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Gros plan sur la reconstruction du Thunder pour retrouver les Finals

NBA – Grâce notamment à la vision de Sam Presti, le Thunder est passé des tréfonds de la Grande Ligue aux Finals en l’espace de trois ans.

Thunder

Qualifié pour les deuxièmes Finals de son histoire (hors époque SuperSonics), le Thunder se mesurera aux Pacers à partir de ce jeudi, dans la peau du grandissime favori, et il aura pour objectif de décrocher son tout premier titre, dix-sept ans après son déménagement de Seattle vers Oklahoma City.

Une ascension modèle pour OKC, survenue grâce à la reconstruction méthodique et scrupuleuse de Sam Presti, le « general manager (GM) » de la franchise, tout juste élu Dirigeant de l’année 2025 pour son assemblage parfait de jeunes joueurs solidaires et sans ego, aux profils complémentaires.

De Russell Westbrook et Paul George à Shai Gilgeous-Alexander, Chet Holmgren et Jalen Williams, en passant par Chris Paul, Steven Adams, Danilo Gallinari, Dennis Schröder, Al Horford ou encore Josh Giddey… Retour sur les saisons qui ont mené le Thunder à se retrouver à quatre victoires du trophée Larry O’Brien.

2019 – Le démantèlement

Été 2019. Le Thunder de Billy Donovan, porté par le tandem Russell Westbrook – Paul George, vient d’échouer pour la troisième année d’affilée au premier tour des playoffs, malgré une nouvelle saison proche des 50 victoires, à cause de Damian « bad shot » Lillard. La désillusion de trop : Sam Presti casse tout à l’intersaison et envoie Paul George à Los Angeles puis Russell Westbrook à Houston.

En échange, OKC récupère Chris Paul (et un futur choix de Draft qui se transformera en Nikola Topic) et surtout Shai Gilgeous-Alexander (et un futur choix de Draft qui se transformera en… Jalen Williams), qui sort tout juste d’une année rookie pleine de promesses chez les Clippers.

Dans un transfert aux retombées durables, le futur « franchise player » du Thunder débarque en ville (et son futur lieutenant aussi, indirectement…).

2020 – La transition

Contre toute attente, sous l’impulsion d’un quatuor Chris Paul – Dennis Schröder – Shai Gilgeous-Alexander – Danilo Gallinari, le Thunder séduit en saison régulière, jusqu’à l’interruption due au Covid-19. Les victoires s’enchaînent, le plaisir de jouer est là et, dans la « bulle » d’Orlando, les playoffs restent d’actualité pour la franchise, qui se réjouit de voir « SGA » être mentoré par « CP3 ».

Sans faire de bruit, un autre nom émerge toutefois du côté de l’Oklahoma : Luguentz Dort, qui se distingue notamment pour sa défense sur James Harden, certes victorieux en sept matchs au premier tour, mais longtemps gêné par cet inconnu non-drafté déjà en mode « Dorture Chamber » sur le parquet.

Malgré la réussite inattendue de cette saison pleine de rebondissements, Sam Presti active une nouvelle étape de son processus de reconstruction à l’automne 2020 : Billy Donovan s’en va et il le remplace par son assistant, Mark Daigneault. Quelques jours plus tard, Chris Paul fait déjà ses valises pour Phoenix, Dennis Schröder est transféré chez les Lakers et Steven Adams prend la direction de New Orleans (Kenrich Williams fait le chemin inverse), pendant qu’un « sign-and-trade » envoie Danilo Gallinari à Atlanta.

Économiquement, difficile de faire meilleur ménage automnal pour un dirigeant. D’autant que, dans le même temps, si l’arrivée de Al Horford n’aura pas grand intérêt sportif, le Thunder commence à se constituer une armée de tours de Draft qui lui seront utiles à l’avenir et qui se transformeront, par exemple, en Aaron Wiggins.

2021 – La chute

Désormais seul maître à bord d’un effectif où un Al Horford en perte de vitesse sera son meilleur lieutenant, mais sera vite mis au placard, Shai Gilgeous-Alexander montre de belles choses individuellement, même si sa saison 2020/21 sera également écourtée à cause d’une blessure au pied (sans que cela ne l’empêche d’être prolongé pour cinq ans par ses dirigeants…). Forcément, les défaites s’accumulent et l’opération « tanking » est rapidement enclenchée.

Cela permet, au moins, à Luguentz Dort de confirmer les promesses entrevues à l’été 2020, alors que des jeunes en profitent pour se montrer. Pêle-mêle : Darius Bazley, Ty Jerome, Hamidou Diallo, Svi Mykhailiuk, Moses Brown, Aleksej Pokusevski, Isaiah Roby, Tony Bradley ou encore… les Français Théo Maledon et Jaylen Hoard.

Devenu une sorte de laboratoire humain, le Thunder enregistre finalement son plus petit total de victoires sur une saison (22) et il décroche une triste 14e place à l’Ouest. De quoi récupérer, via la Draft, Josh Giddey en 6e position, mais aussi Tre Mann en 18e position et Aaron Wiggins en 55e position. Dans le même temps, Al Horford retourne à Boston et Kemba Walker atterrit dans l’Oklahoma, avant d’y être coupé, pour des raisons économiques et pour continuer d’amasser des tours de Draft.

2022 – La construction

Comme en 2020/21, le Thunder occupe le fond de la conférence Ouest en 2021/22 (14e place), avec seulement 24 victoires (29%). La paire Shai Gilgeous-Alexander – Luguentz Dort se stabilise et voit les rookies Aaron Wiggins, Tre Mann mais surtout Josh Giddey s’acclimater de fort belle manière à l’air d’Oklahoma City.

Le laboratoire humain reste néanmoins ouvert, avec pas moins de 26 joueurs différents utilisés par Mark Daigneault, parmi lesquels Darius Bazley, Isaiah Roby, Aleksej Pokusevski, Jeremiah Robinson-Earl, Lindy Waters III ou encore… les Français Théo Maledon, Jaylen Hoard et Olivier Sarr. Dans les bureaux, Sam Presti fait de son mieux pour augmenter sa collection de tours de Draft.

Tous ces mauvais résultats finiront en tout cas par être récompensés à la Draft : Chet Holmgren est sélectionné en 2e, Jalen Williams en 12e, Jaylin Williams en 34e et Ousmane Dieng (11e) débarque à OKC après avoir été drafté par les Knicks. Problème : Chet Holmgren est freiné dès l’été à cause d’une blessure au pied contractée en ligue d’été et il faudra attendre un an pour le voir lancer sa carrière…

Pendant ce temps-là, dans l’ombre, Isaiah Joe est récupéré avant l’ouverture de la nouvelle saison après un passage manqué à Philadelphie.

2023 – L’éclosion

Même sans Chet Holmgren, le Thunder progresse enfin. Shai Gilgeous-Alexander devient All-Star et s’installe parmi les meilleurs marqueurs de la ligue (31.4 points), Jalen Williams surprend pour sa première année en NBA et finit 2e du vote pour le Rookie de l’année, Josh Giddey confirme qu’il est déjà l’un des joueurs les plus complets du pays et les Luguentz Dort, Isaiah Joe, Tre Mann, Kenrich Williams et autres Jaylin Williams s’avèrent aussi précieux dans le jeu.

Au bord de l’équilibre (40-42), OKC arrache cependant une place dans le Top 10 de la conférence Ouest, synonyme de play-in. Un premier pas dans la bonne direction pour ce groupe, certes écrasé par les Timberwolves lors du match pour la 8e place, mais qui prend sérieusement rendez-vous pour l’avenir, avec le retour tant attendu de Chet Holmgren, l’arrivée de Cason Wallace via la Draft (10e position) durant l’été et une ribambelle de « picks » dans la besace.

2024 – L’explosion

Les grands débuts de Chet Holmgren ont donc enfin lieu et, sans Victor Wembanyama, il aurait terminé Rookie de l’année haut la main, tant son impact s’est vite fait ressentir, en attaque mais surtout en défense. Il est la pièce qui manquait au puzzle Thunder, qui explose et décroche tout simplement la première place de sa conférence : 57 victoires et 25 défaites !

Dans le sillage d’un Shai Gilgeous-Alexander toujours plus fort (et proche du MVP), d’un Jalen Williams qui confirme sa première campagne et de « role players » de qualité (Luguentz Dort, Isaiah Joe, Aaron Wiggins, Cason Wallace, Kenrich Williams, Jaylin Williams…), Oklahoma City retrouve les playoffs pour la première fois depuis 2020.

Un tour y est franchi, mais l’obstacle Mavericks est insurmontable et c’est la preuve qu’il y a encore des limites dans l’effectif du Coach de l’année, Mark Daigneault. L’été suivant, Sam Presti tranche ainsi dans le vif après s’être trompé sur le dossier Gordon Hayward un peu plus tôt : exit Josh Giddey, de plus en plus négatif pour OKC sur le terrain, et place à Alex Caruso.

Dans la foulée, Nikola Topic est sélectionné en 12e choix à la Draft (mais ne jouera pas avant un an à cause d’une blessure au genou), Dillon Jones est sélectionné en 26e choix, Ajay Mitchell est sélectionné en 38e choix, et Isaiah Hartenstein signe lors de la « free agency » pour apporter de la densité physique à une raquette en souffrance dans le secteur contre Dallas.

2025 – La consécration ?

L’épouvantail Thunder a donc pris forme durant l’été 2024 et, en 2024/25, tout fonctionne comme imaginé pour les dirigeants et le coaching-staff local, pour boucler le meilleur exercice de l’histoire de la franchise.

Shai Gilgeous-Alexander signe sa première saison de MVP, Jalen Williams devient un All-Star, la greffe Alex Caruso et Isaiah Hartenstein est réussie, Chet Holmgren est parfait dans son rôle (malgré sa longue blessure), Luguentz Dort et Cason Wallace apportent tout ce qu’il faut en défense (mais également en attaque), Aaron Wiggins et Isaiah Joe dynamitent les défenses en sortie de banc, et les autres « role players » (Ajay Mitchell, Kenrich Williams, Jaylin Williams, etc.) brillent aussi.

Ce groupe sans point faible, particulièrement complet, soudé et affamé, se permet tout simplement de signer l’une des meilleures saisons régulières de l’histoire : 68 victoires et 14 défaites, avec un différentiel record de +12.9 points chaque soir et une défense plus qu’étouffante, sans maillon faible. Vous avez dit rouleau-compresseur ?

En playoffs, le premier tour n’est donc qu’une formalité contre Memphis (4-0). En demi-finale de conférence, c’est tout l’inverse et il faut attendre le Game 7 pour éliminer le Denver du triple MVP, Nikola Jokic. Un déclic pour cette jeune équipe, qui finit par retrouver les Finals pour la première fois depuis 2012, grâce à un succès facile contre Minnesota (4-1).

Ne reste plus qu’à franchir l’obstacle Pacers lors de cette ultime série. Vu la réussite du Thunder face aux équipes de l’Est au cours de la saison (29-1), et la manière dont il déroule de chaque côté du terrain, on a actuellement du mal à imaginer les hommes de Mark Daigneault s’effondrer au pire moment.

Cela viendrait en tout cas couronner toutes ces années de patience et ce modèle de reconstruction, alors que l’on risque de voir OKC pendant longtemps sur le devant de la scène, vu sa situation financière et son nombre de tours de Draft accumulés au fil des ans…

Tirs Rebonds
Joueurs MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Bp Int Ct Fte Pts
Shai Gilgeous-alexander 76 34.2 51.9 37.5 89.8 0.9 4.1 5.0 6.4 2.4 1.7 1.0 2.2 32.7
Jalen Williams 69 32.4 48.4 36.5 78.9 0.9 4.5 5.3 5.1 2.2 1.6 0.7 2.3 21.6
Chet Holmgren 32 27.4 49.0 37.9 75.4 1.5 6.5 8.0 2.0 1.8 0.7 2.2 2.3 15.0
Aaron Wiggins 76 22.9 48.8 38.3 83.1 1.1 2.8 3.9 1.8 0.9 0.8 0.2 1.3 12.0
Isaiah Hartenstein 57 27.9 58.1 0.0 67.5 2.9 7.9 10.7 3.8 1.7 0.8 1.1 3.0 11.2
Isaiah Joe 74 21.7 44.0 41.2 82.1 0.6 2.1 2.6 1.6 0.5 0.6 0.1 1.5 10.2
Luguentz Dort 71 29.2 43.5 41.2 71.7 1.3 2.9 4.1 1.6 0.7 1.1 0.5 2.9 10.1
Cason Wallace 68 27.6 47.4 35.6 81.1 1.0 2.3 3.4 2.5 0.9 1.8 0.5 2.1 8.4
Alex Caruso 54 19.3 44.6 35.3 82.4 0.7 2.2 2.9 2.5 0.7 1.6 0.6 1.9 7.1
Ajay Mitchell 36 16.6 49.5 38.3 82.9 0.5 1.4 1.9 1.8 0.8 0.7 0.1 1.9 6.5
Kenrich Williams 69 16.4 48.3 38.6 71.8 0.9 2.6 3.5 1.4 0.6 0.6 0.1 1.6 6.3
Jaylin Williams 47 16.7 43.9 39.9 76.7 1.0 4.6 5.6 2.6 0.7 0.5 0.6 1.7 5.9
Ousmane Dieng 37 10.9 43.2 32.4 68.8 0.5 1.7 2.2 0.8 0.5 0.5 0.2 0.9 3.8
Branden Carlson 32 7.7 44.3 33.3 77.8 0.5 1.2 1.7 0.4 0.2 0.2 0.7 0.7 3.8
Dillon Jones 54 10.2 38.3 25.4 60.7 0.6 1.7 2.2 1.1 0.5 0.3 0.1 1.0 2.5
Alex Reese 1 1.9 100.0 0.0 0.0 1.0 0.0 1.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 2.0
Adam Flagler 37 5.5 26.0 19.4 50.0 0.2 0.5 0.7 0.3 0.1 0.2 0.1 0.4 1.8
Alex Ducas 21 6.0 40.0 47.6 100.0 0.4 0.8 1.2 0.2 0.2 0.2 0.0 0.6 1.7
Malevy Leons 6 3.5 0.0 0.0 50.0 0.2 0.3 0.5 0.2 0.2 0.0 0.0 0.7 0.3

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