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30 jours/30 équipes : Utah Jazz

NBA – La refonte du Jazz se poursuit avec Lauri Markkanen comme leader reconduit et des nouveaux jeunes talents pour l’avenir.

Preview du Utah JazzÀ Salt Lake City, on poursuit dans la même direction, malgré le retour réussi des montagnes sur le maillot. L’après Gobert – Mitchell amorcée en 2022 continue ainsi avec cette même volonté croisée de bâtir une identité et d’inclure du sang frais pour s’y fondre. Longtemps dans l’incertitude – et l’attente d’une éventuelle contrepartie intéressante dans un échange – le Jazz a finalement prolongé Lauri Markkanen avant que son contrat n’expire en fin de saison. Le Finlandais restera la tête de gondole d’Utah, même si les victoires ne sont pas encore au rendez-vous. Et les choix estivaux vont sur la même voie du rajeunissement, avec une Draft agitée mais peu de renforts à court terme.

Des six nouveaux visages de l’effectif (hors « two-way contract »), trois ont été récupérés lors de la Draft comme en 2023. Après Taylor Hendricks l’an passé, le Jazz a cette fois retenu Cody Williams en fin de Top 10 pour densifier les ailes. Le petit frère de Jalen était un temps attendu plus haut dans la hiérarchie avant que des blessures ne freinent son ascension à Colorado. Mais le talent et le potentiel en font un profil très intriguant et qui colle parfaitement à la tendance des ailiers complets.

Récupérer des prospects un peu boudés par la concurrence était visiblement le mantra des dirigeants du Jazz qui ont attiré le meneur Isaiah Collier, passé de numéro un de la « Mock Draft » d’ESPN fin novembre à 29e choix, et l’intérieur Kyle Filipowski, tombé en début de deuxième tour après avoir été un temps annoncé dans la lottery. Des renforts à moindre coût et qui viennent densifier la rotation de Will Hardy. Celui-ci va vivre une saison riche en choix pour trouver le juste milieu entre progrès individuels et collectifs. Keyonte George sera-t-il confirmé à la mène ? Lauri Markkanen et Taylor Hendricks peuvent-ils être associés dans le cinq de départ ? Et que faire sous le cercle entre un Walker Kessler déclassé après sa belle saison rookie, et John Collins, qui n’est pas un pivot de métier ?

Utah s’annonce comme un des principaux laboratoires d’expérimentation de la ligue ces prochains mois. Et ce n’est pas la situation contractuelle de Collins, Kessler, Collin Sexton ou Jordan Clarkson, qui entrent dans l’avant-dernière saison de leur bail qui va calmer le « savant fou » Danny Ainge aux manettes. Il ne serait pas surprenant de voir certains de ces joueurs bien exposés en première partie de saison pour mieux les mettre sur le marché durant l’hiver et attirer des équipes ambitieuses à la recherche de renfort…

LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ

Arrivées : Isaiah Collier, Drew Eubanks, Kyle Filipowski, Patty Mills, Svi Mykhailiuk, Oscar Tshiebwe (two-way contract), Cody Williams

Départs : Darius Bazley, Kris Dunn, Talen Horton-Tucker, Kenneth Lofton Jr, Luka Samanic, Ömer Yurtseven

Lauri Markkanen

LE JOUEUR À SUIVRE : LAURI MARKKANEN

Lauri Markkanen a beau n’avoir que 27 ans, il fait plus que jamais figure de vétéran au milieu des « bambins » de Salt Lake City. Désormais signataire d’un contrat à la hauteur de ses productions de niveau All-Star, le MIP 2023 doit confirmer ses deux dernières saisons de qualité.

Avec le « Finnisher » sur le parquet, Utah conservait un +/-, la différence de points quand un joueur est sur le parquet par rapport à quand il est sur le banc, positif même dans une saison à seulement 37.8% de victoires. Le signe de son apport, notamment en attaque, dans les dix meilleurs +/- de la ligue devant des joueurs comme Donovan Mitchell, Jayson Tatum ou Kevin Durant. Son nouveau bail cimente sa place de cadre autour duquel le Jazz veut construire.

Le prochain défi sera pour lui de limiter les matchs manqués, 43 en deux ans à Utah. Son jeu complet en attaque pourrait servir de modèle de développement pour Taylor Hendricks et Cody Williams, encore bruts dans ce secteur.

Moyenne d’âge : 23,4 ans

Masse salariale : 149,2 millions de dollars (29e)

L'effectif 2024/25 du Utah Jazz

LE SCÉNARIO IDÉAL

37 victoires en 2023, 31 en 2024, et en-dessous des 30 en 2025 ? Le scénario est plausible, et c’est tout sauf un problème… À condition de ne pas juste balancer la saison sans but.

Le puzzle du Jazz est déjà en partie en place, il n’y a plus qu’à lui donner les bonnes conditions pour grandir. L’objectif est donc simple : laisser la place aux jeunes pousses au maximum avec du temps de jeu et des responsabilités, tout en travaillant sur les points faibles de l’équipe, la défense en premier lieu. Les segments immenses de Cody Williams devraient aider dans ce registre, même s’il ne pourra pas tout changer à lui seul.

Une saison réussie verrait les George, Hendricks, Williams, Collier et compagnie faire des progrès à plus ou moins grande échelle, peu importe le nombre de succès à la clé, tout en structurant davantage l’effectif. Il est sans doute temps de décongestionner certains postes aux profils redondants, le duo Sexton – Clarkson par exemple.

Sans faire de bruit, Collin Sexton a profité du manque de talent à Salt Lake City pour signer un vrai rebond l’an passé (25.3 points à 48.7% dont 39.4% à trois-points et 6.6 passes décisives sur 36 minutes en 78 matchs) et pourrait poursuivre son retour vers son meilleur niveau, offrant de nouvelles perspectives à Utah… tant sportives qu’éventuellement marchandes.

Le Jazz 2024-2025 avec Lauri Markkanen, Keyonte George, Taylor Hendricks et Walker Kessler

LE PIRE SCÉNARIO

La fin de saison en roue libre totale n’incite pas vraiment à l’optimisme : 5 victoires pour 21 défaites après le All-Star Game dont 13 revers consécutifs, et une défense aux abois (plus de 120 points encaissés en moyenne). Dans sa pépinière, le Jazz a misé sur certains paris, attention à ce qu’ils ne s’avèrent pas perdants à tous s’empiler.

Le duo Keyonte George – Isaiah Collier à la mène promet certes du spectacle, mais entre le manque d’efficacité offensive du premier, et la tendance à foncer tête baissée du deuxième, la gestion du jeu pourrait s’avérer problématique. Attention d’ailleurs à ce que Collier et l’autre rookie Kyle Filipowski ne se heurtent pas à un mur physiquement. Le meneur comptait beaucoup sur sa vitesse et sa puissance pour exister en NCAA, mais va découvrir une opposition désormais bien plus étoffée. L’ancien joueur de Duke a de son côté pour lui les centimètres mais ni l’envergure, ni la mobilité pour s’imposer face aux meilleurs scoreurs intérieurs. La saison du Jazz pourrait aussi virer à l’anecdote si l’infirmerie se remplit entre Markkanen, Clarkson, Kessler, Collins ou Williams.

Sans compter qu’il n’est pas forcément simple de construire une culture quand le grand patron sportif est prêt à échanger tout le monde, et qu’aucun membre de l’effectif n’est vraiment intouchable…

CONFÉRENCE OUEST
15 – Blazers 14 – Jazz 13 – … 12 – … 11 – …
10 – … 9 –  … 8 – … 7 – … 6 – …
5 – … 4 – … 3 – … 2 – … 1 – …
CONFÉRENCE EST
15 – Nets 14 – Wizards 13 – Pistons 12 – … 11 – …
10 – … 9 – … 8 – … 7 – … 6 – …
5 – … 4 – … 3 – … 2 – … 1 – …

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