Peut-on prétendre au titre NBA si on ne dispose pas de deux véritables superstars établies dans son effectif ? Telle est la question qui se pose autour du cas Blazers pour cette nouvelle saison 2020-21. Auteur d’une très belle intersaison, maline et efficace, la troupe de Portland veut recréer la dynamique qui avait été la sienne en 2019, l’emmenant jusqu’en finale de conférence Ouest sans crier gare.
Avec Damian Lillard qui sort de sa meilleure saison en carrière et un effectif plus équilibré, les Blazers peuvent clairement prétendre à un strapontin en playoffs, sans passer par le « play-in », mais est-ce que leur défense, leur gros point noir de la saison passée, sera suffisamment améliorée pour prétendre passer un tour de playoffs ?
EN PLAYOFFS PAR LA PETITE PORTE
Partis avec de grandes ambitions après leur finale de conférence surprise, les Blazers sont redescendus sur terre la saison passée. Avec Hassan Whiteside en contrat intérim en attendant le retour de Jusuf Nurkic, et les blessures de Zach Collins puis Rodney Hood, Portland est peu à peu rentré dans le rang.
Surtout, sa défense a sombré pour finir dans les abîmes, à la 27e place de la Ligue (et dernière si on prend les chiffres après janvier). Si intenable qu’ait été Damian Lillard en attaque, auteur de sa meilleure saison en carrière à 30 points de moyenne, Rip City était trop nulle défensivement pour prétendre à quoi que ce soit…
Il aura ainsi fallu un dernier rush de folie de Dame pour arracher le dernier ticket de playoffs, avec le premier match de barrage de l’histoire de la NBA remporté face à Ja Morant et les jeunes Grizzlies. Mais les Lakers étaient un adversaire bien trop supérieur, notamment à l’intérieur. De nouveau diminués par des blessures graves, les Blazers n’ont pas pu atteindre leurs objectifs, accueillant tout de même quelques bonnes nouvelles, comme la renaissance de Carmelo Anthony ou la révélation de Gary Trent Jr., chaud brûlant en fin de saison.
LA BONNE EQUATION ?
L’intersaison arrivée, les points faibles de l’équipe était assez facilement discernables : la défense sur les postes extérieurs et une faiblesse au poste 4. Neil Olshey et son staff ont ainsi agi très vite, dès l’ouverture du marché pour ainsi dire, avec le retour d’Enes Kanter, les signatures coup sur coup de Robert Covington et Derrick Jones Jr, mais aussi les prolongations de Rodney Hood et Carmelo Anthony. Ce dernier a pour le coup décidé de prolonger l’aventure en Oregon, par loyauté d’une part mais aussi par ambition, acceptant au passage de sortir du banc (enfin !).
Le pari de l’intersaison à Portland est l’acquisition de Harry Giles, qui ne s’estimait pas assez impliqué à Sacramento, mais surtout la non-signature d’un meneur remplaçant. C’est dire la confiance investie en Anfernee Simons, dont on attend encore beaucoup au relais du duo Lillard – McCollum. Cela dit, les deux tauliers de la ligne arrière ont pris l’habitude de partager les responsabilités de mise en place des systèmes quoi qu’il arrive.
L’optimisme est donc de retour à Portland avec un effectif bien plus équilibré mais aussi qui a déjà développé des atomes crochus. On pense évidemment au revenant Rodney Hood qui avait été décisif en playoffs 2019, mais aussi à Enes Kanter qui avait brillé avec les Blazers, toujours en 2019. Covington et Jones semblent parfaitement adaptés au système de Terry Stotts, dans un rôle que remplissaient naguère les Moe Harkless ou Al-Farouq Aminu, en spécialistes du 3 & D. Trent, Simons et Giles vont apporter ce zest de jeunesse et de fraîcheur alors que Nurkic pourra lui connaître une saison entière pour la première fois depuis sa grosse blessure.
Bref, si les problèmes défensifs ne seront pas résolus d’un coup de baguette magique, les additions malines à l’effectif et la cohésion déjà existante laissent à penser que Portland ne sera plus parmi les cancres de la Ligue dans l’exercice. S’ils parviennent pour le coup à revenir dans le peloton, voire dans les quinze premiers, alors les Blazers pourraient vraiment être dangereux en playoffs. Car, pour l’attaque, le seul Damian Lillard suffit à finir dans le Top 10…
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arriveés/Signatures : Robert Covington (Rockets), Harry Giles (Kings), Enes Kanter (Celtics), Derrick Jones Jr (Heat), Rodney Hood, Carmelo Anthony
Départs : Trevor Ariza (Thunder), Mario Hezonja (Grizzlies), Hassan Whiteside (Kings)
LE JOUEUR À SUIVRE : JUSUF NURKIC
Evidemment, le patron à Portland, c’est Damian Lillard. Aucun débat là-dessus. Mais à ce stade de sa carrière, on sait ce dont Dame est capable et il n’est plus à surveiller… Pour cette saison très prometteuse, la clé du dispositif pourrait bien être Jusuf Nurkic, de par son importance des deux côtés du terrain. Libéro de la défense et dernier rempart face au cercle, Nurkic va devoir enchaîner les matchs sur toute une saison, ce qu’il n’a pas fait depuis maintenant deux ans.
Plutôt agile sur ses pieds pour sa taille, et sa corpulence, Nurkic efface beaucoup des scories défensives de ses arrières. Et puis, offensivement, son rôle en tant que présence puissante au poste bas, mais aussi en création au poste haut, soulage Lillard et McCollum tout en donnant davantage d’alternance de jeu.
Capable de placer un triple double, mais aussi de lâcher une performance en 4 x 5, Nurkic peut influencer le résultat d’un match de beaucoup de manières. De ce fait, il aura un rôle prépondérant dans la bonne tenue des Blazers sur la longueur de la saison, si son corps parvient précisément à tenir le rythme et encaisser les chocs d’un calendrier compressé.
MOYENNE D’AGE : 25,3 ans
MASSE SALARIALE : 130,7 millions (14e sur 30)
HYPE PREVIEW |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Cleveland | 14 – Detroit | 13 – New York | 12 – Charlotte | 11 – Chicago |
10 – Orlando | 9 – Washington | 8 – Indiana | 7 – Atlanta | 6 – Toronto |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Oklahoma City | 14 – Sacramento | 13 – Minnesota | 12 – San Antonio | 11 – Memphis |
10 – New Orleans | 9 – Houston | 8 – Phoenix | 7 – Golden State | 6 – Dallas |
5 – Utah | 4 – Portland | 3 – | 2 – | 1 – |