Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
Aujourd’hui, on passe en revue le Magic. La franchise floridienne a parfaitement négocié l’été de tous les dangers. Elle va repartir avec le même effectif (ou presque) que la saison passée afin de surfer sur une dynamique très positive. Une stratégie assumée pour réaliser le plus dur : la fameuse saison de la confirmation.
Le même noyau dur
C’était le dossier brûlant de l’intersaison d’Orlando. Nikola Vucevic a finalement prolongé pour quatre saisons et 100 millions de dollars. Michael Carter-Williams et Terrence Ross ont suivi et voilà le Magic rassuré. Les cadres sont toujours là et la colonne vertébrale de la formation de Steve Clifford reste inchangée.
Un seul renfort venu de l’extérieur : Al-Farouq Aminu. Une très bonne pioche puisque l’ailier affiche un profil de « 3&D » solide après ses années à Portland. De plus, son expérience en playoffs sera précieuse. Cerise sur le gâteau, il n’a pas encore 30 ans.
Si cette stabilité est rassurante, elle n’est pas une garantie de succès pour autant. Plusieurs mois sont passés depuis le premier tour en avril dernier, et le Magic va devoir reconstruire une dynamique. De plus, l’effet de surprise ne fonctionnera plus. Tous les joueurs vont devoir progresser, notamment un talent comme Jonathan Isaac, et il ne va pas falloir manquer de nouveau son début de saison. Il faudra ainsi surveiller un joueur comme Evan Fournier, fatigué par sa Coupe du monde, et qui pourrait le payer en début d’exercice.
Le retour des blessés pour offrir de la profondeur
Le « vrai » recrutement du Magic s’est donc fait en interne, avec les grands blessés de la saison passée. D’abord Mo Bamba, 47 matches au compteur avant une fracture de fatigue au niveau du tibia de la jambe gauche. Avec Khem Birch, lui aussi prolongé, le Magic possède deux pivots pour seconder Vucevic et ne pas trop tirer sur son All-Star.
Autre recrue : Markelle Fultz. Le meneur n’a pas disputé la moindre seconde avec Orlando depuis son arrivée de Philadelphie. D.J Augustin a rassuré et assuré la saison passée quand Michael Carter-Williams a surpris par son apport en défense. Là aussi, il y a désormais de la profondeur pour faire souffler le titulaire et varier les plaisirs.
Le seul regret se situe dans l’absence annoncée de Chuma Okeke. Les dirigeants, en accord avec le joueur, ont décidé de laisser le 16e choix de la dernière Draft au frigo toute la saison pour qu’il récupère de sa rupture des ligaments croisés de mars dernier. Son profil physique aurait été intéressant, mais cette sagesse sera payante dans le futur.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Chuma Okeke (Draft), Al-Farouq Aminu (Blazers)
Départs : Timofey Mozgov
Le joueur à suivre : Markelle Fultz
Et s’il était la bonne pioche du Magic ? Celui qui peut vraiment faire décoller cette équipe ? Comme toujours depuis le début de sa carrière, les questions sont bien plus nombreuses chez Markelle Fultz que les réponses.
On a trop peu vu le meneur pour se faire une idée de son niveau. Sa mécanique de tir semble certes plus fluide, mais elle part de tellement bas qu’on se demande comment il va réussir à shooter sur la tête des défenseurs. Physiquement, comme il n’a pas foulé un parquet depuis novembre 2018, il aura rapidement le souffle court.
Mais ses qualités athlétiques, son sentiment de revanche et la confiance placée en lui par la franchise (il a déjà été prolongé) seront de parfaits moteurs pour se lancer. Il n’a pas vraiment la pression puisque le Magic sait faire sans lui et tout apport sera un simple plus. S’il évolue sans appréhension, que son shoot trouve la cible (ce qui reste le plus important après tout) et qu’il assume enfin son statut de premier choix de Draft, il pourrait bien être le fort meneur que la franchise espère depuis tant d’années.
MOYENNE D’AGE : 24.7 ans
MASSE SALARIALE : 137.3 millions (6e sur 30)
SI TOUT VA BIEN
La stabilité fait son effet : Orlando est déjà en place, là où la concurrence se cherche et manque de repères. Comme l’effectif est plus profond, Evan Fournier peut souffler et entrer doucement dans sa saison. Le Magic assure à domicile et fait quelques coups à l’extérieur.
Il y a encore du déchet et de l’irrégularité mais Markelle Fultz affiche enfin ses qualités. Son agressivité et sa vitesse pèsent sur les défenses et il dynamise une attaque auparavant moyenne. Pour ne rien gâcher, les blessures épargnent les troupes de Steve Clifford et Orlando frappe à la porte du Top 4 de l’Est.
SI TOUT VA MAL
Evan Fournier fatigué (parfois blessé même), l’effet de surprise envolé et la dynamique de la saison passée encore à retrouver, le début de saison du Magic est manqué. Ça joue par à-coups et les séries de victoires se font attendre. Les inquiétudes autour de Markelle Fultz étaient justifiées : il ne parvient toujours pas à être dangereux de loin, ce qui handicape les Floridiens, Michael Carter-Williams n’étant pas, lui non plus, adroit à 3-pts.
Grâce au travail de Steve Clifford, Orlando n’est pas décroché dans la lutte aux playoffs, mais les progrès sont inexistants avec Jonathan Isaac et Mo Bamba qui déçoivent. Une année pour rien…
CONFERENCE EST | ||||
15 – Hornets | 14 – Cavaliers | 13 – Wizards | 12 – Knicks | 11 – Bulls |
10 – Hawks | 9 – Pistons | 8 – Heat | 7 – Raptors | 6 – Magic |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |
CONFERENCE OUEST | ||||
15 – Grizzlies | 14 – Suns | 13 – Thunder | 12 – Wolves | 11 – Kings |
10 – Pelicans | 9 – Mavericks | 8 – | 7 – | 6 – |
5 – | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |