Les Lakers version Luka Doncic, an II. Après quelques mois intenses suite à l'arrivée du Slovène dans la Cité des Anges, voir l’ancien joueur des Mavericks en « Purple & Gold » va désormais sembler familier. Après l'adaptation et une élimination sèche au premier tour des playoffs contre les Wolves, place à l'ambition.
Comme très souvent à la Crypto.com Arena, on n’accepte rien de moins que des victoires, et de retrouver le sommet de la ligue. Cette saison devrait toutefois avoir un parfum un peu spécial, alors que la fin semble s'approcher de plus en plus près pour LeBron James, 41 ans le 30 décembre prochain…
Le scoreur le plus prolifique de l'histoire joue la montre et se refuse à une tournée d'adieux en bonne et due forme. Mais le poids des ans fait grandir l'incertitude sur son avenir. Et LeBron James n'y a pas apporté davantage de clarté cet été. Son corps non plus, alors qu'il manquera le début de saison à cause d'une sciatique. Plus que jamais, les Lakers sont l'équipe de Luka Doncic (il a prolongé pour trois ans), qui doit porter les rêves des fans angelinos.
Les dirigeants n'ont pas chômé cet été, avec des moyens limités, mais un peu d'ingéniosité. L'attractivité de Los Angeles a une fois encore porté ses fruits, avec la venue de Deandre Ayton, coupé par les Blazers où la greffe n'avait jamais pris. L'ancien premier choix de la Draft 2018 va ainsi évoluer avec Luka Doncic, choisi deux rangs choix plus tard, comme partenaire de pick-and-roll. En double-double chaque saison depuis ses débuts, le Bahaméen doit s'imposer comme une solution fiable sous le cercle, ce dont J.J. Redick ne disposait plus en deuxième partie de saison. Autre ajout malin, Marcus Smart arrive pour apporter son expérience et ses qualités défensives sur les lignes arrières. Du moins, à condition qu’il passe moins de temps à l’infirmerie que ces dernières saisons (54 matchs depuis son départ de Boston il y a deux ans).
Autour du duo Doncic – LeBron et des deux principales recrues de l'intersaison, il n'y a que peu de changements d'envergure avec l'équipe troisième de la saison régulière à l'Ouest il y a quelques mois avant d'être dominée par les Wolves. Austin Reaves sera toujours le « troisième homme » de ces Lakers et devra être au moins aussi productif que la saison dernière (21.9 points, 5.2 passes décisives, 4.8 rebonds après l'arrivée de Luka Doncic).
Rui Hachimura devrait pour le moment conserver sa place de titulaire, alors que le banc tournera de nouveau autour de Gabe Vincent, Dalton Knecht, Jarred Vanderbilt, Jaxson Hayes, aidés par Jake LaRavia, autre recrue estivale plutôt intéressante. Une même recette, pour de meilleurs résultats ?
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Deandre Ayton, Jake LaRavia, Chris Mañon (two-way), Marcus Smart, Nick Smith Jr (two-way), Adou Thiero (draft)
Départs : Dorian Finney-Smith, Jordan Goodwin, Trey Jemison III, Alex Len, Shake Milton, Markieff Morris
LE JOUEUR À SUIVRE : LEBRON JAMES
Et un nouveau record à venir pour LeBron James, qui s'apprête à disputer sa 23e saison dans la ligue. Il faudra toutefois être un peu patient puisqu'il ne débutera pas la saison, la faute à une sciatique qui le tiraille depuis le début de l'été. S'il est encore un peu tôt pour céder à la panique, cette blessure est l'illustration du défi auquel fait face le « King » depuis quelques années et qui ne fait que s'accroître à mesure que l'ailier repousse sa retraite.
Le quadruple MVP n'a peut-être pas montré de signes flagrants de vieillesse physique la saison dernière, comme ses stats peuvent en témoigner. Mais le poids des ans finit par peser de plus en plus lourd.
Vit-on le crépuscule d'une légende absolue du sport ? Peut-être que cette sciatique ne sera finalement qu'un signal d'alerte sans davantage de conséquences. La bonne tenue des Lakers ne dépend plus autant que par le passé de LeBron James. Mais il en reste le facteur X absolu, celui qui peut faire passer Los Angeles d'une équipe globalement sérieuse à une équipe dangereuse à l'approche des playoffs, s'il les aborde en pleine forme physique.
Moyenne d'âge : 27,1 ans
Masse salariale : 211,6 millions de dollars (6e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Que LeBron James soit préservé, cela n'a rien d'une surprise. Les Lakers l'ont déjà subi la saison dernière et s'y sont préparés. Mais que le « King » soit privé du ballon aussi longtemps pourrait lui donner faim, très faim même pour sa reprise. Son association avec Luka Doncic a montré des premiers signes encourageants, et le duo n'a pas du tout inhibé ses coéquipiers autour, à l'image d'Austin Reaves. Los Angeles pourrait même se permettre de gérer durant la saison régulière sans trop forcer, et tout de même afficher un niveau de jeu satisfaisant.
Frustré avec la Slovénie cet été à l'Eurobasket, Luka Doncic pourrait reprendre la saison un peu fâché. Et un « Luka Magic » titillé fait souvent des ravages sur les défenses adverses.
Avec la menace de Deandre Ayton sur pick-and-roll, le Slovène a de quoi mettre en place son jeu. J.J. Redick compte en tout cas plus d'armes que lors des derniers playoffs où il avait préféré tirer sur la corde de son cinq plutôt que de miser sur son banc. Si les blessures épargnent globalement les Angelinos, ils peuvent nourrir des ambitions.
LE PIRE SCÉNARIO
Les Lakers espéraient peut-être qu'après avoir dû apprendre à s'apprivoiser sur le tas, LeBron James et Luka Doncic allaient pouvoir passer une partie de l'avant-saison à peaufiner leurs automatismes.
Raté, puisque la santé de « LBJ » l'a maintenu sur la touche depuis le mois de juillet. Et cela pourrait bien encore durer alors que les sciatiques, en particulier à cet âge, peuvent vraiment traîner dans le temps. Sans LeBron James, ou même s'il est sur le parquet en étant limité, Los Angeles n'est pas tout à fait la même équipe.
Attention aussi à Luka Doncic dont la courbe de poids semble faire le yo-yo avec une silhouette affûtée au début de l'été (104 kilos, soit près de 15 kilos perdus), puis un retour à 111 kilos au camp d'entraînement des Lakers. Los Angeles s'attend peut-être à devoir économiser LeBron James et son organisme, pas à voir Luka Doncic enchaîner les allers-retours fréquents aux soins comme c'était le cas à Dallas.
Quant aux recrues Ayton et Smart, les paris sont intéressants sur le papier, mais pas sans risques. Marcus Smart n'a pas encore retrouvé l'étoffe d'un défenseur de l'année, ni même d'un joueur majeur en NBA. Quant à Deandre Ayton, il est attendu pour jouer en sortie d'écran et protéger l'arceau, deux domaines dans lesquels il n'excelle pas vraiment (1,13 point marqué après un écran, 63% de la ligue faisait mieux, 73e pivot sur 107 au pourcentage au tir adverse près du cercle). Cela pourrait faire beaucoup, face aux meilleures équipes de l'Ouest, et une saison frustrante (et donc ratée selon les standards de Los Angeles) n'est clairement pas hors de propos, avec un Luka Doncic qui monterait en pression face aux limites de l'effectif et un LeBron James qui aurait la tête ailleurs…
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Jazz | 14 – Pelicans | 13 – Kings | 12 – Suns | 11 – Blazers |
10 – Grizzlies | 9 – Spurs | 8 – Mavericks | 7 – Warriors | 6 – Lakers |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Nets | 14 – Hornets | 13 – Wizards | 12 – Raptors | 11 – Bulls |
10 – Heat | 9 – Pacers | 8 – Sixers | 7 – Celtics | 6 – Hawks |
5 – Pistons | 4 – Bucks | 3 – Magic | 2 – … | 1 – … |