Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
Malgré leur statut de champions en titre, les Raptors sont loin d’avoir les faveurs des pronostiqueurs pour la saison à venir. Cet été, ils ont perdu gros avec les départs de Kawhi Leonard et d’un autre titulaire, Danny Green.
COMBLER LE VIDE ET GARDER DU MORDANT
Pour les Raptors, il y a un an, c’était « quitte ou double ». En abattant la carte Kawhi Leonard l’été dernier, Masai Ujiri a réussi son pari risqué. Les Raptors ont gagné le titre mais ils ont perdu, comme redouté, leur meilleur atout dans la foulée. On sait à quel point réussir le doublé est difficile, le faire en ayant perdu son meilleur joueur et un autre titulaire (Danny Green) tient de la mission impossible.
Mais ce serait vite oublier que des huit acteurs sur lesquels Nick Nurse s’est appuyé dans sa rotation en playoffs, les six autres éléments sont toujours là. Avec chacun leur bague bientôt au doigt, ils viennent d’emmagasiner l’expérience de playoffs de folie. Retombe-t-on dans l’anonymat après la perte d’un seul homme, du calibre du MVP des Finales 2019 ? Le Scottie Pippen de 1993 répondra que non. Les Bulls de l’époque étaient parvenus à passer un tour de playoffs, au lendemain de la première retraite de Michael Jordan.
En plus de son trio de solides vétérans trentenaires (Kyle Lowry, Marc Gasol et Serge Ibaka), Toronto peut se reposer sur une belle brochettes de jeunes loups : Pascal Siakam, Norman Powell et Fred VanVleet bien sûr. Sans oublier le prometteur OG Anunoby qui n’a finalement pas pu prendre part aux playoffs.
Ajoutez à cela les deux principales recrues de l’été, Rondae Hollis-Jefferson et Stanley Johnson, qui cherchent encore à s’affirmer dans la ligue, et vous obtenez un effectif dense qui impose une redistribution des minutes. Et qui a largement de quoi se qualifier pour les playoffs, et pourquoi pas se mêler à la course à l’avantage du terrain.
Tout l’enjeu sera de savoir qui pourra reprendre le flambeau de Kawhi Leonard en terme de leadership. On rappelle que les Raptors affichaient un bilan on ne peut plus favorable de 17 victoires en 22 matches sans « The Klaw » en saison régulière. Mais en playoffs, niveau dépendance, c’était une toute autre histoire…
UNE PÉRIODE « TEST » AVANT L’EXPLOSION ?
La continuité des Raptors, jusqu’à quand ? Hormis Norman Powell ou Patrick McCaw, rares sont les Raptors déjà sous contrat pour la saison 2020-2021. Les gros contrats du trio Marc Gasol – Kyle Lowry – Serge Ibaka (plus de 80 millions de dollars) sont tous expirants. Idem pour Fred VanVleet.
Avec la belle prolongation de contrat attendue de Pascal Siakam, Masai Ujiri va devoir recomposer sa masse salariale dans les prochains mois. Le dirigeant dit avoir déjà échangé sur le sujet avec les représentants du MIP en titre. Sur le cas Lowry, figure la plus emblématique des Raptors toujours en place, le décideur estime qu’il mériterait une prolongation logique. Mais dès qu’il s’agit de business…
Et si le plan du GM était d’attendre de voir comment les choses vont évoluer pour la franchise durant la saison ? Si l’équipe tourne bien, autant garder le noyau en place jusqu’à la fin de la saison, en réfléchissant déjà aux montants des nouveaux contrats. Et revanche, si ce n’est pas le cas, peut-être que l’idée est de faire sauter ce noyau et de profiter de la valeur marchande de certains pour continuer la rajeunissement de l’équipe ?
On se doute que Masai Ujiri n’hésitera pas une seconde à rentrer dans le vif du sujet s’il le faut. L’an passé, il nous a tout de même gratifié de deux « blockbuster trade » très importants dans la quête du titre.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Matt Thomas (Valence), Stanley Johnson (Pelicans), Terence Davis (NCAA), Rondae Hollis-Jefferson (Nets), Cameron Payne (Cavs), Dewan Hernandez (draft)
Départs : Kawhi Leonard (Clippers), Danny Green (Lakers), Jeremy Lin (Chine), Eric Moreland (Thunder), Jodie Meeks, Lorenzo Brown (Serbie)
LE JOUEUR À SUIVRE : PASCAL SIAKAM
Pascal Siakam, l’étoile montante. Déjà impressionnant en saison régulière, l’ailier a continué d’afficher ses progrès dans tous les secteurs du jeu (vision du jeu, vitesse balle en main, finition…) en playoffs. Au point de s’imposer naturellement comme la deuxième option offensive de l’équipe, derrière Kawhi Leonard.
Il avait notamment frappé très fort lors du premier match en finale NBA en scorant 32 points. Lauréat logique et incontestable du titre de meilleure progression de l’année, le joueur de 25 ans a conscience de sa marge de manœuvre : « Ce qui me motive, c’est de regarder ce que j’ai fait en trois ans, et de me dire ce que je peux faire en dix ans. Le meilleur est à venir, c’est juste le début pour moi ». La ligue est prévenue.
Mais aura-t-il déjà les épaules pour s’affirmer comme le « franchise player » de cette équipe dès cette année ? L’étoile Siakam a-t-elle le gaz suffisant pour grimper encore et s’inviter au « All-Star Game » par exemple ? Une chose est sûre : la bonne saison des Raptors dépend beaucoup de la progression attendue du Camerounais.
MOYENNE D’AGE : 25.6 ans
MASSE SALARIALE : 131.7 millions (12e sur 30)
SI TOUT VA BIEN
Avec le départ de Kawhi Leonard, les Raptors sont largement sous-estimés par le restant de la ligue. À tort. Le champion en titre affiche sa fierté tout au long de la saison et « surprend » presque en s’invitant dans la course à l’avantage du terrain dans la conférence Est. La recette du succès ? Un Nick Nurse toujours inspiré dans ses rotations et des joueurs qui veulent encore faire déjouer les pronostics.
Le trio Lowry – Ibaka – Gasol est particulièrement motivé dans l’optique d’obtenir une jolie prolongation et ainsi de rester dans l’atmosphère « Jurassic Park ». Dans le même temps, de nombreux Raptors sont en mesure d’élever leur niveau. De Fred VanVleet à Norman Powell, en passant par OG Anunoby. Quand Pascal Siakam progresse encore…
SI TOUT VA MAL
Toronto ne surfe pas longtemps sur son titre de champion. L’absence de Kawhi Leonard ramène rapidement les Raptors à la dure réalité. Pascal Siakam n’a pas les épaules pour endosser ses nouvelles responsabilités, maintenant que les défenses adverses le ciblent et qu’il ne profite plus des espaces que « The Klaw » pouvait lui ouvrir.
Les vétérans, à l’instar de Kyle Lowry et Marc Gasol, sont beaucoup moins inspirés, manquent de jus et de motivation pour relancer la machine. Toronto doit cravacher pour sortir du ventre mou à l’Est et sécuriser sa place dans le tTop 8. Après quelques mois, Ujiri appuie sur la touche « explosion » et transfère son trio de vétérans dans l’optique de rajeunir l’effectif. Toronto n’a pas pu profiter longtemps de son titre et rentre dans une nouvelle ère.
CONFERENCE EST | ||||
15 – Hornets | 14 – Cavaliers | 13 – Wizards | 12 – Knicks | 11 – Bulls |
10 – Hawks | 9 – Pistons | 8 – Heat | 7 – Raptors | 6 – |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |
CONFERENCE OUEST | ||||
15 – Grizzlies | 14 – Suns | 13 – Thunder | 12 – Wolves | 11 – Kings |
10 – Pelicans | 9 – Mavericks | 8 – | 7 – | 6 – |
5- | 4- | 3- | 2- | 1- |