Une saison historique pour la franchise et les Wolves changent déjà en partie de formule. Au lendemain de leur finale de la Conférence Ouest, la deuxième seulement dans toute l’histoire de la franchise, Minnesota repart sur des bases en partie nouvelles, suite à l’échange d’envergure conclu avec les Knicks. Après neuf saisons au sein de la franchise, Karl-Anthony Towns a été envoyé à New York, avant tout pour des raisons financières. Anthony Edwards compte désormais pour nouveaux bras droits Julius Randle et Donte DiVincenzo, en plus de Rudy Gobert.
Le transfert a avant tout surpris par son timing, tard dans l’intersaison, alors que cet effectif avait suscité pas mal d’interrogations dans un premier temps après l’arrivée de Rudy Gobert dans un premier trade en 2022. Après une première année de rodage et quelques ajustements, cette raquette Towns – Gobert, ainsi que l’explosion d’Edwards comme véritable franchise player, avaient fait de ces Timberwolves une des meilleures équipes de toute la ligue la saison passée. Ce bond en avant est désormais en suspens.
Plus que jamais, Anthony Edwards est bien le patron de ce groupe. L’arrière doit un peu plus encore s’imposer comme un candidat MVP pour porter Minnesota vers les hauteurs de l’Ouest. Ses progrès réguliers, sa hargne des deux côtés du parquet et ses progrès constants depuis son arrivée dans la ligue sont autant d’arguments pour l’imaginer atteindre une nouvelle dimension. Elle passera par des résultats collectifs, plus encore que par son envergure individuelle.
Autour de lui, Julius Randle va devoir trouver sa place, en espérant pour Minnesota que ses sérieux ennuis à l’épaule sont derrière lui. L’ancien Knick vient au moins lever les dernières interrogations sur la raquette des Timberwolves, puisqu’il est un ailier-fort naturel. Julius Randle ne remplacera sans doute pas à lui seul la menace que pouvait représenter Karl-Anthony Towns au large, mais le départ de KAT a permis de récupérer Donte DiVincenzo, un des meilleurs shooteurs de la ligue la saison passée, tout en laissant davantage de place à l’intérieur au meilleur sixième homme 2024, Naz Reid.
Autre principal bouleversement de l’été, les dirigeants des Wolves sont allés chercher le rookie Rob Dillingham, un des meneurs les plus prometteurs de sa cuvée, dans un échange qui n’aura pas de conséquences avant 2030. Soit largement assez de temps pour savoir si Minnesota sera une des équipes qui comptent dans cette deuxième moitié de décennie.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Rob Dillingham, Donte DiVincenzo, P.J. Dozier, Jesse Edwards (two-way), Joe Ingles, Julius Randle, Terrence Shannon
Départs : Kyle Anderson, Jordan McLaughlin, Wendell Moore Jr, Monte Morris, Karl-Anthony Towns, T.J. Warren
LE JOUEUR À SUIVRE : JULIUS RANDLE
L’arrivée de l’ancien des Lakers et des Pelicans peut légitimement faire lever quelques sourcils. Minnesota a échangé un de ses joueurs emblématiques contre un des grands blessés de la saison passée, dont le passage à l’infirmerie avait permis à son ancienne équipe de trouver son identité… C’est toutefois un peu vite oublier que le joueur de 29 ans a tourné à 23 points, 10 rebonds et 5 passes de moyenne sur les quatre dernières saisons.
Julius Randle n’a peut-être pas l’esthétisme du tir de Karl-Anthony Towns mais il a fait ses preuves comme intérieur scoreur, avec des Knicks où une grande responsabilité de l’attaque reposait sur lui.
Ce ne sera désormais plus le cas, ce qui peut le libérer davantage et le rendre plus efficace, pour peu qu’il ne s’entête pas dans des tirs trop compliqués. Julius Randle offre aussi un peu plus de création que ne pouvait le faire Karl-Anthony Towns, pas un luxe alors qu’Anthony Edwards a semblé bien trop seul pour générer des décalages contre Dallas lors de la dernière finale de conférence. Au Texan de retrouver toute son énergie et sa puissance.
Moyenne d’âge : 25,9 ans
Masse salariale : 203.5 millions (2e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Que vont donner ces Timberwolves réajustés ? L’interrogation reste totale, d’autant que Julius Randle n’a pu jouer qu’un match de présaison. Mais il y a fort à parier que Minnesota comptera encore parmi les meilleures défenses de la ligue, après avoir été la reine du domaine – et assez confortablement – la saison passée. Remplacer Karl-Anthony Towns par Julius Randle n’est pas vraiment une régression dans le domaine, même si la peinture a perdu en centimètres.
Mais avec Donte DiVincenzo, la franchise a aussi récupéré un sixième homme de luxe sur les lignes arrières, comme elle en comptait déjà un à l’intérieur avec Naz Reid.
Alors que Mike Conley vient de souffler ses 37 bougies, l’arrivée de « DDV », capable de tenir la balle, offre une nouvelle option de poids, en plus de la qualité de son poignet, à une équipe au volume correct mais sans plus derrière l’arc. Le reste de l’effectif est globalement inchangé, avec pour seule autre perte vraiment significative Kyle Anderson, même si son temps de jeu avait déjà fondu en playoffs.
Même débutant en NBA, Rob Dillingham pourrait avoir un rôle à jouer, alors que Josh Minott, cloué au bout du banc depuis deux ans, montre de belles choses entre la Summer League et la présaison. L’effectif est dense, physique et peut permettre à Chris Finch de maintenir une intensité globale durant la saison régulière, et en playoffs. De quoi rester la meilleure défense de la ligue et s’améliorer suffisamment en attaque pour viser encore plus haut que la finale de conférence ?
LE PIRE SCÉNARIO
Ces Wolves ont un côté « hit or miss », tout ou pas grand-chose cette saison. Si Julius Randle n’est pas à son meilleur niveau, celui d’un All-Star, le potentiel de cette équipe resterait limité offensivement. Anthony Edwards est capable de cartons et devrait prendre encore du galon, mais Jaden McDaniels et Rudy Gobert ne sont que des apports secondaires, quand Mike Conley est focalisé à faire tourner la boutique, et sanctionner de loin à l’occasion.
La synergie entre Julius Randle et Rudy Gobert sur jeu placé étant aussi un gros sujet d’interrogation, celle avec « KAT » ayant déjà nécessité pas mal de patience, alors que le Dominicain est pourtant plus amené à écarter le jeu derrière la ligne à trois-points.
Un embouteillage dans la raquette ne servirait pas non plus Anthony Edwards, jamais aussi dangereux que lorsqu’on lui laisse le champ libre vers le cercle pour opérer. Une défense sérieuse, mais une attaque trop limitée, les Timberwolves ont déjà donné en 2023 et cela ne suffit pas (encore moins à l’Ouest) pour passer le premier tour.
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Blazers | 14 – Jazz | 13 – Spurs | 12 – Rockets | 11 – LA Lakers |
10 – LA Clippers | 9 – Pelicans | 8 – Warriors | 7 – Kings | 6 – Grizzlies |
5 – Suns | 4 – Mavericks | 3 – Nuggets | 2 – Wolves | 1 – … |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Nets | 14 – Wizards | 13 – Pistons | 12 – Hornets | 11 – Bulls |
10 – Raptors | 9 – Hawks | 8 – Heat | 7 – Magic | 6 – Pacers |
5 – Cavaliers | 4 – Knicks | 3 – Bucks | 2 – Sixers | 1 – … |