Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
Aujourd’hui, retour à l’Ouest avec les Pelicans, une des belles surprises de la saison passée avec une belle fin de saison et une demi-finale de conférence à la clé. Seulement, il y a eu du changement cet été avec le départ de DeMarcus Cousins, blessé et dont l’absence n’a pas du tout plombé le groupe, mais aussi celui de Rajon Rondo, et la franchise part sur un nouveau cap avec Anthony Davis au poste de pivot. Est-ce la bonne formule pour faire aussi bien qu’en 2017-2018 ?
Julius Randle au service d’Anthony Davis |
Alors que le duo Davis – Cousins s’entendait plutôt bien, la grave blessure du second a brisé cette dynamique. Les Pelicans ont changé leur fusil d’épaule et Nikola Mirotic est venu épauler un Anthony Davis décalé au poste de pivot. Une idée efficace puisque l’intérieur All-Star a alors proposé le basket le plus accompli de sa carrière.
Le départ de DeMarcus Cousins, toujours blessé, pour Golden State pourrait donc s’apparenter à une fausse mauvaise nouvelle, mais il pointe tout de même un problème de taille : si Anthony Davis adore attaquer les pivots adverses, il n’aime pas défendre sur ceux, dos au panier. Quant à Nikola Mirotic, il n’en est clairement pas capable. Ainsi, la venue de Julius Randle peut soulager « Unibrow » dans cette besogne, en plus d’apporter de la mobilité et de l’agressivité vers le cercle en attaque. L’idée d’associer les trois intérieurs sur le parquet est même évoquée…
Nikola Mirotic qui écarte le jeu avec son shoot de loin, Julius Randle qui se charge de la défense avec ses bons appuis, tout semble construit pour soulager Anthony Davis et le mettre dans les meilleures conditions pour briller. Ce trio permet de conserver de la mobilité, du talent offensif et de la variété. Un joli cocktail qui offre un tas de possibilités à Alvin Gentry.
Bis repetita pour Jrue Holiday ? |
L’impact de Rajon Rondo fut capital pour Jrue Holiday. Les deux formaient un duo défensif de grande qualité, capable de faire dérailler les backcourts adverses, alors que l’ancien Celtic lançait les contre-attaques et imposer le tempo à des Pelicans qui jouaient sur le rythme le plus élevé de la ligue. Tout cela profitait à Holiday, dès lors concentré sur son scoring et ses tirs de loin. Dans ces conditions, le départ de Rajon Rondo pourrait par contre être bien plus problématique.
Malgré ses qualités physiques, Elfrid Payton n’a en effet pas les mêmes références que le champion 2008. Il n’a pas son expérience, ni son sens de la passe qui compensent son absence de shoot. Après Orlando puis Phoenix, il va devoir diriger une équipe compétitive mais un paquet de saisons décevantes le suivent et laissent planer le doute sur sa capacité à réussir sa mission et à se glisser dans le rôle de Rajon Rondo sans faire baisser le niveau de l’équipe.
Sans la béquille Rajon Rondo, Jrue Holiday aura-t-il les moyens de proposer un exercice aussi abouti que la saison passée ? Si les intérieurs des Pelicans veulent briller, ils vont devoir trouver un relais à l’extérieur pour établir un équilibre.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ |
Arrivées : Elfrid Payton (Suns), Julius Randle (Lakers), Jahlil Okafor, Jarrett Jack
Départs : DeMarcus Cousins (Warriors), Rajon Rondo (Lakers), Emeka Okafor, DeAndre Liggins
LE JOUEUR À SUIVRE : Elfrid Payton |
Il est toujours intéressant d’observer comment un joueur habitué aux équipes de bas de tableau va se comporter dans une équipe plus ambitieuse, avec un grand joueur à ses côtés. Ce sera le cas de Brandon Ingram cette saison avec LeBron James – ou Kyrie Irving avant lui – et de Julius Randle avec Anthony Davis.
Mais l’ancien Laker est une touche en plus puisqu’on sait depuis la saison passée que la raquette des Pelicans est solide. En revanche, le départ de Rajon Rondo pourrait laisser des traces plus profondes. Comment Elfrid Payton va-t-il remplacer un des meneurs les plus collectifs et expérimentés de la ligue ? Un joueur qui adore les grands moments et se montre à son meilleur niveau en playoffs, alors que lui n’y a jamais goûté ?
Que ce soit à Orlando ou à Phoenix, le 10e choix de la Draft 2014 peine à convaincre. Son shoot n’est pas fiable, sa défense est fluctuante, ses choix offensifs parfois suspects. Bref, il est irrégulier. La course pour les playoffs à l’Ouest s’annonce acharnée et aucun retard à l’allumage ne sera toléré. Elfrid Payton va devoir rapidement se mettre au niveau.
A-t-il le coffre pour le faire ? Originaire de Louisiane, il sera de retour chez lui. De plus, rappelons qu’il n’a que 24 ans, donc encore le temps d’éclore. Enfin, ayant signé pour une seule saison, il doit convaincre vite et bien s’il veut trouver un joli contrat l’été prochain. Trois bonnes raisons de réaliser la meilleure saison de sa carrière.
MOYENNE D’ÂGE : 25.9 ans |
MASSE SALARIALE : 116.3 millions (18e sur 30) |
SI TOUT VA BIEN |
La greffe avec Julius Randle prend bien et avec Nikola Mirotic, les Pelicans ont deux ailiers forts complémentaires qui pèsent sur les défenses. Anthony Davis, lui, est toujours dans les étoiles et enchaîne les énormes statistiques, dignes d’un MVP. La raquette des Pelicans s’impose comme l’un des plus efficaces de la ligue, et l’une des plus dures à affronter.
Guidé par Jrue Holiday, Elfrid Payton fait dans la sobriété et ne ménage pas ses efforts en défense, tout en arrivant plutôt bien à maintenir le tempo élevé cher à Alvin Gentry. Dans les moments chauds, c’est souvent l’ancien Sixer qui prend les commandes à la mène, mais Elfrid Payton lui renvoie l’ascenseur avec des coups de chaud en attaque.
L’équipe joue toujours aussi vite et les défenses sont dépassées. New Orleans vise le Top 4 de l’Ouest et aucune équipe n’a envie de les prendre au premier tour.
SI TOUT VA MAL |
Elfrid Payton n’est pas Rajon Rondo et ses faiblesses s’affichent sous les projecteurs. Face à des grosses cylindrées, Jrue Holiday doit jouer pour deux et le manque de soutien dans les ailes, avec l’absence d’un poste 3 d’impact, l’handicape.
Anthony Davis, en plus d’être constamment ciblé par les défenses, connaît ses pépins physiques habituels et manque pas mal de rencontres, quand Julius Randle a du mal à s’adapter à son nouvel environnement après des saisons sans pression à Los Angeles. Le talent est suffisant pour assurer une place en playoffs mais face à une concurrence renforcée, le premier tour s’annonce compliqué, voire impossible à passer. Surtout sans l’avantage du terrain, face à un des cadors de l’Ouest.
CONFERENCE EST | ||||
15 – Hawks | 14 – Magic | 13 – Bulls | 12 – Knicks | 11 – Nets |
10 – Cavaliers | 9 – Hornets | 8 – Pistons | 7 – Heat | 6 – Wizards |
5 – Pacers | 4 – Bucks | 3 – ? | 2 – ? | 1 – ? |
CONFERENCE OUEST | ||||
15 – Kings | 14 – Suns | 13 – Grizzlies | 12 – Mavericks | 11 – Clippers |
10 – Blazers | 9 – Wolves | 8 – Nuggets | 7 – Spurs | 6 – Pelicans |
5 – ? | 4 – ? | 3 – ? | 2 – ? | 1 – ? |