Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
Même si la concurrence est rude à l’Ouest, les Spurs espèrent se qualifier en playoffs pour la 23e saison de suite : ce serait la plus longue série de l’histoire de la NBA. Avec leur duo de All-Stars, l’éclosion des jeunes, le retour de Dejounte Murray et un Gregg Popovich qui accueille Tim Duncan aux manettes, ça devrait encore passer. Ou pas…
LE CALME APRÈS LA TEMPÊTE
La solidité des Spurs a été mise à rude épreuve ces douze derniers mois avec les départs successifs de Kawhi Leonard, Manu Ginobili et Tony Parker, auxquels on peut ajouter la blessure pour un an du meneur de jeu titulaire Dejounte Murray.
Finalement, ce fut simplement une occasion de plus pour Gregg Popovich de prouver son talent : condamnés à voir leur incroyable série de qualifications en playoffs prendre fin, les Texans ont fini septièmes de la conférence Ouest, en étant tout proche d’éliminer le deuxième, Denver, au premier tour.
La preuve des qualités d’adaptation de Gregg Popovich, mais aussi d’un LaMarcus Aldridge taille patron, d’un DeMar DeRozan efficace dès son arrivée en provenance de Toronto – à tel point qu’il pourrait bientôt prolonger – ainsi que de l’éclosion de Bryn Forbes et Derrick White, titulaires surprises et surprenants (respectivement 11.8 points, 2.1 passes, 2.9 rebonds et 9.9 points, 3.9 passes et 3.7 rebonds). Des joueurs qui, avec l’aide des vétérans Patty Mills, Marco Belinelli ou Rudy Gay, ont su ramener le calme à San Antonio.
PEU DE MOUVEMENTS MAIS QUELQUES RENFORTS
C’est dans la coulisse que l’été fut animé avec les départs d’Ime Udoka et d’Ettore Messina, deux des assistants les plus proches de Gregg Popovich, remplacés notamment par le légendaire Tim Duncan et la prise de galon de Becky Hammon. Sur le terrain, la direction a voulu préserver son effectif cet été, avec une inaction à l’opposé de la frénésie qui a frappé la NBA. Ce qui ne signifie pas que la franchise ne s’est pas renforcée. Les plus grosses pertes : Davis Bertans, sacrifié pour faire venir Marcus Morris, qui finalement a planté Popovich ! DeMarre Carroll compensera à la fois le départ du premier derrière l’arc, et ceux de Quincy Pondexter et Dante Cunningham dans le vestiaire et en défense.
Derrick White, qui ne cesse de monter en puissance et avait même conclu le premier tour des playoffs l’an passé avec 15 points de moyenne, revient lui pour cette nouvel exercice avec une expérience chez Team USA qui sera aussi bénéfique pour les Spurs. Autres motifs d’espoirs : les arrivées dans le laboratoire texan de Trey Lyles ainsi que des 19e et 29e choix de Draft Luka Samanic et Keldon Johnson, tandis que le 18e choix de l’an passé, Lonnie Walker, devrait lui en sortir.
Mais le principal renfort sera Dejounte Murray, absent toute la saison passée à cause d’une blessure au genou, et qui, si ce dernier le laisse tranquille, doit reprendre une progression que tout le monde jugeait très, très prometteuse. À moins que ce ne soit l’arrivée de Tim Duncan sur le banc, dont l’expérience est inestimable pour cette équipe qui vise encore les playoffs, et mieux encore dans les années à venir.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : DeMarre Carroll (Nets), Luka Samanic, (Draft), Keldon Johnson (Draft), Trey Lyles (Nuggets)
Départs : Davis Bertans (Wizards), Dante Cunningham, Quincy Pondexter, Donatas Motiejunas (Shanghai Sharks)
LE JOUEUR À SUIVRE : DEJOUNTE MURRAY
Auteur de très belles promesses lors de ses deux premières saisons, Dejoute Murray avait fait saliver San Antonio après le All-Star Game 2018, compilant 10.5 points, 6.7 rebonds, 3.1 passes et 2 interceptions de moyenne en 27 minutes de moyenne, sur 23 matchs. Titulaire et même élu dans le deuxième cinq défensif de la ligue, il était attendu au tournant il y a un an avant de se déchirer un ligament du genou lors d’un match de présaison.
Une blessure qui n’a pas éteint le flambeau que Tony Parker, meilleur meneur de l’histoire de la franchise, lui avait transmis avant de quitter le Texas. Après un an à bosser dans son coin, notamment son arsenal offensif et un tir à 3-points qui doit devenir efficace, le jeune homme de 23 ans est prêt à exploser.
MOYENNE D’AGE : 25.8 ans
MASSE SALARIALE : 125.6 millions (19e sur 30)
SI TOUT VA BIEN
Cette équipe passée tout près du deuxième tour des playoffs l’an passé repart avec un Dejounte Murray qui éblouit en attaque comme en défense, sans perturber la progression de Derrick White, Bryn Forbes, et d’un Lonnie Walker épatant. À la tête de cette jeune escouade, un LaMarcus Aldridge toujours au niveau All-Star et un DeMar DeRozan qui, comme l’annonce DeMarre Carroll, franchit enfin un cap après une année d’adaptation. « DD » dans la course au MVP, c’est pour cette année, tandis que Patty Mills est transformé par sa superbe Coupe du monde.
Dans une conférence Ouest en perpétuel mouvement, la stabilité texane paie encore et San Antonio assure sa place en playoffs. Difficile d’aller chercher les cadors en saison régulière, mais en playoffs, il ne vaut mieux pas tomber sur ces Spurs : les DeRozan, Aldridge, Gay, Mills, Belinelli, Carroll, Popovich et Duncan ont quelques campagnes au compteur.
SI TOUT VA MAL
Entre la pression et l’appréhension, Dejounte Murray n’est pas le Messie que San Antonio attend. D’autant plus préjudiciable pour l’équipe que ça perturbe la hiérarchie, et l’épanouissement, de Bryn Forbes et Derrick White. Et qu’aucun retard ne sera toléré dans cette conférence Ouest surchargée. Sans parler d’un secteur intérieur un peu léger, qui a vu partir un Davis Bertans qui laisse un grand vide dans le rôle de l’ailier-fort qui s’écarte.
Les Spurs vont-ils manquer les playoffs pour la première fois depuis 23 ans ? Il y a très peu de place dans le wagon à l’Ouest et la magie de Gregg Popovich ne suffit pas pour y placer son équipe.
CONFERENCE EST | ||||
15 – Hornets | 14 – Cavaliers | 13 – Wizards | 12 – Knicks | 11 – Bulls |
10 – Hawks | 9 – Pistons | 8 – Heat | 7 – Raptors | 6 – Magic |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |
CONFERENCE OUEST | ||||
15 – Grizzlies | 14 – Suns | 13 – Thunder | 12 – Wolves | 11 – Kings |
10 – Pelicans | 9 – Mavericks | 8 – Spurs | 7 – | 6 – |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |