Ce n’est pas tombé du ciel d’un coup, puisque les deux dernières années avaient déjà été difficiles, mais l’absence des Spurs en playoffs en 2020 a confirmé que cette saison passée n’était définitivement pas comme les autres. La franchise texane, monstre de régularité depuis deux décennies, a amorcé un déclin depuis la blessure en 2017, puis la départ en 2018, de Kawhi Leonard.
Un déclin qui s’est donc totalement confirmé dans la « bulle » avec une non-qualification pour les playoffs, une première depuis 1997. Une révolution dans le monde de la NBA, mais rien n’a vraiment bougé cet automne à San Antonio. Les Spurs jouent la continuité, mais est-ce suffisant pour se relever après cet accident ?
DES JEUNES POUR UN NOUVEAU SOUFFLE
Tout n’est pas noir à San Antonio. Certes, les Spurs ont affiché des limites inquiétantes la saison passée, surtout en défense. Mais les performances dans la « bulle » ont été intéressantes. Alors que LaMarcus Aldridge était absent, on pensait que les troupes de Gregg Popovich allaient vivre plusieurs jours sans saveur à Disney World. Finalement, San Antonio a remporté cinq matches sur huit avec un nouveau visage.
La jeunesse a pris le pouvoir. Dejounte Murray, Derrick White et Lonnie Walker IV notamment, ou encore Drew Eubanks. Gregg Popovich a même fait évoluer son discours, expliquant récemment qu’il avait changé son « approche pour les entraînements et comment on veut enseigner les choses ». Ce sont eux qui doivent apporter un nouveau souffle à l’équipe, et DeMar DeRozan ou LaMarcus Aldridge suivront. Ce dernier va d’ailleurs sans doute davantage shooter à 3-pts cette saison.
Les bonnes choses aperçues dans la « bulle » combinées avec une continuité dans l’effectif peuvent être une bonne nouvelle pour Gregg Popovich, qui doit se réinventer mais peut le faire avec un effectif qu’il connaît déjà. Surtout que Dejounte Murray revenait d’une année blanche la saison dernière et qu’il devrait afficher un bien meilleur niveau. Ce groupe a des faiblesses, mais il a aussi un vécu commun et un coach de haut niveau. Ça aide toujours.
UNE ANNÉE DE TRANSITION
Surtout que cette saison 2020-2021 est peut-être un tournant dans l’histoire récente des Spurs. DeMar DeRozan et LaMarcus Aldridge sont en fin de contrat. Le premier est même régulièrement évoqué dans les rumeurs de transfert. Pas sûr donc qu’ils soient encore au Texas après 2021. Mais qui dit fin de contrat dit aussi année pour convaincre. Si les deux anciens All-Stars veulent signer un gros chèque l’été prochain – possiblement le dernier de leur carrière d’ailleurs – il faut réussir une belle année. Cela passera par encadrer les jeunes et assumer des responsabilités offensives, surtout dans le « money time ».
C’est donc une saison de transition qui attend San Antonio. Il y a des bases à consolider et une dynamique à confirmer, des jeunes à faire grandir et surtout une défense à installer. Sans ça, San Antonio ne progressera pas. La concurrence est mieux armée, donc pour espérer retrouver les playoffs, les Spurs ne doivent rien gaspiller et faire le plein contre les équipes « prenables » de la ligue, surtout à l’Est.
Historiquement, la franchise texane n’attire pas les grands free agents. En revanche, une bonne saison pourrait séduire des joueurs de complément et les Spurs seraient alors renforcés. Gregg Popovich a prolongé son contrat jusqu’en 2022 mais il a les Jeux olympiques de Tokyo en 2021 à préparer. L’été prochain et l’avenir du mythique entraîneur sont des virages très importants à négocier si la franchise ne veut pas devenir une équipe moyenne, qui ne se bat que pour faire les playoffs et, au mieux, sortir après le premier tour.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Devin Vassell, Tre Jones, Jakob Poeltl, Drew Eubanks
Départs : Marco Belinelli, Bryn Forbes (Bucks), Chimezie Metu (Kings)
LE JOUEUR À SUIVRE : Dejounte Murray
Il est peut-être la clé de la saison des Spurs. Victime d’une déchirure d’un ligament croisé en 2018, le meneur a connu une saison de reprise mitigée, ce qui est logique. Irrégulier, Dejounte Murray avait été mis sur le banc avant de retrouver des couleurs. Son association avec Derrick White, critiquée dans un premier temps pour ses limites à 3-points, fut très efficace défensivement.
Avec ses qualités défensives et son agressivité en attaque, le meneur se doit d’être la rampe de lancement des Spurs. Il doit donner le ton en défense, la faiblesse principale de San Antonio la saison passée, et ensuite lâcher les chevaux offensivement. Il a même progressé derrière la ligne à 3-pts, même si l’échantillon reste très maigre.
Quand Dejounte Murray était en forme la saison passée, qu’il était actif au rebond, qu’il volait des ballons et marquait des points, on a vu la différence. Serein pour l’avenir puisqu’il a prolongé son contrat en 2019 et à seulement 24 ans, c’est le parfait moment pour lui pour décoller et prendre les commandes de la franchise.
MOYENNE D’AGE : 25.8 ans
MASSE SALARIALE : 134 millions (9e sur 30)
HYPE PREVIEW |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Cleveland | 14 – Detroit | 13 – New York | 12 – Charlotte | 11 – Chicago |
10 – Orlando | 9 – Washington | 8 – | 7 – | 6 – |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Oklahoma City | 14 – Sacramento | 13 – Minnesota | 12 – San Antonio | 11 – |
10 – | 9 – | 8 – | 7 – | 6 – |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |