien la pièce manquante qu’envisageaient les dirigeants d’Oklahoma City.
Pivot à plein temps en 2024, Chet Holmgren devrait avoir bien plus de temps de jeu comme poste 4 cette saison. Son association dans la peinture avec Isaiah Hartenstein est prometteuse, même s’il faudra peut-être un peu de temps à l’ancien lycéen star pour s’adapter. Mais sa longueur et son instinct défensif au-dessus de la moyenne devraient faire beaucoup de bien face aux meilleurs ailiers-forts de la ligue qui vont passer du tanké mais « petit » Jalen Williams (1m96) aux 216 centimètres de Chet Holmgren sur le râble. Ses progrès en attaque, notamment pour écarter le jeu, seront également à scruter pour donner une dimension supplémentaire au jeu d’Oklahoma City.
Moyenne d’âge : 23,9 ans
Masse salariale : 158.2 millions (25e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Prenez la meilleure équipe de la saison régulière à l’Ouest, meilleur pourcentage de la ligue à 3-points, deuxième au nombre de tirs réussis, troisième moyenne de points inscrits mais aussi leader aux interceptions et aux contres. Ajoutez-y deux joueurs de complément qui ont fait leurs preuves ailleurs, y compris en playoffs. Le tout en ne soustrayant qu’une partie modique de ce qui faisait son succès. Vous obtenez la recette d’une équipe dont le destin logique est de progresser à nouveau.
Dans son système et sa philosophie de jeu, cet effectif peut compter sur au moins dix joueurs utiles en fin de saison, là où le Thunder sera vraiment attendu. Le constat est d’autant plus impressionnant qu’une grande partie d’entre eux a encore la marge pour passer de nouveaux caps individuellement. Comme le groupe semblait s’entendre à merveille la saison dernière, difficile de l’imaginer gagné par la tension, surtout qu’il est très bien dirigé par Mark Daigneault. Une saison à 60 victoires, la deuxième de la franchise depuis son déménagement dans l’Oklahoma, est envisageable. Et si toutes les pièces du puzzle continuent de se mettre en place, le titre lui-même est possible…
LE PIRE SCÉNARIO
Le train est indéniablement sur les rails. Mais il n’a l’an passé pas eu à subir beaucoup de mésaventures à même de le faire dérailler. Comment le Thunder va-t-il vivre le petit échec face aux Mavs en mai dernier ? C’est aussi dans l’échec que cette équipe doit montrer sa capacité à grandir, et il lui reste encore tout à prouver.
D’autant que si Alex Caruso et Isaiah Hartenstein remontent un peu la moyenne d’âge du roster, ils restent de « jeunes » vétérans (30 et 26 ans) à l’expérience en playoffs limitée à une trentaine de matchs, peu dans la peau d’un joueur majeur.
Les deux recrues débarquent dans un environnement a priori idéal, mais les dernières manœuvres du GM Sam Presti n’ont pas toujours été couronnées de succès. Isaiah Hartenstein devra d’ailleurs déjà sortir de l’infirmerie après s’être blessé en présaison, des problèmes que le Thunder avait très largement évités la saison dernière. Le groupe est certes dense, bien hiérarchisé, mais il est aussi exposé en cas de blessures, notamment sous le cercle…
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Blazers | 14 – Jazz | 13 – Spurs | 12 – Rockets | 11 – LA Lakers |
10 – LA Clippers | 9 – Pelicans | 8 – Warriors | 7 – Kings | 6 – Grizzlies |
5 – Suns | 4 – Mavericks | 3 – Nuggets | 2 – Wolves | 1 – Thunder |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Nets | 14 – Wizards | 13 – Pistons | 12 – Hornets | 11 – Bulls |
10 – Raptors | 9 – Hawks | 8 – Heat | 7 – Magic | 6 – Pacers |
5 – Cavaliers | 4 – Knicks | 3 – Bucks | 2 – Sixers | 1 – … |