Cette triste année 2020 est unique en son genre pour tout le monde, mais le Jazz est peut-être la franchise qui a été le plus secouée par cette crise liée au Covid-19. Il ne faut pas l’oublier, la suspension de la saison s’est enclenchée début mars après la révélation du test positif de Rudy Gobert avant le match du Thunder, et ensuite tout s’est enchaîné ! Et pour Utah, ça s’est carrément traduit par une brouille entre le Français et son leader, Donovan Mitchell, puisque ce dernier lui reprochait d’avoir fait preuve de négligence, et de l’avoir contaminé !
Heureusement, les deux sont parvenus à mettre ce différend de côté, mais on a craint le pire pour l’équipe. Dans la « bulle », tout s’est d’ailleurs très bien passé, et il s’en est fallu de peu, d’un tir même, que le Jazz ne franchisse l’obstacle Denver au premier tour. Cette série fut épique, une des plus belles de ces playoffs 2020, et Mitchell a clairement franchi un cap après ce duel exceptionnel avec Jamal Murray.
UN CHANGEMENT DE PROPRIETAIRE
Mais le Covid-19 et cette élimination dans les dernières secondes ne sont pas les seuls événements marquants de cette année pour le Jazz puisque la franchise a changé de main, vendue près de 1.7 milliard de dollars à Ryan Smith, un multi-milliardaire local. C’est un tournant majeur dans l’histoire de la franchise puisque la famille Miller était propriétaire de la franchise depuis 35 ans ! Que les fans se rassurent, l’équipe ne déménagera pas.
Voilà pour le bilan de la saison et les coulisses. Du côté de l’effectif, l’information numéro 1, c’est la prolongation de contrat de Donovan Mitchell. Le voilà lié au Jazz jusqu’en 2026 pour un deal compris entre 163 et 195 millions de dollars ! C’est la preuve que le Jazz est ambitieux, prêt à casser sa tirelire pour conserver un groupe de qualité, et Rudy Gobert devrait être le prochain à s’engager sur plusieurs saisons. Avec ces deux-là, All-Stars en 2020, Utah possède l’un des meilleurs duos de la NBA, et comme Denver, avec Murray-Jokic, il s’agit désormais de bien les entourer.
UN EFFECTIF STABLE ET PLUS COSTAUD
Les dirigeants ont décidé de jouer la carte de la stabilité, et c’est une bonne chose. Jordan Clarkson a été prolongé, et la direction est même allée rechercher Derrick Favors. Ed Davis et Tony Bradley ont été sacrifiés pour lui faire de la place, mais c’est un renfort de choix. Le Jazz sort renforcé de cette intersaison, et il faut aussi souligner le retour de Bojan Bogdanovic, le grand absent de la bulle en raison d’une déchirure d’un ligament du poignet. Le Croate apporte 20 points par match, mais aussi de la polyvalence, et de l’agressivité en attaque. Même sans lui, Utah a mené 3-1 face aux Nuggets et était à quelques centimètres d’aller en demi-finale de conférence.
Interchangeable avec le Croate, Royce O’Neal continuera de s’occuper du meilleur attaquant adverse, et sa capacité à défendre sur des postes 1, 2, 3 ou 4 est intéressante pour épauler de forts attaquants. Si on ajoute l’expérience, la défense et la polyvalence de Favors, le Jazz a toutes les cartes en main pour franchir le cap du premier tour, et se poser dans le Top 4 de sa conférence.
Il ne manque d’ailleurs pas grand chose à Rudy Gobert et ses coéquipiers pour viser même plus haut. Sur le papier, ils n’ont rien à envier aux Nuggets justement, ou aux Clippers. Le banc est costaud avec Clarkson, Ingles et Favors en 6e, 7e et 8e hommes ! La clé, pour aller plus haut, se situe sans doute à la mène et on attend beaucoup de Mike Conley après une première saison en dents de scie.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées/signatures : Udoka Azubuike, Derrick Favors (Pelicans), Shaquille Harrison (Bulls), Jordan Clarkson, Donovan Mitchell
Départs : Tony Bradley (Sixers), Ed Davis (Wolves), Rayshaun Tucker, Emmanuel Mudiay
LE JOUEUR À SUIVRE : MIKE CONLEY Jr
On fait confiance à Donovan Mitchell et Rudy Gobert pour évoluer à leur meilleur niveau. Même chose pour Joe Ingles et Bojan Bogdanovic, qui parlent le même basket, et qui apportent créativité et spacing en attaque. En revanche, on a un doute sur Mike Conley Jr, arrivé il y a 18 mois en provenance des Grizzlies. Dans sa dernière année de contrat, le meneur a encore loupé 25 matches la saison passée, et il a eu bien du mal à s’adapter à sa nouvelle équipe. Au point même que le Jazz semblait mieux tourner sans lui avec le duo Ingles-Mitchell à la direction du jeu. Si Utah veut dépasser le premier tour des playoffs, Conley doit redevenir le très bon défenseur qu’il était à Memphis, mais aussi travailler sa relation avec Gobert. Le Français ne joue pas comme Marc Gasol, mais de leur relation dépend en partie la bonne tenue de l’équipe. Il faut un axe 1-5 fort pour peser sur le match, mais aussi libérer les extérieurs que sont Mitchell et Bogdanovic. A Conley de prouver qu’il est le bon chef d’orchestre pour ce Jazz.
MOYENNE D’AGE : 26.8 ans
MASSE SALARIALE : 134.4 millions (7e sur 30)
HYPE PREVIEW |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Cleveland | 14 – Detroit | 13 – New York | 12 – Charlotte | 11 – Chicago |
10 – Orlando | 9 – Washington | 8 – Indiana | 7 – Atlanta | 6 – Toronto |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Oklahoma City | 14 – Sacramento | 13 – Minnesota | 12 – San Antonio | 11 – Memphis |
10 – New Orleans | 9 – Houston | 8 – Phoenix | 7 – Golden State | 6 – Dallas |
5 – Utah | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |