Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA. Après les Hawks, les Kings, le Magic, les Bulls, les Knicks, les Suns, les Nets, les Cavs, les Grizzlies, les Mavericks, les Clippers, les Hornets, et les Pistons, on file à South Beach, où Miami n’a pas touché à son effectif… pour l’instant.
Le fantôme de Jimmy Butler |
Miami a reconstruit et avance sous les radars depuis la fin du « Big Three ». Sans superstar, sans bruit, le Heat s’est imposé comme un sérieux candidat aux playoffs à l’Est grâce à son assemblage de cols bleus emmenés par Erik Spoelstra.
Un effectif que la franchise a décidé de ne pas modifier d’un poil cet été, et ce malgré le manque évident d’une star pour passer à l’échelon supérieur. Chose dont Pat Riley est sûrement conscient, et c’est pour cela qu’il regarde sûrement vers la prochaine intersaison, et qu’il tente aujourd’hui d’aller chercher Jimmy Butler.
La venue de l’ailier changerait évidemment la face de la franchise, surtout qu’elle ne devrait pas mettre beaucoup de temps à l’intégrer. Mais rien n’est fait et pour l’instant, cette histoire ne fait que perturber le training camp des Floridiens. C’est tout le défi d’Erik Spoelstra et son staff : préparer la saison avec les forces en présence et garder ses hommes concentrés. En sachant que le fait d’avoir un groupe inchangé n’exempte pas le Heat d’une poignée de problématiques.
Des choix à faire pour Erik Spoelstra |
Avec quel cinq l’équipe va-t-elle démarrer la saison ? Toujours gêné par sa cheville, Dion Waiters y laisse déjà un gros trou (surtout quand on voit le physique avec lequel il est revenu de vacances). De retour pour une dernière danse, Dwyane Wade pourrait avoir une promotion et retrouver un rôle de titulaire, assumant par la même occasion les responsabilités du « go-to-guy » quand il le faut. Sauf qu’il laisserait un joli trou sur le banc.
Erik Spoelstra peut donc choisir d’associer Tyler Johnson à Goran Dragic et Josh Richardson, le « 3-and-D » titulaire de l’équipe, devant Justise Winslow. C’est la raquette qui risque de causer encore quelques soucis à « Spo », qui doit gérer le cas Hassan Whiteside. Comment intégrer le pivot, et se servir de ses qualités, dans un système et une NBA qui évolue vers l’extérieur ? Compliqué, a fortiori avec le fort caractère du jeune homme, et les autres belles solutions dont l’entraîneur dispose.
Il peut associer James Johnson et Kelly Olynyk pour un cinq « small ball » capable d’étirer le jeu. Mais il ne profite alors pas de l’envergure et des qualités d’intimidation d’Hassan Whiteside ou Bam Adebayo, qui jouit lui en plus d’un belle mobilité. Et qui, pour le coup, remplit très bien et sans se plaindre les basses besognes des deux côtés du terrain.
À l’instar de Cleveland ou des Clippers, Miami possède une bonne dose de « role players » intéressants dont les qualités physiques correspondent à la NBA moderne : la défense sur plusieurs postes (7e défense de la ligue l’an passé) et la capacité à jouer vite. Mais le All-Star Dragic est un peu seul pour à la fois porter son équipe et la nourrir de ballons, surtout en playoffs. Dans ces conditions, difficile d’imaginer Miami faire mieux que l’an passé.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ |
Arrivées : Briante Webber (Grizzlies)
Départs : Jordan Mickey
LE JOUEUR À SUIVRE : Dwyane Wade |
Même s’il ne veut pas de tournée d’adieux, Dwyane Wade y aura droit et le Heat ne pourra pas faire sans. Mais la franchise pourrait profiter de cet ultimatum que le joueur s’est posé, si celui-ci décide de tout donner pour sa dernière danse.
C’était compliqué de trouver sa place à Cleveland, puis à Miami quand il est revenu en cours de saison, mais la franchise a eu tout l’été pour y penser. Rappelons qu’il y a un an et demi à Chicago, l’arrière tournait ainsi à 18 points de moyenne. Qu’est-il capable de faire avec davantage de responsabilités ? Peut-être encore de très belles choses.
MOYENNE D’ÂGE : 27.5 ans |
MASSE SALARIALE : 132.7 millions (6e sur 30) |
SI TOUT VA BIEN |
Miami touche la prime à la stabilité, avec un groupe qui passe une nouvelle étape, boosté par les Richardson, Winslow, Johnson et Adebayo, des jeunes qui se rapprochent de plus en plus de leur potentiel. Dwyane Wade ne fait pas les choses à moitié pour sa dernière saison chez les pros et soulage très bien Goran Dragic, tout comme un Dion Waiters intéressant quand il est en bonne santé : les trois hommes permettent au Heat, toujours très physique, de se payer une belle poignée de cadors, le tout avec un Hassan Whiteside débarrassé de ses problèmes physiques et qui s’épanouit de nouveau.
Avec une American Airlines Arena imprenable, la franchise a de quoi retourner en playoffs et envisager de passer un tour…
SI TOUT VA MAL |
Dwyane Wade accapare beaucoup d’attention à Miami, mais pas forcément en bien, entre ses performances en demi-teinte et ses pépins de santé. L’arrière rejoint Dion Waiters à l’infirmerie, et Erik Spoelstra manque de joueurs capables de faire la différence en attaque, surtout avec cette poignée de jeunes pousses qui stagnent.
Hassan Whiteside n’est toujours pas content, il le fait à nouveau savoir, ajoutant son grain de sel à une saison sans saveur. Place à la suite pour Pat Riley, qui laisse partir Dwyane Wade et doit maintenant tenter de convaincre une nouvelle star de le rejoindre, en essayant de se débarrasser de certains contrats beaucoup trop encombrants.