Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
Aujourd’hui, place aux Nets, qui ont changé de statut cet été. En soufflant le duo Kyrie Irving – Kevin Durant à leurs voisins de Manhattan, Brooklyn a de quoi s’imposer parmi les cadors de la conférence Est. Même s’il faudra peut-être attendre un peu, le MVP des Finals 2017 et 2018 étant sur le flanc suite à sa blessure au tendon d’Achille.
GARDER LA MÊME MENTALITÉ
On a beaucoup vanté le lent travail de reconstruction du duo Sean Marks – Kenny Atkinson. Héritant de la pire situation sportive possible en NBA, à savoir un effectif en manque de talent et sans choix de Draft, les deux hommes ont lentement cravaché pour remettre Brooklyn sur la carte de la NBA.
Après des saisons à 21, 20 et 28 victoires, ce groupe de joueurs affamés et/ou revanchards a ainsi confirmé que la méthode était bonne la saison passée, retrouvant l’équilibre (42 victoires) et les playoffs, même si le groupe n’a pas fait le poids face aux Sixers au premier tour. Les changements de l’été changent en tout cas le projet.
L’intégration de Kyrie Irving puis celle à venir de Kevin Durant vont ainsi modifier l’équilibre collectif mis en place par Kenny Atkinson, et tout l’enjeu pour Brooklyn est de garder la même mentalité.
« L’équipe va s’améliorer parce qu’on a ajouté du talent à tous les niveaux » confie ainsi Spencer Dinwiddie. « Mais tout dépend de l’alchimie et de la cohésion. C’est le cœur du problème. L’année dernière, nous avons été capables de rester ensemble, y compris malgré les blessures qui ont, en quelque sorte, galvanisé le groupe ».
En somme, il faut garder l’esprit « col bleu » qui a fait la réussite du club l’an dernier… avec des stars dans l’effectif. « Nous avons une équipe plus talentueuse mais si nous ne jouons pas ensemble, ça n’a pas d’importance ».
UN EFFECTIF DENSE
Il faudra sans doute faire sans Kevin Durant, les Nets n’ayant pas demandé d’exception pour le remplacer (ce qui signifie qu’il n’est pas officiellement absent pour toute la campagne) mais Sean Marks répétant à l’envi que le club n’attend pas l’ailier cette saison. Sans doute pour enlever toute pression sur l’ancien Warrior.
Malgré tout, l’effectif est dense avec les arrivées également de Taurean Prince, DeAndre Jordan, Garrett Temple ou encore Wilson Chandler (suspendu 25 matchs), alors que Brooklyn s’appuyait déjà sur une large rotation. Avec Spencer Dinwiddie au relais de Kyrie Irving, huit joueurs (Caris LeVert, Joe Harris, Taurean Prince, Garrett Temple, David Nwaba, Rodions Kurucs, Dzanan Musa, Theo Pinson) sur les postes extérieurs et un trio Jarrett Allen – DeAndre Jordan – Nicolas Claxton sous le cercle, Kenny Atkinson a déjà le choix et peut multiplier les options.
Il manque toujours un ailier fort de formation mais dans la NBA actuelle, qui s’étire de plus en plus au fil des ans, ce n’est clairement plus la priorité des équipes. L’an passé, c’était déjà DeMarre Carroll, Rodions Kurucs, Rondae Hollis-Jefferson ou Jared Dudley qui occupaient le poste et aucun n’était un véritable ailier fort.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Taurean Prince (Hawks), Kevin Durant (Warriors), Kyrie Irving (Celtics), DeAndre Jordan (Knicks), Garrett Temple (Clippers), Wilson Chandler (Clippers)
Départs : Allen Crabbe (Hawks), D’Angelo Russell (Warriors), Shabazz Napier et Treveon Graham (Wolves), Ed Davis (Jazz), Jared Dudley (Lakers), Rondae Hollis-Jefferson (Raptors)
LE JOUEUR À SUIVRE : KYRIE IRVING
Kevin Durant encore à l’infirmerie, c’est bien sûr son acolyte à la mène qui sera sous le feu des projecteurs à Brooklyn. Déjà parce qu’il est l’élément qui doit faire passer un cap à l’équipe sur le plan sportif.
En terme de talent, le champion 2016 a ainsi toutes les armes pour faire passer un cap à ce groupe qui avait parfois du mal à créer des différences la saison passée sur le plan offensif. Et puis Kyrie Irving soit également d’une saison très bizarre aux Celtics, où sa promesse de prolonger s’était vite transformée en malaise, lui qui avait tenté de s’imposer comme un leader sans vraiment comprendre ses coéquipiers, avant donc de partir rejoindre les Nets.
Espérons qu’il ait un peu mis de côté les conseils de Kobe Bryant pour trouver un meilleur équilibre dans son rôle.
MOYENNE D’AGE : 25.7 ans
MASSE SALARIALE : 128.4 millions (16e sur 30)
SI TOUT VA BIEN
La collection de cols bleus réunie autour de Kyrie Irving fonctionne très rapidement, sous la houlette d’un Kenny Atkinson qui réussit à faire accepter sa philosophie de jeu par tous, et ça se ressent sur le terrain.
Les Nets ont gardé la même mentalité mais ils ont plus de talent… et Kevin Durant se remet rapidement de sa blessure, au point de pouvoir réintégrer l’équipe en fin de saison. Toujours aussi efficace, il rejoint un groupe bien installé dans le Top 4 de la conférence, et que personne ne veut croiser en playoffs…
SI TOUT VA MAL
Forcément, les arrivées de Kyrie Irving, Kevin Durant et DeAndre Jordan bousculent l’équilibre mis en place par Kenny Atkinson, et il n’est pas simple pour le coach de retrouver une cohésion générale avec des rôles à redistribuer.
L’effectif toussote et se bat dans le ventre mou de la conférence Est, alternant victoires d’éclat et défaites surprises, sans jamais trouver d’élan. Déjà friables face à la pression médiatique, Kyrie Irving et Kevin Durant rentrent de plus en guerre contre la difficile presse de New York, qui les prend pour cible au coeur de cette saison moyenne.
CONFERENCE EST | ||||
15 – Hornets | 14 – Cavaliers | 13 – Wizards | 12 – Knicks | 11 – Bulls |
10 – Hawks | 9 – Pistons | 8 – Heat | 7 – Raptors | 6 – Magic |
5 – Pacers | 4 – Nets | 3 – | 2 – | 1 – |
CONFERENCE OUEST | ||||
15 – Grizzlies | 14 – Suns | 13 – Thunder | 12 – Wolves | 11 – Kings |
10 – Pelicans | 9 – Mavericks | 8 – Spurs | 7 – | 6 – |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |