Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
Après les Nets et les Lakers, les Sixers, les Suns, les Kings, les Nuggets et les Pelicans, on file à l’Est pour prendre la température de Miami. Après quatre finales et deux titres entre 2010 et 2014, la franchise floridienne a tourné la page du « Big Three » avec le départ de Dwyane Wade à Chicago et les problèmes médicaux de Chris Bosh, qui ne reportera sans doute jamais le maillot du club. Du coup, la saison s’annonce très compliquée…
Y a-t-il une vie après le « Big Three » ? |
Il y a six ans, LeBron James et Chris Bosh rejoignaient Dwyane Wade à Miami pour former leur fameux « Big Three ». Après deux titres, la parenthèse enchantée est désormais bel et bien terminée. Le King est reparti à Cleveland pour ramener un trophée à sa ville de coeur, Dwyane Wade est parti à Chicago après avoir fini par ne plus supporter les manoeuvres de Pat Riley et Chris Bosh est toujours sur la touche, à cause de caillots sanguins qui reviennent sans cesse.
Pour le club, une nouvelle ère s’ouvre donc autour de Goran Dragic et Hassan Whiteside, sur qui la franchise a misé gros. Le premier a paraphé un contrat de 90 millions sur cinq saisons l’an dernier tandis que le pivot a lui signé un contrat maximum de 98 millions de dollars sur quatre ans dès les premières heures de la dernière free agency.
Reste qu’autour de cet axe meneur/pivot, les incertitudes sont désormais nombreuses. Les vétérans sont partis puisque le club a laissé filer Luol Deng, Joe Johnson, Gerald Green ou encore Amar’e Stoudemire et que les renforts ne rassurent pas sur la compétitivité à court terme. Avec Wayne Ellington, James Johnson, Dion Waiters, Willie Reed et Derrick Williams, Pat Riley n’est pas allé à la pêche aux gros poissons cet été et si Justise Winslow représente un beau motif d’espoir à l’aile, la saison risque d’être très longue du côté de Miami. D’autant que Josh McRoberts est toujours aux soins…
Comme en 2002 et 2007, Pat Riley a-t-il sacrifié une campagne en vue de la prochaine Draft, réputée très forte ?
Etant donné le recrutement, la franchise semble bien avoir fait une croix sur l’année à venir. Néanmoins, Miami est une franchise qui n’aime pas les phases de reconstruction trop longues et Erik Spoelstra a la confiance de Pat Riley pour faire travailler ce groupe jeune et lui permettre de ne pas sombrer. En conservant Tyler Johnson, malgré l’énorme offre (50 millions sur quatre ans) de Brooklyn, Miami a également démontré son envie de continuer le travail effectué jusque-là.
Le Heat doit désormais conserver une identité mais, le problème, c’est que le garant de celle-ci est désormais à Chicago. Sans Dwyane Wade, les joueurs et les fans seront-ils aussi patients si les défaites s’accumulent et que l’horizon s’éloigne ?
Arrivées : Luke Babbitt (Pelicans), Wayne Ellington (Nets), James Johnson (Raptors), Willie Reed (Nets), Beno Udrih, Dion Waiters (Thunder), Derrick Williams (Knicks)
Départs : Luol Deng (Lakers), Gerald Green (Celtics), Joe Johnson (Jazz), Amar’e Stoudemire, Dwyane Wade (Bulls), Dorell Wright (Clippers)
LE JOUEUR À SUIVRE : Hassan Whiteside |
Avec le départ de Dwyane Wade, le grand gagnant du côté de Miami pourrait être Goran Dragic. Alors que son association avec « Flash » n’était pas naturelle, le Slovène ayant besoin du ballon pour s’exprimer, le fait de récupérer une grosse partie de la création du jeu devrait lui permettre de retrouver son impact de la saison 2014.
Néanmoins, c’est Hassan Whiteside qui pourrait être le vrai baromètre pour le Heat. Sans Dwyane Wade et Chris Bosh, comment le pivot se comportera-t-il, surtout après avoir touché le pactole ? C’est la question qui risque de se poser.
Depuis deux ans, l’éducation du meilleur contreur de la dernière saison est au centre des préoccupations de la franchise. Toujours très immature, encore enclin à complètement péter les plombs et utilisé comme sixième homme par Erik Spoelstra pendant une bonne partie de la dernière saison, Hassan Whiteside doit prouver qu’il est capable d’être un leader dans une équipe qui comptera beaucoup sur lui, notamment offensivement.
Et alors qu’il n’y aura plus de vétérans pour le garder dans le droit chemin, sa gestion risque de ne pas être toujours simple.
LE CINQ MAJEUR DU DÉBUT DE SAISON |
LE BANC |
Meneurs : Tyler Johnson, Beno Udrih, Briante Weber
Arrières : Dion Waiters, Wayne Ellington
Ailiers : James Johnson, Luke Babbitt
Ailiers forts : Josh McRoberts, Willie Reed, (Chris Bosh)
Pivots : Udonis Haslem, Keith Benson
MOYENNE D’AGE : 27.3 ans |
MASSE SALARIALE : 103.8 millions (13e sur 30) |
SI TOUT VA BIEN |
Libéré de Dwyane Wade et en pleine forme physique, Goran Dragic retrouve son niveau affiché en 2014, lorsqu’il avait été MIP et dans la All-NBA Third Team du côté de Phoenix. Comme les Suns de l’époque, le Heat surprend avec des jeunes joueurs qui n’ont peur de rien. Josh Richardson profite de la création du Slovène et monte en puissance en s’imposant comme une menace extérieure fiable tandis que Justise Winslow s’affirme déjà comme un leader, malgré ses 20 ans…
Même en l’absence de cadres, le groupe vit très bien avec Tyler Johnson qui confirme son potentiel et Dion Waiters qui retrouve des couleurs. Quant à Hassan Whiteside, malgré quelques petites incartades occasionnelles, il s’impose comme un très solide point d’ancrage dans la raquette, qui permet à la défense du Heat de rester parmi les meilleures.
Les playoffs ne sont finalement pas très loin mais le manque d’expérience coûte trop cher lors des fins de match serrées.
SI TOUT VA MAL |
Sans Dwyane Wade et Chris Bosh, la culture du Heat a disparu et le groupe est bien trop jeune pour pouvoir rivaliser sur la durée d’une saison. Justise Winslow est ainsi trop vert pour faire face aux meilleurs ailiers adverses et le manque d’impact à l’intérieur se fait sentir, surtout qu’Hassan Whiteside n’a pas l’influence espérée.
Toujours aussi friable mentalement, le pivot enchaîne les fautes techniques et les expulsions, dans un club qui accumule de son côté les défaites. Goran Dragic tente de créer mais se retrouve souvent esseulé, cherchant à forcer face à des défenses qui l’attendent. Autour de lui, c’est le désert avec des joueurs qui n’arrivent pas à se relancer, à l’image de Dion Waiters, Derrick Williams ou encore James Johnson. Rapidement, Pat Riley n’attend plus que la Draft suivante…
PREVIEWS : les équipes déjà présentées |