C’est une saison charnière qui semble se présenter pour Orlando en 2020-2021. Après avoir pu goûter à nouveau aux playoffs depuis deux saisons, mettant fin à six années de disette, les Floridiens ont acquis un statut qu’ils vont devoir chèrement défendre au sein d’une conférence qui est sortie renforcée par cette intersaison.
Avec un effectif quasiment inchangé, la faute à une marge de manœuvre financière plutôt restreinte, mais un noyau dur auquel viendra graviter quelques jeunes pépites à développer, le Magic peut-il mieux faire ?
LE MÊME CONSTAT QU’EN 2019 : DES SATISFACTIONS, ET DES REGRETS
Dans l’euphorie de leur premier tour de playoffs dans lequel ils n’avaient pas été ridicules face à Toronto, futur champion NBA (défaite 4-1), les troupes de Steve Clifford tenaient la 7e place de la conférence Est avant d’enchaîner cinq revers de suite dans la « bulle » juste avant les playoffs, les faisant glisser à la 8e place.
Une fois de plus, le Magic a posé des problèmes aux Bucks, tenant souvent jusqu’en fin de partie avant de craquer, même si le résultat a été identique (4-1). Et comme à l’issue de la saison précédente, le bilan est mitigé, entre satisfactions et regrets, comme de ne pas avoir pu aligner Jonathan Isaac et Aaron Gordon, tous deux blessés, pour essayer d’embêter Giannis Antetokounmpo un peu plus, sans oublier l’absence d’Al-Farouq Aminu, recrue majeure d’Orlando à l’été 2019, remplacé en cours de saison par James Ennis III.
Durant l’intersaison 2020, le Magic n’a pas chamboulé son effectif et misera donc sur la stabilité et la cohésion de son groupe comme principal atout face à la concurrence en 2020-2021. Comme l’a déclaré Evan Fournier « c’est un avantage de jouer ensemble depuis plusieurs années », comme c’est le cas du Français qui va entamer sa 7e saison en Floride, mais aussi de Nikola Vucevic (depuis 2012), Aaron Gordon (2014) et Terrence Ross (2016), un noyau dur qui arrive tout doucement en fin de mandat et devra se montrer à la hauteur de ses ambitions.
Est-ce que cet atout sera suffisant pour décrocher une troisième qualification de suite en playoffs, ce qui serait déjà une belle performance au vu des autres rosters sur la ligne de départ à l’Est, voire mieux, passer le premier tour ? Plusieurs conditions semblent indispensables pour y répondre favorablement.
POUR QUE LA MAGIE OPÈRE
La première sera la régularité au cours d’une saison « régulière » qui n’aura jamais aussi bien porté son nom. Une meilleure saison régulière offrira forcément plus de chances au Magic de survivre en post-season.
Pour cela, Nikola Vucevic devra être mieux épaulé. Par Evan Fournier qui devra montrer un autre visage que celui affiché dans la « bulle » voisine. Mais aussi par Aaron Gordon, privé de playoffs à cause d’une blessure à la cuisse, qui devra lui aussi justifier son statut (deuxième plus gros contrat de l’équipe) avec un meilleur rendement que la saison dernière (à 14.4 points par match avec des pourcentages en baisse au tir à tous les niveaux). Ou encore Terrence Ross qui peut réellement devenir le meilleur 6e homme de la NBA avec davantage de régularité.
Aux côtés des cadres, on attend l’éclosion de l’un des jeunes éléments, que ce soit Markelle Fultz, Gary Clark ou même Dwyane Bacon, seule recrue de l’automne. Des joueurs en mesure de franchir un cap pour compenser le départ de D.J. Augustin, qui n’a pas été remplacé, et l’absence d’Isaac, revenu finalement trop vite et victime de la pire des rechutes. En clair, les dirigeants donnent les clés à Fultz, épaulé de Michael Carter-Williams. A la mène, le rookie Cole Anthony sera également à surveiller de près. Sur les extérieurs, Dwyane Bacon, seule véritable recrue de l’intersaison, devrait profiter d’un bon temps de jeu derrière Evan Fournier et Terrence Ross.
En revanche, les mauvaises nouvelles sont nombreuses, comme la longue convalescence de Jonathan Isaac, les séquelles du Covid-19 de Mo Bamba ou la nouvelle opération du genou d’Aminu. Cela fait beaucoup… et il faudra donc que Steve Clifford soit un véritable alchimiste pour ramener ce groupe en playoffs, tout en espérant que les blessures laissent enfin tranquilles ses joueurs majeurs.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Cole Anthony, Michael Carter-Williams, Dwayne Bacon (Hornets)
Départs : DJ Augustin (Bucks), Wesley Iwundu (Mavs), Melvin Frazier
LE JOUEUR À SUIVRE : EVAN FOURNIER
Evan Fournier va donc honorer sa dernière année de contrat avant de se retrouver free agent, une situation qui va le pousser à donner le maximum afin de rebondir, en Floride ou ailleurs. L’ancien pictavien a pesé le pour et le contre en fin de saison 2019-2020 avant de finalement activer sa « player option » à 17 millions dollars.
Sa meilleure saison en carrière en 2019-2020 n’a sans doute pas suffi à lui garantir un challenge au sein d’une équipe mieux armée pour le titre, aux mêmes conditions salariales. Sa campagne de playoffs en demi-teinte ne l’a sans doute pas aidé à attirer de grosses écuries. A moins que ce ne soit à cause de sa défense ?
Attaquant dans l’âme, Evan Fournier a beaucoup progressé en défense depuis son arrivée en NBA, lui qui a souvent dû se coltiner le meilleur extérieur adverse par le passé. Mais selon l’arrière tricolore, c’est sur ce point qu’il a principalement peiné en 2019-2020 et sur lequel il compte afficher un autre visage la saison prochaine.
« En défense, je n’ai pas été aussi bon que lors de ma première saison avec Cliff (ndlr : Steve Clifford). J’aimerais redevenir un très bon défenseur sur le ballon, et surtout dans la réduction de la distance. C’est quelque chose sur laquelle je me concentre pendant le training camp », a-t-il récemment déclaré lors de sa première visioconférence depuis le début du training camp.
Avec Aaron Gordon, Evan Fournier restera le premier lieutenant de Nikola Vucevic et sa production restera scrutée avec attention, par les fans du Magic comme par les front-offices susceptibles de s’intéresser à lui à l’issue de la saison prochaine. Ou en mars à la fin de la période des transferts.
MOYENNE D’AGE : 25,6 ans
MASSE SALARIALE : 129.8 millions (17e sur 30)
HYPE PREVIEW |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Cleveland | 14 – Detroit | 13 – New York | 12 – Charlotte | 11 – Chicago |
10 – Orlando | 9 – | 8 – | 7 – | 6 – |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Oklahoma City | 14 – Sacramento | 13 – | 12 – | 11 – |
10 – | 9 – | 8 – | 7 – | 6 – |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |