Comme chaque année, Basket USA vous propose une présentation de la saison NBA à venir, franchise par franchise, sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion. Et c’est aujourd’hui le tour des Hawks du trublion Trae Young.
Surprenant finaliste de conférence, surtout quand on sait qu’ils ne disposaient pas de leur effectif au complet, les Hawks se sont constitués une très belle, et jeune, équipe autour de Trae Young et John Collins. Le trident européen est toujours en place avec Clint Capela sous les panneaux et Bogdan Bogdanovic et Danilo Gallinari sur les extérieurs alors que De’Andre Hunter et Cam Reddish espèrent retrouver leur meilleure forme.
Nate McMillan avait fait des miracles la saison passée avec les Hawks, on va voir s’il parvient à garder le cap cette saison. Après avoir assuré son avenir en re-signant Trae Young et John Collins à l’intersaison, Atlanta vise le Top 4 à l’Est. Les Hawks ont décollé et ne peuvent, et ne veulent, plus réatterrir.
L’effet McMillan
La saison des Hawks a connu deux temps bien distincts. L’avant et après Nate McMillan. Sous l’autorité de Lloyd Pierce, les jeunes Hawks peinaient, scotchés à 14 victoires et 20 défaites. Après deux saisons et demie sans véritablement convaincre, et alors que le climat était tendu avec ses jeunes stars, le coach a donc été débarqué en mars dernier, laissant ainsi sa place à « Mr. Sonics », Nate McMillan.
L’ancien coach de Seattle, Portland ou Indiana a pris les rênes et les Hawks ont rapidement adhéré à sa méthode, avec 27 victoires et 11 défaites pour finir la saison en cinquième position dans la conférence Est. Bonne pour la première qualification en playoffs des Hawks après trois saisons de disette. Soit un premier tour face aux Knicks, eux aussi de retour en postseason.
Derrière un Trae Young (29 points, 9 passes) tout feu tout flamme en playoffs, Atlanta a calmé les Knicks au premier tour, puis renversé les Sixers (qui ne s’en remettent toujours pas) en demi-finale avant de caler face au futur champion de Milwaukee en finale de conférence. Avec Bogdan Bogdanovic, plus la confirmation de Kevin Huerter, les Hawks ont multiplié les menaces à l’extérieur avec Trae Young qui peut déclencher de partout.
L’association intérieure de John Collins, qui a également su hausser son niveau de jeu, et de Clint Capela a elle aussi rapporté de jolis dividendes. La présence défensive du pivot helvète au cercle, et son abattage énorme tout simplement, en ont fait un élément central du dispositif, sachant que les Hawks sont passés du 23e au 12e rang des meilleures défenses en changeant de coach. Avec un camp d’entraînement et un été pour réviser les systèmes, la jeune troupe d’Atlanta pourrait revenir encore plus fort.
Une belle fenêtre de cinq ans
Ce qui laisse effectivement optimiste, c’est que les Hawks ont réussi leur belle épopée lors des playoffs derniers en n’étant pas à pleine puissance. Bogdan Bogdanovic était limité par son genou, tout comme Trae Young par son pied. Atlanta jouait également sans De’Andre Hunter, auteur d’un très bon début de campagne (15 points, 5 rebonds).
Derrière les Nets, les Bucks et le Heat, Atlanta semble être l’équipe la plus à même (en concurrence avec les Sixers) de se saisir du dernier spot dans le Top 4, synonyme d’avantage du terrain au premier tour. Car avec les prolongations de Trae Young (207 millions de dollars sur cinq ans) et John Collins (125 millions de dollars sur cinq ans), Atlanta a solidement posé les bases de son avenir proche. Le noyau dur en place a déjà fait une finale de conférence, il faut pérenniser le projet et lui ajouter des touches en périphérie.
Travis Schlenk a justement fait du bon boulot pour renforcer le banc avec les vétérans Delon Wright et Gorgui Dieng ainsi que le rookie Jalen Johnson. Tombé hors des « lottery picks », ce dernier pourrait être une bonne pioche avec son physique de panzer, en tout cas en attendant que De’Andre Hunter soit de nouveau à 100%. Au sortir d’un bel été olympique, Timothé Luwawu-Cabarrot jouera encore sa carte à fond pour grignoter du temps de jeu dans les ailes également, même s’il faudra déjà que son contrat soit garanti.
Mais c’est surtout en misant sur la progression interne de ce jeune groupe, dans lequel va revenir Cam Reddish (22 ans), que les Hawks peuvent se permettre d’avoir de l’ambition. Trae Young (23 ans) devrait encore progresser dans sa gestion des moments forts et faibles. John Collins (24 ans) a aussi une grosse marge et les Huerter, Hunter et autres Okongwu ou Johnson (19 ans) ne font aussi que débuter. Ces Hawks-là ont de l’avenir !
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Jalen Johnson (Draft), Delon Wright (Kings), Gorgui Dieng (Spurs), Timothé Luwawu-Cabarrot (Nets)
Re-signatures : Trae Young, Lou Williams, Solomon Hill, John Collins, Clint Capela
Départs : Kris Dunn (Grizzlies), Bruno Fernando (Celtics), Alex Len (Kings), Tony Snell (Blazers)
LE JOUEUR À SUIVRE : TRAE YOUNG
Un peu moins scoreur la saison passée, de 29 points et 9 passes à 25 points et 9 passes, Trae Young a changé de braquet pour une raison toute simple : il a enfin eu du renfort. Libéré par l’arrivée de Nate McMillan, le meneur a également mûri au contact de son nouveau coach, ancien meneur également.
Agressif quoiqu’il arrive, même si ses tirs ne rentrent pas, Trae Young est une force d’attraction pour les défenses adverses et son jeu de passes lui permet bien souvent de compenser des soirées « off » aux tirs. Surtout, à 23 ans et après avoir fait grandir sa réputation grâce à la superbe aventure de playoffs jusqu’en finale de conférence, il y a encore quelques paliers qu’il peut franchir dans les années à venir, à commencer par limiter ses balles perdues et améliorer sa sélection de tirs. Il faut encore « apprendre à maîtriser la Ferrari » comme l’imageait Nate McMillan.
A l’image de son « trolling » des Knicks, en playoffs puis cet été, Trae Young a en tout cas accepté bien volontiers son nouveau rôle de trublion de la Ligue. Ainsi qu’il le lançait après être venu à bout des Sixers au bout d’une série dantesque en sept manches : « Il a fallu de nombreuses défaites pour en arriver là. Pour les gars qui sont là depuis le début du projet de reconstruction, c’est une superbe sensation. On sait que c’est notre première année en playoffs, ce n’est que le début ! C’est ça le meilleur dans tout ça, ce n’est que le début. »
Même si c’est collectivement que les Hawks peuvent encore passer un cap, c’est bien leur meneur qui déterminera encore et toujours de la réussite de leur saison, tant il est à la base du système de l’équipe.
MOYENNE D’AGE : 26 ans
MASSE SALARIALE : 134.7 millions de dollars (14e sur 30)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Sur le même rythme que la saison passée, les Hawks enchaînent les victoires avec Trae Young et John Collins en All-Stars en puissance et Clint Capela toujours dans la course au trophée de meilleur défenseur. L’attaque d’Atlanta est toujours aussi dévastatrice sur le pick & roll avec 1.25 point par possession (meilleur score la saison passée) grâce à Trae Young à la baguette, qui peut servir John Collins ou Clint Capela sous le cercle, ou son armée de shooteurs extérieurs, comme Kevin Huerter ou Bogdan Bogdanovic derrière la ligne à 3-points.
Avec De’Andre Hunter et Bogdan Bogdanovic de retour en pleine forme, Nate McMillan dispose d’un effectif extrêmement dense et enthousiaste qui ne laisse jamais aucun répit aux adversaires. Les Hawks ont bien pris leur envol et s’imposent comme une place forte à l’Est, confirmant qu’il faudra compter avec eux pour les années à venir.
LE PIRE SCÉNARIO
Avec leurs jolis contrats en poche, Trae Young et John Collins ont perdu un peu de leur mordant et prennent quelques matchs un peu trop à la légère, alors que quelques défaites commencent à s’accumuler au creux de l’hiver. La belle histoire avec Nate McMillan s’essoufle et l’infirmerie ne désemplit pas avec les pépins habituels de Danilo Gallinari et de Trae Young, mais aussi pour les malheureux De’Andre Hunter et Carm Reddish qui rechutent.
Atlanta lutte pour garder son statut à l’Est et doit s’arracher pour terminer dans les huit premiers à l’Est. Les carences défensives de Trae Young et l’inconstance aux tirs des Hawks en général les plombent et les laissent globalement un cran en dessous des cadors de la conférence. Une déception après l’embellie de 2021…
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Magic | 14 – Pistons | 13 – Cavaliers | 12 – Raptors | 11 – Hornets |
10 – Wizards | 9 – Pacers | 8 – Bulls | 7 – Knicks | 6 – Celtics |
5 – Hawks | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Thunder | 14 – Rockets | 13 – Kings | 12 – Spurs | 11 – Wolves |
10 – Pelicans | 9 – Grizzlies | 8 – Blazers | 7 – Mavericks | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |