Durant l'intersaison, après avoir viré Tom Thibodeau, les Knicks ont rencontré Dawn Staley. Mais aucune offre n'a finalement été faite à la coach des South Carolina Gamecocks, empêchant ainsi celle qui aurait pu devenir la première femme à diriger une équipe NBA d’écrire une page majeure de l’histoire du sport.
« J'aurais été obligée de le faire. Pas seulement pour moi, mais pour les femmes, histoire de casser cette barrière. J'aurais dû le faire », avait-elle expliqué durant l'été, avant d'admettre qu'elle s'était « tirée une balle dans le pied », face aux autres candidats, dont l'heureux élu, Mike Brown, en posant énormément de questions à la franchise face au défi que représente le fait de nommer une femme.
Aujourd’hui, Staley reste lucide sur la lenteur du changement. « Non, je ne crois pas », répond-elle, lorsqu’on lui demande si elle pense voir une femme devenir coach principale en NBA de son vivant. « Et j’espère me tromper. »
« Si quelqu'un est intéressé pour devenir la première femme à coacher en NBA, j'ai toutes les informations »
Pour elle, les obstacles demeurent trop lourds. « Si les Knicks avaient perdu cinq matchs de suite, on n’aurait pas parlé de la série de défaites, mais de la femme sur le banc », souligne celle qui a remporté trois titres NCAA. « La franchise doit donc être prête et forte, quand elle engage une femme, pour ignorer ce genre de choses. »
Néanmoins, la coach s'est approchée comme jamais pour une femme (avec Becky Hammon) d'un banc NBA. Si une franchise veut franchir le pas, elle est prête à le faire ou à aider celle qui aura cet honneur.
« Si quelqu'un est intéressé pour devenir la première femme à coacher en NBA, j'ai toutes les informations. Venez me voir, je peux vous préparer pour l'entretien », s'amuse-t-elle d'ailleurs. « Et si une franchise est intéressée pour engager une femme, je suis là aussi, prête à assumer cette responsabilité et tout ce qui va avec. Car ça ira plus loin que le simple fait d'engager la première femme. »