[Previews] Les jeunes Bucks prêts à sortir du bois ?

Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.

Après les Nets et les Lakers, les Sixers, les Suns, les Kings, les Nuggets, les Pelicans, et le Heat, on reste à l’Est pour s’aviser des chances de playoffs des Bucks. Douzième de leur conférence la saison passée, après le Magic et devant les Knicks, Milwaukee avait carrément rétrogradé dans la hiérarchie après une qualification en playoffs la saison précédente.

Redevenus outsiders à l’Est, les Bucks de Giannis Antetokounmpo veulent remettre la marche avant. Ils ont les moyens de passer… mais il faudra jouer vite et ne pas prendre de retard à l’allumage !

La saison n’a pas encore commencé que les Bucks ont pris une balle dans le pied… Leur arrière titulaire, Khris Middleton, est sur le flanc pour six longs mois. Le meilleur marqueur des Bucks s’est fait opérer d’une déchirure aux ischios-jambiers et, malheureusement, on ne le reverra au mieux que fin mars. Soit juste avant les playoffs, si les Bucks sont encore dans la course au moment du sprint final.

A priori, la troupe de Jason Kidd s’est renforcée par rapport à la saison passée et devrait être dans le peloton d’une conférence Est très ouverte. Qualifiés en playoffs en 2015, et poussant même les Bulls de Derrick Rose et Pau Gasol à six matchs, les jeunes Bucks avaient surpris tout le monde par leur agressivité et leur jeunesse insouciante. L’an passé, c’était plutôt la soupe à la grimace avec la mayonnaise qui n’a pas pris et seulement 33 victoires au final malgré des ambitions a priori justifiées (recrutement de Greg Monroe) en début de saison.

Ragaillardis avec les ajouts de vétérans de la NBA comme Mirza Teletovic, Matthew Dellavedova et Jason Terry (plus Michael Beasley en pompier pour remplacer Khris Middleton), les Bucks disposent désormais d’un effectif solide sur la longueur, sachant notamment que Greg Monroe et Michael Carter-Williams (titulaires l’an passé) seront aussi utilisés en seconde lame cette saison. Déficiente au niveau de l’adresse extérieure, la franchise de Milwaukee espère avoir comblé cette lacune à l’intersaison, et par suite, pourrait bien retrouver un jeu plus espacé pour favoriser ses athlètes.

Car ce sera bien ça, la clé du succès pour les Bucks : retrouver du rythme, de la course, de la relance. À ce petit jeu, Jabari Parker sera un joueur symbole, lui qui a vu son envol stoppé net par une rupture des ligaments croisés en pleine saison rookie. De nouveau en grande forme après sa campagne de l’an passé, le natif de Chicago aura carte blanche avec Giannis Antetokounmpo pour devenir un monstre à deux têtes dans le Wisconsin.

De leur progression commune et de leur entente dépendra le succès des Bucks. Et leur retour en playoffs.

Arrivées : Thon Maker, Mirza Teletovic (Suns), Matthew Dellavedova (Cavs), Jason Terry (Rockets), Michael Beasley (Rockets)

Départs : Damien Inglis, Jeryd Bayless (Sixers), Greivis Vasquez (Nets)

C’était le 19 septembre dernier. À quelques jours de la reprise, les Bucks annonçaient fièrement qu’ils venaient de prolonger leur pépite grecque, Giannis Antetokounmpo. Désormais bardé d’un contrat de 100 millions de dollars sur quatre ans, l’ailier des Bucks peut voir l’avenir avec sérénité. D’autant que ce contrat est ferme, sans team ni player option !

Il faut dire que la franchise du Wisconsin est complètement sous le charme de sa liane. Lancé en point forward la saison passée, Giannis Antetokounmpo (21 ans pour cette rentrée) a enchaîné 5 triples doubles sur les 28 dernières rencontres de la saison, qu’il a terminée à 17 points, 8 rebonds et 4 passes de moyenne.

Evoluant par séquences à un niveau All Star, alors qu’il a tout juste l’âge de Buddy Hield, Giannis Antetokounmpo est le franchise player tout désigné de Milwaukee. Et alors que John Stockton a gracieusement accepté l’invitation de son compère Jason Kidd, on imagine bien que le Greek Freak ne va pas arrêter sa progression en si bon chemin.

Privé de playoffs l’an passé après y avoir goûté il y a deux ans, Giannis Antetokounmpo sait qu’il a la confiance de toute une franchise, voire de tout un état, derrière lui. Il faut désormais ramener les Bucks en postseason. Avec pourquoi pas une première cape All Star Game checkpoint de février.

Meneurs : Michael Carter-Williams, Malcolm Brogdon
Arrières : Jason Terry, Khris Middleton (blessé)
Ailiers : Michael Beasley, Steve Novak
Ailiers forts : John Henson, Mirza Teletovic
Pivots : Greg Monroe, Thon Maker

La blessure de Khris Middleton est un mal pour un bien avec l’explosion de Rashad Vaughn, son « petit frère » dans l’équipe. Enfin mis en confiance avec un temps de jeu régulier, le sophomore rend de fiers services en tant que titulaire alors que la signature du soutier, Matthew Dellavedova, solidifie la base arrière, notamment en défense.

Le duo Antetokounmpo – Parker trouve ses marques sous la houlette d’un Jason Kidd qui trouve des combinaisons intéressantes dans un effectif aux solutions plus variées. Les Bucks parviennent ainsi à développer un jeu rapide agréable à voir, avec l’adresse intéressante du banc emmené par Teletovic et les vétérans Terry et Novak. Michael Beasley est lui productif sur de courtes séquences et Milwaukee parvient à garder le cap pour finir dans les huit premiers à l’Est.

Greg Monroe et Michael Carter-Williams ne sont plus vraiment en odeur de sainteté dans le Wisconsin mais leurs transferts n’arrivent pas et l’ambiance se tend dans le vestiaire des Bucks, avec de titulaires qui peinent offensivement.

La blessure de Khris Middleton fait très mal alors que l’arrière était le seul shooteur extérieur véritablement installé dans le système. À la tête d’un groupe encore trop déséquilibré, Jason Kidd tâtonne et ses jeunes joueurs perdent encore trop de matchs du fait de leur inexpérience. Giannis Antetokounmpo essaie d’en faire trop et la fragile alchimie du groupe s’esquinte. À mesure que les playoffs s’éloignent au coeur de l’hiver, les Bucks se désolidarisent et lâchent prise.