[Previews 2018/19] 11e – Objectif demi-finale de conférence pour les Pacers

Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.

Aujourd’hui, focus sur les Pacers. Belle surprise de la saison passée, seulement éliminée à l’issue du Game 7 contre les Cavaliers, la franchise a recruté malin pour passer le cap du premier tour des playoffs. Son objectif assumé.

Symbole de la saison des Pacers, Victor Oladipo a explosé aux yeux de la ligue en 2017-2018. Pourtant, l’été dernier, après deux transferts en un an, il doute beaucoup. Il se remet en cause et délivre finalement sous ses nouvelles couleurs un exercice quasiment parfait : meilleure progression, All-Star, meilleure équipe défensive et troisième All-NBA Team.

L’arrière s’est imposé comme le patron des Pacers et, désormais, il faut l’entourer pour le soulager. Les adversaires, notamment Cleveland au premier tour des playoffs, ont ciblé l’ancien joueur du Thunder et du Magic pour étouffer le jeu collectif et l’obliger à lâcher le ballon. Ainsi, les arrivées de Tyreke Evans et Doug McDermott vont dans ce sens.

Le premier va pouvoir porter la balle, créer et inscrire des points en sortie de banc, comme il l’a très bien fait à Memphis une fois remis de ses pépins physiques, quand le second doit occuper les défenses, libérer des espaces et faire mal à 3-points.

Sur le papier, ça peut fonctionner et aider l’équipe, alors que la Draft d’Aaron Holiday offre à Nate McMillan un autre créateur, capable également d’apporter du danger de loin. Les Pacers ont donc monté un groupe cohérent et solide.

Avec une équipe mobile et qui jouait avec beaucoup de rythme, la défense des Pacers a embêté bon nombre d’adversaires. Seul point faible : le rebond. C’est pourquoi ils ont notamment été chercher Kyle O’Quinn, parfait pour remplacer un Al Jefferson vieillissant et problématique en défense. Sa puissance et son expérience seront précieuses pour épauler Domantas Sabonis, Thaddeus Young et Myles Turner. Les soucis au rebond sont ciblés depuis un bon moment et Nate McMillan sait à quel point ils continueront de plomber les efforts défensifs de ses joueurs s’ils ne sont pas rapidement corrigés.

Les Pacers avaient d’ailleurs bien identifié les problèmes de la saison passée, et ils ont recruté un joueur par ligne afin de confirmer cette belle dernière campagne. Dans une conférence Est désormais orpheline de LeBron James, ce groupe peut carrément s’inviter sur le podium et aller chercher une demi-finale de conférence.

« Je ne veux pas nous voir gagner 50 matchs puis ne pas être préparés pour les playoffs », affirmait le GM, Kevin Pritchard. « Notre objectif est d’aller en playoffs parce qu’il faut aller en playoffs pour atteindre le second tour. »

Arrivées : Aaron Holiday, Doug McDermott (Mavs), Tyreke Evans (Grizzlies), Kyle O’Quinn (Knicks)

Départs : Lance Stephenson (Lakers), Glenn Robinson III (Pistons), Trevor Booker, Al Jefferson, Joe Young

Après trois saisons dans la ligue, l’explosion de Myles Turner est toujours attendue. Le pivot est sur courant alternatif, capable de grosses performances pendant quelques jours, puis de disparaître pendant les semaines qui suivent. Son potentiel reste à exploiter mais si Indiana veut aller chercher Philadelphie ou Boston dès cette saison, il doit montrer les crocs.

Il a opéré un changement physique durant l’été, mais c’est bien dans la tête que ça se jouera. Kevin Pritchard désire voir son pivot être le pilier de la défense, mais il faut que le pivot, souvent naïf dans ses couvertures défensives, fasse de gros progrès dans le domaine. Pour ne pas simplement être un contreur et être le vrai libéro dans le dos de ses extérieurs.

Indiana a besoin de lui et comme son contrat rookie arrive à terme, Myles Turner a tout intérêt à briller cette saison…

Victor Oladipo réalise la saison de la confirmation. Toujours patron et clutch, il prend une nouvelle dimension grâce à Tyreke Evans et Doug McDermott, parfaits compléments dans le système de Nate McMillan. Ça joue toujours intelligemment, le collectif est en place et la défense a enfin bloqué le rebond, ce qui change beaucoup de choses. Les transitions sont plus tranchantes et Indiana réussit alors des quart-temps ravageurs qui mettent les adversaires dans les cordes.

L’équipe est solide, plus complète que l’an passé, la bonne ambiance règne et les victoires s’enchaînent jusqu’à dépasser la barre symbolique des 50 succès. Avec l’avantage du terrain, Indiana attaque le premier tour en position de force.

L’effet de surprise ne fonctionne plus et les Pacers ne trouvent pas les réponses. Le rebond est toujours un talon d’Achille rédhibitoire alors que Myles Turner ne parvient pas à s’imposer comme un vrai lieutenant pour Victor Oladipo. Esseulé et pris en grippe par les défenses, ce dernier force et n’est plus la locomotive de la saison passée.

L’équilibre de la dernière campagne se fissure avec un Tyreke Evans de nouveau embêté par des problèmes physiques. Sans lui, les rotations sur les ailes sont limitées et les choix de Nate McMillan très réduits. Surfant sur les promesses de la saison passée sans progresser, Indiana assure tant bien que mal une place dans le Top 8 de la conférence Est. Seulement, sans l’avantage du terrain ni réelles certitudes sur son jeu, c’est trop court pour passer l’obstacle du premier tour.