Sans trop faire de bruit, les Lakers ont signé leur deuxième meilleur bilan (47 victoires pour 35 défaites) depuis la fin de l’ère Phil Jackson en 2011. Les 47 victoires de la franchise californienne laissent pourtant une saveur très contrastée, eu égard à ses objectifs et au pedigree de ses deux leaders. LeBron James et Anthony Davis ont réalisé des saisons pleines, et surtout globalement épargnées par les pépins physiques. Cela n’a néanmoins pas suffi à faire mieux que huitième de la Conférence Ouest et le « play-in », avant une élimination dès le premier tour des playoffs.
La série contre les Nuggets a été un miroir presque parfait de la saison des Angelinos, capables d’élever leur niveau de jeu dans les grands rendez-vous comme lors du « In-Season Tournament » remporté à la mi-saison mais encore un ton en-dessous du gratin de la NBA depuis leur titre dans la bulle en 2020.
Sur les cinq rencontres face à ceux qui étaient champions en titre, les Lakers ont mené cinq fois à la mi-temps, étaient devant au score les deux tiers des minutes disputées et ont compté au moins 10 points d’avance lors des trois premiers matchs, pourtant perdus. Incapables de mettre Denver sous l’eau, ils se sont fait punir, notamment par le sang froid de Jamal Murray et ses deux shoots pour la gagne des Game 2 et 5.
Cette nouvelle fin de saison prématurée des « Purple & Gold » avec LeBron James ne pouvait rester sans conséquences… Et elles ont pourtant été assez limitées. Le principal mouvement a lieu sur le banc avec l’intronisation de JJ Redick comme nouvel entraîneur, successeur de Darvin Ham, remercié après deux ans d’exercice cahin-caha. L’ancien shooteur doit donner un nouveau souffle à son effectif quasi inchangé malgré les départs de Taurean Prince, titulaire les deux tiers de la saison dernière, ou de Spencer Dinwiddie. Il pourra toujours compter sur son duo majeur LeBron James – Anthony Davis, après la prolongation de « LBJ », rare frémissement de l’intersaison des Lakers.
LeBron James va enchaîner une 22e saison, mais surtout accomplir un de ses rêves, à savoir jouer avec un de ses fils, Bronny, récupéré au deuxième tour de la Draft. La hype autour du tandem est énorme, démesurée même par rapport à la garantie sportive du fiston, qui n’a pas du tout convaincu en NCAA. Autre rookie drafté, Dalton Knecht devrait, lui, être davantage mis à contribution, alors qu’il sort d’une saison universitaire remarquable. L’ailier peut être une étincelle offensive bienvenue en sortie de banc. Los Angeles mise clairement sur la jeunesse, entre la progression espérée d’Austin Reaves et la prolongation de contrat de Max Christie, pourtant peu utilisé. Beaucoup de paris donc, qui rendent la saison à venir des Lakers difficile à lire.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Dalton Knecht, Christian Koloko (two-way), Bronny James, Armel Traoré (two-way)
Départs : Spencer Dinwiddie, Harry Giles, Skylar Mays, Taurean Prince
LE JOUEUR À SUIVRE : LEBRON JAMES
Qui d’autre ? Même s’il clame que les Lakers sont désormais l’équipe d’Anthony Davis et qu’il a certes réduit son nombre de tickets tir par match en 2024, LeBron James reste le patron et l’âme de toute équipe dont il porte le maillot. Demandez à Team USA, championne olympique alors qu’il a été élu MVP du tournoi.
À 40 ans le 30 décembre prochain, le « King » sait plus que jamais son temps compté pour espérer écrire encore sa légende. Mais son été chargé va-t-il finir par peser sur son organisme ?
Tant que le meilleur marqueur de l’histoire de la ligue est en forme, et motivé, les Lakers restent une équipe potentiellement dangereuse. Il ne lui faudra pas jouer moins des 71 matchs de la saison dernière pour voir son équipe tenir la distance dans le Western de la Conférence Ouest. À JJ Redick d’essayer de trouver le bon dosage pour impliquer sa star au maximum dans le jeu, sans pour autant trop tirer sur la corde.
Moyenne d’âge : 25,7 ans
Masse salariale : 188 millions de dollars (5e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Il ne faut jamais sous-estimer Los Angeles et LeBron James. Les derniers mois l’ont montré, les Lakers sont capables de tout, notamment du meilleur. Puisqu’ils n’ont pas bouleversé leur groupe, malgré de nombreuses rumeurs, ils vont devoir trouver une autre formule pour devenir meilleurs. JJ Redick a avancé quelques pistes, plus de mouvements en attaque, et une plus grande importance au rebond offensif, notamment de la part de ses ailiers, après avoir terminé bons derniers de la ligue dans ce secteur la saison dernière.
Si les Lakers trouvent aussi la parade en défense, trop permissive sous Darvin Ham, leur plafond aura bien plus d’allure. Le poids d’Anthony Davis, remarquable en 2023-2024, n’en sera que plus important. Autre marge de progression significative, Los Angeles pourrait aussi profiter de l’impact de ses joueurs de rotation, avec un D’Angelo Russell à la relance et les retours de blessure de Gabe Vincent ou Jarred Vanderbilt, qui ont manqué la saison passée. Si JJ Redick s’avère être une bonne pioche, Los Angeles sera à surveiller.
Après tout, s’ils n’ont fini qu’avec une victoire d’avance sur le neuvième, ils n’étaient aussi qu’à quatre succès du Top 4 la saison dernière. Voir les Lakers retrouver les hauteurs de l’Ouest l’année où ils rendent hommage à Jerry West qui a tant contribué aux sacres de la franchise serait une des très belles histoires de la saison.
LE PIRE SCÉNARIO
Mais il est dangereux d’accorder une confiance aveugle dans la bonne tenue de Los Angeles. Après l’expérience Darvin Ham, les dirigeants des Lakers misent encore sur un coach débutant, alors qu’ils n’ont pourtant pas le temps d’attendre pour exploiter les dernières saisons de LeBron James. La gestion des temps de jeu et des états de forme sera cruciale après les JO de Paris disputés par le tandem James – Davis, alors que le reste de l’effectif n’apporte déjà pas les meilleurs gages de durabilité (Christian Wood vient déjà de se faire opérer une nouvelle fois du genou).
Moyens à peu près partout l’an passé, ces Lakers n’ont qu’une marge d’évolution limitée faute de sang neuf, et avec une grosse dose de conditionnel. La moindre blessure de LeBron James ou Anthony Davis peut faire dérailler l’ensemble, alors qu’il faudra surveiller la gestion de JJ Redick, dont la proximité avec le « King » peut interroger.
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Blazers | 14 – Jazz | 13 – Spurs | 12 – Rockets | 11 – LA Lakers |
10 – … | 9 – … | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Nets | 14 – Wizards | 13 – Pistons | 12 – Hornets | 11 – Bulls |
10 – Raptors | 9 – Hawks | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |