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Shawn Kemp a 50 ans : sex, drugs and basketball

Considéré comme l’un des plus spectaculaires dunkeurs de l’histoire, l’ancien intérieur des Sonics fête ses 50 ans. Retour sur une carrière hors normes où l’alcool, la drogue et les kilos en trop ont eu finalement raison de lui.

L’homme enfant a perdu son innocence depuis longtemps. Sans le vouloir. Après avoir grandi de 33 cm en 24 mois, Shawn T. Kemp devient, à 17 ans, l’un des meilleurs joueurs de lycée que l’Etat d’Indiana ait jamais connus. Durant son année senior à la Concord High School, son nom est sur toutes les lèvres. On l’attend chez les Hoosiers, l’équipe coachée par le légendaire Bobby Knight. Mais Kemp commet l’impensable en annonçant qu’il donne sa préférence à Kentucky. Du jour au lendemain, l’idole se transforme en renégat. Les Wildcats le virent très rapidement (on y reviendra). Il cherche un point de chute dans le Texas, à Trinity Valley, mais la saison bat son plein. Impossible d’intégrer l’équipe.

En 1989, à 19 ans, il n’a pas d’autre choix que de frapper à la porte des pros. Kemp n’a pas joué un seul match en NCAA. Les Supersonics s’en moquent. Ils le draftent en 17e position. Deux ans plus tard, il s’impose comme l’ailier fort titulaire de Seattle. Avec ses 2,08 m, ses 117 kg, sa moustache et sa voix d’outre-tombe, Shawn fait plus vieux que son âge. Son enfance, son adolescence, sa vie entière ont été condensées. Kemp n’a jamais été un teenager. « Je n’ai pas eu de jeunesse. J’en ai souffert. J’aurais aimé côtoyer des gens de mon âge, découvrir l’ambiance d’un campus universitaire. J’aurais aimé vivre les joies simples de l’adolescence. Si seulement j’avais eu le choix… »

Son potentiel athlétique hors normes et ses dunks sauvages ne sont pas sans rappeler le regretté Darryl Dawkins. Comme lui, « Baby Gorilla » était passé directement du lycée à la NBA. A l’époque, cinq joueurs seulement ont connu une ascension aussi rapide. Parmi eux, un seul, l’inépuisable Moses Malone, est réellement devenu un monument. « Ce qui différencie Shawn de Darryl, ce n’est pas leur talent mais leur approche du professionnalisme, avance K.C. Jones, le coach de Seattle. Dawkins n’a jamais compris l’importance du travail. Or, avec le travail, même un joueur moyen peut devenir bon. Si en plus, il a du talent, il atteint le gratin. Shawn a tout compris et cela fera de lui un très grand. »

« C’est un joueur d’une autre dimension ! »

De par son jeu et son look, Kemp est souvent comparé à un autre Malone. Karl, l’ailier fort d’Utah. Sculptés comme des statues de marbre, le muscle généreux, ces deux-là font partie de la même famille : celle des bulldozers. « Shawn est inarrêtable. C’en est effrayant. Personne ne veut défendre sur lui. Je lui ai dit qu’il ressemblait de plus en plus à Karl Malone. Quand il pénètre dans la raquette, tu n’as pas envie de te mettre sur son chemin. En tout cas, pas tout seul », explique son coéquipier Eddie Johnson.

Lui-même devait défendre sur Kemp quand il évoluait à Phoenix. L’ailier de Sacramento Wayman Tisdale – décédé en mai 2009 – va encore plus loin. « Pour l’instant, il a encore des habitudes de joueur de la rue. Mais dans deux ou trois ans, ce sera le meilleur ailier de la NBA. »

K.C. Jones simplifie : « C’est un joueur d’une autre dimension ! » S’il n’a pas encore accédé au statut de légende, Kemp a accompli quelques exploits appelés à rester dans l’histoire. A Sacramento, il jumpe si haut qu’il se cogne la tête. Résultat : cinq points de suture. Durant l’été 1991, lors du All-Star Game annuel de charité organisé par Magic Johnson, il vole la vedette à Michael Jordan, Charles Barkley et consorts : 49 points, 14 rebonds, 4 passes et 4 interceptions. Les matches de présaison suivants vont confirmer l’impression laissée lors de l’épisode estival avec plus de 20 points de moyenne.

Kemp a ajouté à son répertoire de smashes et de contres tonitruants un tir extérieur tout à fait fiable et une qualité de passe rare chez un ailier fort. S’il lui arrive encore de faire des fautes stupides et de perdre des ballons bêtement, ce n’est pas par manque d’efforts. Il possède les deux éléments fondamentaux pour devenir une star NBA : la détermination et la régularité. « Je suis sur le terrain pour faire mon boulot. Si je joue au basket, c’est pour gagner, quels que soient l’enjeu et la situation. Pour moi, un match est un match. Que ce soit l’été sur un playground ou en playoffs, seule importe la victoire. »

« Pour les gens, j’étais illettré et ignorant »

La vie de Shawn Kemp a souvent eu un temps d’avance. Ses parents divorcent alors qu’il est à l’école maternelle. Géant avant l’âge, Kemp se rase dès l’âge de 13 ans. Au lycée, on l’appelle « Monsieur » et on le confond avec les pions. Plus fort : sa carrière universitaire s’arrête avant d’avoir commencé suite à un scandale. La politique de recrutement de Kentucky fait des vagues. Kemp frôle la correctionnelle. Au centre de l’affaire : Chris Mills. Recruté au même moment, Mills se voit remettre un chèque de 1 000 dollars par un assistant coach. Kemp est très ami avec lui. On les met facilement dans le même panier. La situation devient intenable. Pour ne rien arranger, Shawn n’a pas des notes suffisamment bonnes pour intégrer l’université. Il aurait été interdit de compétition pour une saison. « Ce fut dur à vivre. Les gens m’ont collé une étiquette. Pour eux, j’étais illettré, ignorant. C’est vrai, je le reconnais, je n’ai jamais accordé beaucoup d’importance aux études. Je pensais plus à jouer au ballon et à prendre du bon temps. »

Kemp fut même accusé, à tort, d’avoir volé deux chaînes en or appartenant à Sean Sutton, le fils de l’entraîneur Eddie Sutton. Kentucky, c’est fini. Il entre, par la force des choses, dans un junior college de seconde zone dans le Texas et ne joue pas pendant un an. Pourtant, les Supersonics le veulent à tout prix. Mais l’histoire du vol le poursuit. Les dirigeants de la NBA diligentent une enquête qui révèle que Kemp est hors de cause. Il a simplement couvert un autre joueur. « Cela nous a prouvé à quel point ce garçon était loyal », clame Tom Newell, chargé de l’affaire.

En 1989, les Supersonics le draftent donc au premier tour. Il signe un contrat de 3,6 millions de dollars qui court jusqu’en 1995. C’est beaucoup et peu à la fois. Certains joueurs de son acabit gagnent autant en une seule saison. Avec ses 430 000 dollars par an, Kemp aurait pu demander à renégocier son contrat. Il ne l’a pas fait. « Je n’ai que 22 ans. Je ne vais pas profiter de la moindre opportunité pour réclamer plus de sous. Je fais mon boulot. L’argent viendra. Je ne me fais pas de soucis. »

Tantôt « Reign man », tantôt « Rain man »

Pourquoi s’inquiéter ? Tout le monde dans la Ligue bave devant le phénomène. Un vrai pur-sang. Une pile électrique. Le prototype du basketteur moderne. Véloce, aérien, explosif, archi-spectaculaire. Robuste. Et dans le même temps, complètement inclassable. Il peut sortir une action digne de la première place du Top Ten et foirer lamentablement la possession suivante. Sa détente est ahurissante. Sa vitesse d’exécution hallucinante. Tous les Dr. J de la Terre peuvent aller se rhabiller ! Sa prestation dans le concours de dunks du All-Star week-end à Miami (1990) frappe les esprits. Le départ de Xavier McDaniel à Phoenix marque le début d’une irrésistible ascension. Kemp passe son temps les deux pieds décollés du sol. Soit pour pulvériser le cercle, soit pour prendre un rebond autoritaire, soit pour écrabouiller un ballon hostile.

L’équipe atteint le premier tour des playoffs mais doit s’incliner face à Portland (3-2). The « Man child » devient « Reign man ». Kevin Calabro, le présentateur des Sonics, a vu ce nickname sur un poster. Il le reprend systématiquement dans ses commentaires radio. La formule passe à la postérité. Les confusions aussi. On écrit parfois « Rain man ». Parce que le climat pluvieux de Seattle lui plaît. Et parce qu’il kiffe le film avec Tom Cruise et Dustin Hoffman…

La saison suivante, avec Benoit Benjamin et Michael Cage, le n°40 fait feu de tout bois dans la raquette. Lors du premier tour de playoffs contre Golden State (3-1), il s’affiche à 22 points et 16.3 rebonds de moyenne. Seattle cale en demi-finales de Conférence (4-1 face au Jazz). Partie remise. Le natif d’Elkhart (Indiana) prend rendez-vous avec l’histoire en compilant 29 points et 20 rebonds lors du match inaugural de la saison 1992-93, face aux Rockets. Pour la première fois depuis Dale Ellis en 1989, un Supersonic est convié au All-Star Game. Kemp fait le déplacement à Salt Lake City le 21 février 1993.

Durant les playoffs suivants, il faut un Charles Barkley au sommet de son art pour empêcher Seattle d’accéder à la Finale NBA. Les additions du meneur Gary Payton (13.5 pts), du small forward Eddie Johnson (14.4) et du shooting guard Ricky Pierce (18.2) se sont révélées déterminantes. Seattle s’offre le Jazz et les Rockets avant de s’incliner contre Phoenix (4-3). « Kemp est si fort que c’en est effrayant », lâche un Charles Barkley incrédule.

De lui, Michael Jordan disait : « Un jour viendra où Shawn saura être créatif naturellement, en suivant le cours du jeu, sans forcer ses actions. Je me suis débarrassé de ce genre de défauts au college, lui n’a pas connu cette étape fondamentale et il apprend toujours. Il a déjà fait un sacré chemin. Avec ses capacités naturelles, il va devenir encore meilleur. »

Touché de ne pas être sélectionné aux JO d’Atlanta

Avec 63 victoires en 1994, le sacre des Sonics est programmé. Annoncé. Le « Reign man » régale (18.1 pts et 10.8 rbds). Qui peut se mettre en travers de sa route ? Eh bien Denver, tête de série n°8… Au 1er tour des playoffs, les coéquipiers de Dikembe Mutombo réussissent l’impossible en allant remporter le Match 5 (98-94) à Seattle. Shawn part se changer les idées au Canada avec la Dream Team II (médaille d’or aux championnats du monde) et revient gonflé à bloc. Il est stratosphérique (24 pts à 58%, 12 rbds, 2 ints, 1.75 ct) au premier tour des playoffs mais Seattle boit une nouvelle fois la tasse (3-1 contre les Lakers). Ça, c’est avant le Sonic boom. Avec la doublette Kemp-Payton plus Detlef Schrempf, Hersey Hawkins et Sam Perkins, George Karl tient la formule magique. Cela donne 64 victoires. A titre personnel, Kemp réalise sa meilleure saison en tournant à 19.6 points (56.1%) et 11.4 rebonds.

« J’ai pris un véritable coup sur la tête en n’étant pas sélectionné dans la Dream Team III pour les Jeux d’Atlanta, explique-t-il. J’ai beau me torturer l’esprit pour comprendre ce que les autres avaient de plus que moi, je n’arrive qu’à une seule réponse : le palmarès. Cette déception me motive encore plus. La Terre entière aura l’œil fixé sur nous, pour voir si on ne s’arrête pas au premier tour comme les deux années précédentes. Rendez-vous en juin. »

Le public est partagé. On reproche à George Karl d’user ses troupes prématurément. Mais l’arrivée d’Hersey Hawkins a fait beaucoup de bien. Il apporte sa puissance offensive, son expérience et un brin de sagesse dans un groupe trop souvent ouvert aux caprices. Hakeem Olajuwon affiche sa méfiance : « Seattle est très difficile à jouer. Ils ont démontré leur solidité. Personne n’a oublié les deux éliminations consécutives au premier tour. Cette fois, ils seront déterminés. Je crois qu’ils ont réalisé que leur équipe pouvait être championne. On devient encore plus collectif dans ce cas-là. Or, le jeu collectif était déjà leur force. L’apport d’Hawkins, la maturité de Kemp et Payton n’ont fait que renforcer cette évidence. Je les vois aller très loin… »

Les 35 millions offerts à McIlvaine le rendent fou

Seattle se débarrasse successivement de Sacramento (3-1), Houston (sweep) et Utah (4-3). Suspendu pour le coup d’envoi des playoffs, Kemp tient bien sa place en Finales NBA contre les Bulls, triples champions. Et comment : sur six matches, il s’affiche à 23.3 points, 10 rebonds et 2 blocks. Contre beaucoup d’équipes, cela aurait suffi. Mais pas contre la meilleure formation de basket de tous les temps (2-4). Kemp vit sa dernière année dans la Cité d’émeraude. Les Sonics se hissent jusqu’en demi-finales de Conférence (4-3 contre Houston) mais les relations entre l’ailier fort et la direction deviennent tendues.

Kemp n’a jamais été un élément facile à gérer. Son penchant pour l’alcool n’arrange rien. Et surtout, on reparle argent. Le n°40 avait resigné avant l’explosion des salaires. Il gagne sensiblement moins que des éléments de sa valeur. Ses demandes d’augmentation sont sublimement ignorées. Dans le même temps, Seattle offre 35 millions de dollars sur 5 ans à Jim McIlvaine… Le point de non-retour est vite atteint. Le 25 septembre 1997, Shawn est expédié à Cleveland dans un blockbuster deal impliquant trois équipes. Sont également concernés par la transaction Vin Baker (autre joueur dépendant à l’alcool), Terrell Brandon et Tyrone Hill.

Tout n’est pas noir dans l’Ohio où les raisons de déprimer ne manquent pourtant pas. Kemp est sélectionné pour le All-Star Game de New York en 1998 (premier Cavalier titulaire de l’histoire avant qui vous savez…). Durant la saison écourtée par le lock-out, il signe même la meilleure moyenne de points de sa carrière : 20.5. Il termine encore, en 2000, meilleur marqueur, rebondeur et contreur des Cavs. Mais personne ne se fait d’illusions. La franchise ne dispute qu’une série de playoffs (élimination 3-1 contre Indiana en 1998). Et surtout, Kemp entame une lente descente aux enfers. Il ne prend pas seulement des rebonds, il prend aussi des kilos.

L’ailier aérien et virevoltant d’hier mue en un intérieur pachydermique cloué au sol. Shawn est toujours dépendant à l’alcool. Il touche aux drogues. Des bruits alarmants circulent en coulisses. Il aurait eu sept enfants – au moins – avec six femmes différentes… C’est comme si l’homme enfant d’hier, celui qui n’avait pas eu de temps à soi, était rattrapé par la vie avec son cortège de tumultes. Sex, drugs, alcohol and basketball. Sale mélange. On repense à cette phrase de Larry Brown qui l’avait repéré à 15 ans dans un camp : « Shawn était complètement fantasque, capable de dominer un match le matin des deux côtés du terrain et de traîner, mort d’ennui, l’après-midi. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer avec lui… »

Le bibendum devient un poids encombrant

Kemp devient un poids encombrant à Cleveland. A cause de sa silhouette de bibendum en devenir mais aussi à cause de son contrat de mammouth, 98 millions de dollars sur 7 ans. Par un miracle dont il ne prend sans doute pas véritablement la mesure, Shawn se retrouve dans le meilleur effectif de la Ligue. A Portland. Le milliardaire Paul Allen lui offre une dernière chance sur les conseils du GM, Bob Whitsitt. Ce dernier était déjà à l’origine de sa venue à Seattle. Dans cette équipe traumatisée par son échec en finale de Conférence face aux Lakers (4-3), l’ancien Sonic récolte des miettes. Il traîne ses kilos et sa misère sur le parquet. Ses problèmes avec l’alcool et la cocaïne deviennent insolubles. Les cures de désintoxication n’y changent rien, le divorce est consommé. Kemp s’assoit sur 25 millions de dollars pour trouver une porte de sortie. On l’annonce chez les Lakers, à Dallas, à Seattle. On le retrouve à Orlando, aux côtés de Tracy McGrady, en 2002. Il a 32 ans. Salaire minimum : 1,03 million de dollars. Doc Rivers, coach du Magic à l’époque, y croit : « Je connais son histoire mais je suis pour offrir une nouvelle chance aux gens ».

Kemp est revenu à un poids raisonnable (il est toujours enrobé mais bon, c’est déjà ça). Malheureusement, il doit à nouveau passer par la case « cure de désintoxication ». Faute de respecter le programme à la lettre, il se voit suspendu plusieurs fois par Orlando. Malgré la perte de Grant Hill, la franchise floridienne se glisse en playoffs. Elle mène 3-1 au premier tour contre Detroit… avant de perdre les trois rencontres suivantes. Après 79 matches pour le Magic et 14 ans de NBA, Shawn Kemp annonce sa retraite au cours de l’été 2003. Le souvenir du joueur d’exception qu’il fut est vivace. Régulièrement, son retour est évoqué. En 2005, il reprend l’entraînement après avoir perdu 15 kg. Le coach des Mavs de l’époque Avery Johnson, qui fut son coéquipier à Seattle, veut le voir à l’œuvre dans un workout à Houston mais Kemp ne se présente pas, le jour venu, pour une raison inexpliquée. En 2006, son nom circule à Denver. Kemp veut une dernière chance pour terminer sa carrière « de la bonne façon ». Les Nuggets lui préfèrent Reggie Evans, l’actuel intérieur des Nets. Shawn replonge : il est arrêté pour possession de marijuana à Houston en juillet. Deux ans plus tôt, dans l’Etat de Washington, il s’était fait pincer avec de la coke, de la marijuana et un pistolet semi-automatique.

En août 2008, à 38 ans, il s’engage en Italie, avec Premiata Montegranaro. L’aventure tourne court. Kemp veut retourner à Houston pour faire constater les dégâts dans sa maison après le passage de l’ouragan Ike le 13 septembre. Les deux parties résilient le contrat d’un commun accord.

Pour de nombreuses années sans doute, le nom de Shawn Kemp sera cité en exemple. Le mauvais exemple. Basketteur prodige et prodigieux, le « Reign man » avait tout pour lui. Il s’est brûlé les ailes en tutoyant la gloire. L’alcool, la drogue, le sexe peut-être, ont eu raison de l’un des joueurs les plus excitants des années 90. Incontestablement l’un des plus gros gâchis, sinon le plus gros gâchis de la décennie.

En 2006, il figurait parmi les 16 joueurs retenus dans l’équipe des 40 ans de la franchise de Seattle. Son fils, Shawn Kemp Jr (28 ans), a joué en G-League, tandis que lui se bat pour ramener une franchise à Seattle où il est aujourd’hui proprio’ d’un bar. L’an passé, c’est avec son maillot sur le dos que Kevin Durant était apparu à la Key Arena pour le grand retour de la NBA à Seattle. C’était pour un match de présaison entre les Warriors et les Kings.

Stats en carrière

14 ans

889 matches (728 fois starter)

14.6 pts, 8.4 rbds, 1.6 pds, 1.1 int, 1.2 ct

48.8% aux tirs, 27.7% à 3 points, 74.1% aux lancers francs

Palmarès

All-Star : 1993, 94, 95, 96, 97, 98

All-NBA Second team : 1994, 95, 96

Champion du monde : 1994

Article publié le 26 novembre 2012, et mis à jour le 26 novembre 2019

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