L’époque du quatuor Walker-Batum-MKG-Williams, prolongé à grands coups de millions de dollars entre les étés 2015 et 2016 pour les trois derniers, a fait son temps. Au lendemain d’une saison 2015-2016 et d’une campagne de playoffs encourageantes, c’est la déception qui a pris le pas, et a poussé le « front office » à faire un grand ménage.
Depuis l’arrivée de James Borrego à l’été 2018, les Hornets ont tenté d’opérer un virage à 90 degrés, en rajeunissant leur effectif afin de lui donner une nouvelle direction et une philosophie de jeu plus « moderne ».
Après Kemba Walker, parti aux Celtics l’été dernier, Michael Kidd-Gilchrist et Marvin Williams, libérés en cours de saison, c’est donc Nicolas Batum, laissé au bout du banc par James Borrego, qui a été prié de faire ses valises, non sans récupérer un chèque de 27 millions de dollars, en trois annuités, correspondant à sa dernière saison de contrat.
GROS CRAQUAGE SUR UN ANCIEN ALL-STAR
Si les résultats ont été sacrifiés depuis deux ans, James Borrego peut se satisfaire d’avoir vu émerger bon nombre de ses jeunes talents, de la trouvaille Devonte’ Graham en passant par Miles Bridges, drafté en 2018 ou encore PJ Washington, drafté en 2019, sans oublier les profils comme Malik Monk (axé sur le shoot extérieur) ainsi que ceux des jumeaux Cody et Caleb Martin (explosifs en défense et sur le jeu de transition) qui ne demandent qu’à montrer de quoi ils sont capables.
Privés de « franchise player » suite au départ de Kemba Walker pour Boston, les Hornets ont fait le pari Terry Rozier l’été dernier, en proposant au petit prodige des C’s de tester ses capacités de leader au sein d’un groupe rajeuni. L’opération demande du temps et n’a pas vraiment porté ses fruits. Mais le meneur de 26 ans sera sûrement surmotivé à l’idée de montrer un visage plus régulier à l’occasion de la saison à venir.
Pour y parvenir, Charlotte a renforcé sa ligne extérieure par deux recrues de choix avec l’arrivée du rookie LaMelo Ball et la surprise du chef, la signature de Gordon Hayward, pour un contrat de 120 millions de dollars sur quatre ans, deux créateurs qui pourraient soulager Terry Rozier… peut-être en le ramenant à un statut de sixième homme ?
LE TROISIÈME EFFECTIF LE PLUS JEUNE DE LA LIGUE
Avec un ancien All-Star, deux jeunes meneurs, une poignée d’extérieurs aux qualités diverses et dont certains pourraient être décalés en 4 pour épauler le non moins prometteur PJ Washington, le plan de James Borrego, qui va disposer de l’un des groupes les plus jeunes de la ligue (derrière les Wolves et les Knicks), prend clairement forme.
Il n’y a qu’au poste de pivot, avec l’association Zeller-Biyombo, pas vraiment moderne dans le style, et le rookie Vernon Carey Jr, où la donne n’a pas changé. Faute d’opportunités ? Il faudra en tout cas au musculeux tandem d’afficher sa meilleure forme pour se mettre au diapason. Même s’ils ne sont pas encore considérés comme des vétérans à 27 et 28 ans, Cody Zeller et Bismack Biyombo sont désormais des « historiques » au sein du vestiaire, et leur parole restera écoutée par les plus jeunes.
Plus globalement, au delà des résultats bruts de l’équipe, la réussite de la saison des Hornets passera par celle de Gordon Hayward, que ce soit son acclimatation à une nouvelle équipe, un nouveau challenge, mais aussi la façon dont il tiendra au niveau physique, l’ailier ayant été sujet aux (grosses) blessures ces dernières années…
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : LaMelo Ball, Vernon Carey Jr, Bismack Biyombo, Gordon Hayward (Celtics)
Départs : Nicolas Batum (Clippers), Willy Hernangomez (Pelicans), Dwyane Bacon (Magic)
LE JOUEUR À SUIVRE : GORDON HAYWARD
Le constat selon lequel les petits marchés doivent souvent surpayer pour attirer de gros « free agents » s’est une nouvelle fois vérifié au regard du move réalisé par les Hornets avec Gordon Hayward.
Le « front office » de la franchise de Caroline du Nord a tiré les leçons de son exercice 2019-2020 sans véritable leader et a estimé qu’il fallait mettre le paquet pour en récupérer un. L’occasion de rouvrir la connexion entre Celtics et Hornets, établie à l’été 2019.
Alors qu’on pensait que les Pacers tenaient la corde, puisque l’ailier est originaire d’Indianapolis, c’est finalement Charlotte, privé de playoffs depuis quatre ans maintenant, qui a raflé la mise, même s’il a fallu mettre le prix ! 120 millions de dollars sur quatre ans pour un trentenaire dont le profil affiche, certes, des garanties, mais aussi pas mal de failles comme un corps plutôt fragile ces dernières années.
Difficile d’y voir une réelle cohérence chez les Hornets, le tout après avoir laissé filer Kemba Walker un an plus tôt, pour des montants sensiblement équivalents, et alors qu’ils vont devoir lisser la dernière année du contrat proposé à Nicolas Batum (27 millions de dollars) sur les trois prochaines années ! On notera quand même que les récents problèmes physiques du meneur chez les Celtics montrent peut-être que Charlotte a vu juste…
Après son ascension au Jazz puis son arrivée à Boston au sein d’une équipe taillée pour la lutte pour le titre, on a l’impression de voir Gordon Hayward repartir de zéro, dans une franchise où il sera à nouveau l’option n°1.
Avec son gros contrat s’accompagnera tout de même une grosse pression sur ses épaules. Reste à espérer que l’ailier ne soit pas embêté par les blessures, sans quoi l’énorme pari à travers ce recrutement XXL des Hornets pourrait s’apparenter à un nouvel échec. Et plomber la franchise pour encore de très longues années.
MOYENNE D’AGE : 23,9 ans
MASSE SALARIALE : 105 millions (28e sur 30)
HYPE PREVIEW |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Cleveland | 14 – Detroit | 13 – New York | 12 – Charlotte | 11 – |
10 – | 9 – | 8 – | 7 – | 6 – |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Oklahoma City | 14 – Sacramento | 13 – | 12 – | 11 – |
10 – | 9 – | 8 – | 7 – | 6 – |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |