Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA. Aujourd’hui, on retourne à l’Est avec des Wizards décevants la saison passée, et sortis au premier tour par les Raptors. La blessure de John Wall n’explique pas tout, et la franchise souffrait de grosses carences que les dirigeants espèrent avoir comblé avec un recrutement ambitieux.
Un pas en avant, deux en arrière… |
Dans une conférence Est très ouverte, il ne manque pas grand chose aux Wizards pour s’installer durablement dans le dernier carré. John Wall et Bradley Beal forment l’un des meilleurs backcourt de la NBA, le coach est expérimenté, la frontline est solide et moderne, et il y a des jeunes prometteurs. Mais voilà, dès que John Wall est à l’infirmerie, c’est la catastrophe, et l’équipe a glissé jusqu’à la 8e place pour se faire ensuite sortir par les Raptors au premier tour. En six manches, et sans vraiment donner l’impression de se faire violence.
Le problème, c’est que les Wizards ont déjà trois joueurs au salaire maximum (Bradley Beal, John Wall et Porter Jr.) et leur marge de manoeuvre était donc quasi nulle au moment d’attaquer la free agency. Seul un échange pouvait leur permettre d’améliorer l’équipe et ils ont plutôt réussi leur coup en envoyant le râleur Marcin Gortat aux Clippers en échange d’Austin Rivers. Ce n’est évidemment pas du poste pour poste mais les dirigeants ont ainsi recruté un joueur capable de remplacer aussi bien John Wall que Bradley Beal, et d’animer le deuxième cinq. Une pioche intéressante.
Puis les Wizards se sont montrés patients sur le marché des transferts. Avec une enveloppe réduite, impossible de positionner sur des gros poissons. Leur salut est venu de Brooklyn où les dirigeants ont coupé Dwight Howard avec un énorme chèque dans sa poche. Free agent, il a évidemment reçu quelques offres, et il a donné sa préférence aux Wizards.
« Si j’y étais allé aux Warriors, on m’aurait dit : « Ouais, t’as rejoint une équipe qui a déjà gagné ». À Washington, la dernière fois que les Wizards ont gagné le titre, c’était à l’époque des Bullets, si je ne me trompe pas. Donc je pense que l’impact serait plus fort pour la ville. »
Même si Marcin Gortat est un coéquipier modèle et un poseur d’écran efficace, Dwight Howard apporte une présence plus importante dans la peinture. Finalement, les Wizards semblent prêts à attaquer la saison sur une nouvelle dynamique, et ils n’ont vraiment rien à envier aux Bucks et aux Pacers, deux autres candidats au dernier carré.
Un renfort par ligne |
Pour relancer l’équipe, les dirigeants ont donc recruté essentiellement un joueur par ligne : Austin Rivers à l’arrière, Jeff Green à l’aile et Dwight Howard sous le cercle. C’est un trio intéressant, à la fois expérimenté et plutôt efficace.
Des habitués du haut niveau, et on retiendra la polyvalence de Rivers et Green, qui devraient être 6e et 8e homme si on considère que Kelly Oubre reste le 7e. Ces trois-là peuvent poser de gros problèmes adverses, alors que Tomas Satoransky et Ian Mahinmi complètent un deuxième cinq plus que correct. Ce sera d’ailleurs compliqué pour le rookie Troy Brown Jr ou Jason Smith de grappiller des minutes. L’essentiel, c’est que Scott Brooks puisse compte sur une rotation de 10 voire 11 joueurs pour faire souffler John Wall et Bradley Beal, tout en variant les solutions en attaque comme en défense.
La présence de Dwight Howard, plus intimidateur et vertical que Marcin Gortat, pourrait faire du bien dans l’ensemble, tandis que Jeff Green pourra changer sur plusieurs postes, et s’avérer plus intéressant que Markieff Morris.
À l’arrière, le trio Wall-Beal-Rivers a vraiment peu d’équivalent de ce côté des Etats-Unis, et Scott Brooks pourrait vraiment en tirer profit en multipliant les combinaisons et pourquoi pas aligner les trois par séquence. Si Boston et peut-être Toronto semblent avoir des effectifs plus riches, les Wizards ont de quoi lutter face aux Sixers, aux Pacers et aux Bucks.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ |
Arrivées : Troy Brown Jr. (draft), Austin Rivers (Clippers), Thomas Bryant (Lakers), Jeff Green (Cavaliers), Dwight Howard
Départs : Marcin Gortat et Mike Scott (Clippers), Ty Lawson, Tim Frazier
LE JOUEUR À SUIVRE : Austin Rivers |
Bien sûr, John Wall reste sans doute le joueur le plus important des Wizards, mais Austin Rivers peut être la valeur ajoutée de cette équipe. D’ailleurs, si l’on excepte Kawhi Leonard, Austin Rivers doit être le joueur le plus soulagé de l’été. Il ne va plus jouer pour son père, et peut finalement s’enlever cette étiquette de « fils à papa ».
« C’est une super opportunité de pouvoir venir ici et jouer sans tout ce qui va avec (le fait d’être coaché par son père). Et plus important, c’est super d’être dans une équipe de playoffs. C’était horrible de ne pas y aller cette année. Le simple fait d’être dans une équipe de playoffs, c’est génial. »
En voilà un joueur heureux de rejoindre l’Est ! Et puis même s’il sera 6e homme, il aura un rôle hyper important au point qu’il peut être un sérieux candidat au titre de meilleur sixième homme. Ce qui est intéressant aussi pour Washington, c’est qu’il peut soulager John Wall d’une partie de la création, tout en faisant mal aux défenses par son agressivité.
Et puis, jouer avec un spécialiste du alley-oop comme Dwight Howard, il connaît, et sa relation avec l’ancien pivot des Hornets peut apporter de nouvelles choses dans l’attaque de Washington.
MOYENNE D’ÂGE : 27.2 ans |
MASSE SALARIALE : 134.2 millions (4e sur 30) |
SI TOUT VA BIEN |
John Wall enfin à 100%, ça change évidemment tout, et ça soulage Bradley Beal qui avait tenu la baraque la saison passée.
Revanchard, Dwight Howard apporte son habituel « double double », mais il semble bien plus impliqué qu’aux Hawks ou aux Hornets et reste dans son rôle. Sa présence permet de varier les attaques et de jouer davantage dans le dos des défenses. À l’aile, Otto Porter Jr. justifie enfin son gros salaire, et Austin Rivers est bel et bien le joueur qu’il fallait à cette équipe. Résultat : Washington se cale dans la roue des Sixers et flirte avec le podium pour retrouver le dernier carré de l’Est.
SI TOUT VA MAL |
Un truc cloche aux Wizards et les arrivées du trio Rivers-Howard-Green n’ont pas réglé les problèmes d’équilibre. Otto Porter Jr. est intéressant en défense, mais il a du mal à se situer en attaque où son rôle se cantonne à prendre des 3-points dans le corner. Sous les panneaux, Dwight Howard réclame toujours autant la balle, mais la rend rarement.
L’ancien All-Star ralentit le jeu et ses écrans sont beaucoup moins fermes que ceux de Marcin Gortat, que John Wall finit même par regretter. L’ajout de « Superman » et d’Austin Rivers à un groupe déjà souvent sous tension n’a d’ailleurs pas arrangé l’ambiance dans le vestiaire. Malgré ça, les playoffs sont au bout mais c’est encore pour y faire de la figuration.
CONFERENCE EST | ||||
15 – Hawks | 14 – Magic | 13 – Bulls | 12 – Knicks | 11 – Nets |
10 – Cavaliers | 9 – Hornets | 8 – Pistons | 7 – Heat | 6 – Wizards |
5 – ? | 4 – ? | 3 – ? | 2 – ? | 1 – ? |
CONFERENCE OUEST | ||||
15 – Kings | 14 – Suns | 13 – Grizzlies | 12 – Mavericks | 11 – Clippers |
10 – Blazers | 9 – Wolves | 8 – Nuggets | 7 – Spurs | 6 – ? |
5 – ? | 4 – ? | 3 – ? | 2 – ? | 1 – ? |