Alors que l’ouverture de la nouvelle saison approche de plus en plus, Basket USA poursuit sa traditionnelle présentation, franchise par franchise, de la saison NBA à venir. Comme chaque année, celle-ci prend la forme d’un compte à rebours, du pire bilan de la ligue à notre favori pour le titre de champion.
Aujourd’hui, on s’engage sur la route de Memphis, chez des Grizzlies plutôt sereins après la meilleure saison de leur histoire à 56 victoires pour 26 défaites. C’est aussi bien que la grande époque du « Grit & Grind » avec Zach Randolph, Marc Gasol et Mike Conley, en 2012-13 !
La grosse ombre au tableau, c’est évidemment la (nouvelle) blessure de Jaren Jackson Jr. opéré d’une fracture de fatigue du pied droit et sur le flanc pour le début de la saison régulière, avec un retour entre novembre et décembre. Après la cruelle défaite en six matchs face aux Warriors en demi-finale de conférence, précipitée par une autre blessure, celle de Ja Morant à la cheville, les Grizzlies n’ont pas fait de révolution de palais.
Au contraire, ils ont plutôt été actifs sur le front des prolongations de contrat, avec Ja Morant, Tyus Jones, Steven Adams, et même John Konchar. On prend les mêmes et on recommence ! En attendant les retours de Jaren Jackson Jr. et peut-être Danny Green, transfuge de Philadelphie et blessé au genou.
Avec sa traction arrière parmi les plus dynamiques de la Ligue, avec Ja Morant et Desmond Bane, Memphis peut voyager. À 23 et 24 ans, les deux comparses sont déjà au-dessus des 45 points en cumulé, en plus d’une tripotée de passes et de paniers créés pour leur équipe. Comme la saison passée, Ja Morant fera la pluie et le beau temps dans le Tennessee, en espérant éviter l’infirmerie, lui qui n’a jamais joué plus de 67 matchs en saison régulière.
Équipe jeune composée d’un noyau dur de joueurs formés localement, après avoir été drafté avec soin, Memphis continue de miser sur un renouvellement par la jeunesse, et va promouvoir cette année Ziaire Williams. Avec le départ de Kyle Anderson, l’ailier sophomore va avoir sa chance, pour s’inscrire dans l’avenir à long terme des Grizzlies. Qui ont pour le coup une belle fenêtre de tir. Sur les cinq prochaines années au moins.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
– Arrivées : Jake LaRavia, David Roddy, Kennedy Chandler
– Départs : De’Anthony Melton (Sixers), Kyle Anderson (Wolves)
LE JOUEUR À SUIVRE : Ja Morant
C’est le choix évident et incontournable tant il hypnotise. Félin et explosif, Ja Morant est le nouveau roi des airs en NBA ! Avec ses décollages osés, ses arabesques et ses figures contorsionnées, le meneur All-Star des Grizzlies est tout simplement un « must watch ». Chaque soir, il peut sortir une action qui finira dans le Top 10 de l’année !
Mais, dans sa quatrième saison, on va aussi attendre que Ja Morant s’affirme encore plus en tant que leader, et qu’il domine les moments importants. S’il est déjà clairement le patron dans son équipe, le gros contrat qu’il a signé en juillet dernier pour 193 millions de dollars le confirme amplement, l’ancien de Murray State peut encore progresser dans sa gestion des temps forts et des temps faibles, et des fins de match bien sûr.
À 33% à 3-points en carrière, ayant fini à 34% la saison passée, Ja Morant est également perfectible sur le tir extérieur. Une arme qu’il aurait tort de ne pas peaufiner tant cela pourrait lui ouvrir encore plus d’avenues vers le cercle, ou alors pour la passe au coéquipier démarqué. Pour peu qu’il augmente encore sa production tout en jouant tous les matchs (ou presque), Ja Morant a tout à fait un profil de MVP de la saison régulière…
Moyenne d’âge : 24,3 ans
Masse salariale : 176,2 millions de dollars (8e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Comme la saison passée, les Grizzlies sont une machine à gagner avec leur académie de jeu en attaque, à savoir un jeu de passe poussé au service des fulgurances de Ja Morant, et leur sérieux en défense. Encore dans le Top 5 aussi bien en attaque qu’en défense, Memphis caracole en tête d’une conférence Ouest pourtant très compétitive.
Ja Morant évolue à un niveau de MVP et se construit un joli dossier dans la course à ce titre, avec un jeu plus complet que jamais. À ses côtés, Desmond Bane confirme son ascension et il amène avec lui Ziaire Williams, qui s’est renforcé et parvient à mieux tenir sur ses finitions jusqu’au cercle. Et comme Jaren Jackson Jr. revient dès novembre et ne manque finalement que quelques matchs, tout va pour le mieux dans le Tennessee.
Fraichement prolongé, Steven Adams tient aussi la baraque dans la peinture. Avec lui ou Brandon Clarke, le pick & roll tourne à plein régime pour Ja Morant et Desmond Bane. Les options sont multiples et permettent de ne jamais faire baisser le rythme. Taylor Jenkins et son staff continuent à produire des rotations et Killian Tillie en profite pour réaliser une belle campagne, à même de le voir lui aussi prolongé à son tour.
Les Grizzlies figurent une deuxième saison de suite dans le Top 4 de la conférence Ouest pour s’assurer l’avantage du terrain playoffs. Avec Jaren Jackson Jr. parfaitement en forme à l’approche des playoffs, voire Danny Green qui joue les facteurs X, Memphis arrive en « postseason » avec le vent en poupe. Pour faire mieux que l’an passé.
LE PIRE SCÉNARIO
Alors que la convalescence de Jaren Jackson Jr. s’éternise, les Grizzlies s’enlisent au classement dès l’hiver venu. Ja Morant et Desmond Bane ont beau s’échiner au travail, l’attaque de Memphis patauge avec Adams et Clark qui ne peuvent pas s’écarter et Brooks qui n’offre pas d’alternative à la création. Plus en odeur de sainteté après ses derniers playoffs et en fin de contrat, ce dernier fait l’objet de nombreuses rumeurs qui perturbent le groupe.
De la même manière, avec un plus gros salaire que la star de l’équipe, Tyus Jones déçoit dans son rôle de doublure. Sur le banc, ce n’est pas l’extase non plus avec des joueurs de devoir certes, mais des secondes lames qui n’apportent pas l’étincelle. Les pertes de Kyle Anderson et De’Anthony Melton sont finalement plus lourdes que prévues alors que le jeune Ziaire Williams est encore trop tendre pour assumer un rôle de 3e option offensive.
Dans le ventre mou d’une conférence Ouest qui a haussé le ton, les Grizzlies parviennent tout de même à se hisser dans les dix, mais ils doivent passer par le « play-in » pour participer à la dernière danse. Une régression qui fait tache dans le programme ambitieux déjà bien lancé par Ja Morant et Memphis.
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Thunder | 14 – Spurs | 13 – Jazz | 12 – Rockets | 11 – Kings |
10 – Blazers | 9 – Pelicans | 8 – Lakers | 7 – Wolves | 6 – Mavericks |
5 – Grizzlies | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Magic | 14 – Pacers | 13 – Pistons | 12 – Hornets | 11 – Knicks |
10 – Wizards | 9 – Hawks | 8 – Raptors | 7 – Bulls | 6 – Cavaliers |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |