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Moses Malone : trois fois MVP et pourtant sous-estimé

Décédé en 2015 à seulement 60 ans, Moses Malone était l’un des meilleurs pivots de l’histoire de NBA. Triple MVP et champion NBA avec les Sixers, il fut aussi un pionnier passant directement de la case lycée à l’ABA, la ligue concurrente de la NBA, en 1974.

moses-malonePour tous les Shawn Kemp, Kevin Garnett et autre Kobe Bryant et LeBron, Moses Malone a été un précurseur, passant directement du lycée au circuit professionnel ABA en 1974. Vingt ans plus tard, on parlait toujours de lui alors qu’il fermait le ban chez les San Antonio Spurs. Parcours d’un des MVP les plus méconnus de la Ligue, pourtant vainqueur à trois reprises du trophée !

Un pionnier pour toute la génération de lycéens

Les débuts de Moses Malone (né le 23 mars 1955) remontent à la défunte ABA. Le colosse de Petersburg (Virginia) – 2,08 m pour 118 kg – est drafté par les Stars d’Utah en 1974. A 19 ans, il passe directement du lycée au circuit pro. Un Kevin Garnett avec 20 ans d’avance. Malone évolue deux saisons dans cette Ligue – citation dans la All-rookie team et participation au All-Star Game ABA 1975 – avant d’effectuer un séjour éclair à Buffalo et de poser ses valises à Houston.

En 1976, quand il débarque en NBA, Moses Eugene Malone a déjà la réputation d’être un bon rebondeur. Trois ans plus tard, avec une moyenne de 17.6 prises et 24.8 points, il décroche son premier titre de MVP de la saison régulière. Emmené par Calvin Murphy, Rudy Tomjanovich (futur coach des Rockets champions en 1994 et 95) et Mike Dunleavy (ancien coach des Clippers), Houston se hisse en Finales NBA en 1981. Là, le Boston de Larry Bird déroule (4-2). Dans le Texas, Malone a trouvé bien plus qu’une équipe. « Une vraie famille autour de Tom Nissalke, notre entraîneur », expliquera-t-il plus tard.

C’est ce même coach qui l’entraînait lors de sa saison rookie chez les Stars. Malone suit une progression constante. En 1981-82, il fait de nouveau parler la poudre avec plus de 31 points et 14.7 rebonds par match. Deuxième titre de MVP. Restricted free-agent au cours de l’été suivant, Malone n’a pas toutes les cartes en main mais il veut rejoindre la top team qui s’est mise en place à Philadelphie avec Julius Erving, Maurice Cheeks, Bobby Jones et Andrew Toney. Il donne son accord aux Sixers le 2 septembre. Houston « matche » l’offre de Philly mais accepte de libérer Malone contre Caldwell Jones et un premier tour de draft.

Moses ne loupe pas ses débuts dans la cité de l’amour fraternel. Il mène la danse aux rebonds (15.3 par match) pour la troisième saison de suite et reste toujours très productif en attaque (24.5 pts). Pour la deuxième année consécutive, il est désigné meilleur joueur de la Ligue. Le rayonnement de « Dr. J » n’altère en rien le rendement de Moses.

Avec ses neuf saisons sur le circuit pro dont sept en NBA, ce dernier joue sur du velours face à des intérieurs le plus souvent inexpérimentés. Les playoffs qui suivent sont un régal avec cette « Dream team » avant l’heure. Philadelphie ne lâchera qu’un seul match au printemps 1983. New York (0-4), Milwaukee (1-4) et Los Angeles, en Finales (0-4), sont découpés en rondelles. Le coach, Billy Cunningham, a une formule très simple pour décrire le niveau de jeu des Sixers, battus 4-2 par les Lakers un an plus tôt : « La différence par rapport à la saison 1981-82, c’est Moses ».

En Finales, contre L.A., Malone ridiculise Kareem Abdul-Jabbar aux rebonds (72-30). Il est évidemment élu MVP.

Meilleur rebondeur de la NBA cinq saisons d’affilée

La saison 1983-84 est moins brillante. Malone manque une dizaine de matches ainsi que le All-Star Game pour une blessure à la cheville. Avec 22.7 points de moyenne, il intègre malgré tout la All-NBA Second team. Les playoffs sont à l’image d’une année délicate : les champions en titre sont sortis sans gloire (3-2) au 1er tour par le New Jersey de Darryl Dawkins.

Philadelphie se refait la cerise la saison suivante avec un Malone à 13 rebonds par match. C’est, à l’époque, le premier joueur à dominer cette catégorie statistique pour la cinquième année consécutive. Une finale de Conférence perdue contre Boston (4-1) laissera beaucoup de regrets aux Sixers. Et sûrement plus encore à Malone qui s’apprête à passer sa dernière année à Philadelphie. Il quitte les Sixers avec une grave blessure à l’œil et ne verra pas la couleur des playoffs en 1986. Pour sa 10e saison NBA.

Malone voyage beaucoup à partir de l’exercice 1986-87. Après Utah, Saint-Louis (ABA), Buffalo, Houston et Philadelphie, il passe deux ans à Washington et trois saisons à Atlanta, aux côtés de Dominique Wilkins.

Chez les Hawks, Malone fait connaissance avec le banc pour la première fois de sa carrière. Le nouveau coach, Bob Weiss, lui préfère le pivot back-up Jon Koncak pour les 67 derniers matches de la saison 1990-91. Malone met le cap sur Milwaukee pour deux petites années avant de revenir chez les Sixers, en 1993-94, et servir de tuteur à la grande tige Shawn Bradley.

Bonne pâte, le triple MVP accepte la mission avant de terminer son parcours à San Antonio pour aiguiller un crack des raquettes, David Robinson. Sérieusement touché à la jambe droite en janvier 1995, Moses Malone n’est malheureusement d’aucun secours pour « l’Amiral ». Game over.

Le mentor de Charles Barkley

Six ans plus tard, et dès sa première candidature, il fait son entrée au Hall Of Fame. Malheureusement, à 60 ans seulement, il est retrouvé mort dans un hôtel en 2015. Le médecin légiste conclut à un décès de cause naturelle, dans son sommeil, provoqué par des problèmes cardiovasculaires et de l’hypertension. Malone venait de consulter un spécialiste pour un problème d’arythmie.

De nombreux joueurs NBA seront présents pour dire adieu à Malone dans l’église de Lakewood, à Houston, et c’est un Charles Barkley très ému qui avait prononcé l’éloge funèbre. A Philly, Malone avait pris sous son aile « Sir Charles ». Les deux joueurs vivaient en effet dans le même immeuble après la Draft de Charles Barkley en 1984. Mais son acclimatation ne s’était pas vraiment passée comme prévue. « Je lui ai demandé : « Moses, pourquoi je ne joue pas ? » avait raconté Barkley lors des funérailles. « Il m’a répondu : « Parce que tu es gros et feignant ». J’ai dit : « Je ne comprends pas ». Et lui a rétorqué : « Quelle partie ne comprends-tu pas, gros ou feignant ? ».

La légende raconte que Charles Barkley a alors « mis les bouchées doubles » avant et après les entraînements en compagnie de Moses Malone afin de perdre plus de 20 kilos et prendre en main une carrière qui l’a ensuite mené jusqu’au Hall of Fame. Ce qui l’a sauvé, c’est surtout d’avoir compris le message du vétéran et de ne pas s’être braqué face à la critique.

« J’apprécie que Moses Malone ait pris du temps pour moi, mais aussi, je remercie le ciel pour avoir été suffisamment intelligent pour accepter la critique » explique-t-il. « Beaucoup de gars aujourd’hui ne l’acceptent pas. Moses m’a dit que j’étais gros et feignant, et c’était le cas. Il y a probablement une centaine de gars pour qui j’ai dit durant ma carrière ou ma vie de consultant : « Quand il aura compris ça, il deviendra inarrêtable en NBA ». Mais ils ne comprennent jamais, jamais…. ».

HIGHLIGHTS

PALMARES

Champion : 1983

MVP : 1979, 1982, 1983

MVP Finals : 1983

All-Star game : 12 sélections

Top rebondeur : 1979, 1981, 1982, 1983, 1984 et 1985.

Points : 29 580 (20.6 points par match)

Rebonds : 17 834 (12.2 rebonds par match)

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