La présaison désormais terminée, Basket USA continue sa traditionnelle présentation, équipe par équipe, de la saison NBA à venir. Celle-ci prend, comme chaque année, la forme d’un compte à rebours, du pire bilan de la ligue à notre favori pour le titre de champion.
Alors qu’on arrive quasiment à la fin de nos previews, places aux Bucks d’un certain Giannis Antetokounmpo. Champions en 2021, mais éliminés en demi-finale de conférence en 2022, ils auront évidemment envie de retrouver leur trône dès 2023. Dans cette optique, leurs dirigeants ont décidé de miser sur la continuité, en ne procédant qu’à quelques ajustements minimes sur leur banc et en espérant des progressions en interne, sans oublier de la réussite sur le plan physique, pour progresser par rapport au dernier exercice.
Ainsi, on se rappelle par exemple que les blessures successives et/ou simultanées de Khris Middleton, Jrue Holiday, Brook Lopez, Grayson Allen, George Hill ou encore Pat Connaughton ont constamment plombé Milwaukee en 2021/22. Jusqu’aux playoffs, où la perte de Khris Middleton n’a finalement jamais pu être surmontée contre une formation des Celtics bien plus fournie collectivement (et qui a su exposer la faiblesse défensive de ses adversaires à 3-pts). Le genre d’élimination assez frustrante, donc.
Autant dire que cette nouvelle campagne sera scrutée de près dans le Wisconsin. D’une part, pour observer la capacité de réaction des hommes de Mike Budenholzer, passés de chasseurs à chassés et désormais redevenus chasseurs. D’autre part, car une partie des éléments-clés de la rotation seront free agents, ou auront la possibilité de l’être, l’été prochain. Notamment Brook Lopez, George Hill, Wes Matthews et surtout Khris Middleton…
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
— Arrivées : Joe Ingles (Blazers), MarJon Beauchamp (Draft)
— Départs : Rayjon Tucker, Luca Vildoza
LE JOUEUR À SUIVRE : GIANNIS ANTETOKOUNMPO
Difficile de ne pas suivre et surveiller Giannis Antetokounmpo dans cette équipe, à l’aube de sa dixième année dans la ligue. Au sortir d’un été où il aura démontré, avec la Grèce, qu’il avait la capacité de dominer en FIBA comme en NBA, le « Greek Freak » sera une nouvelle fois appelé à tout écraser sur son passage avec les Bucks. En pleine force de l’âge, il aura surtout à coeur de faire oublier son échec collectif du mois de mai dernier. Comme tout grand compétiteur qui se respecte.
Héroïque face aux Celtics au second tour des playoffs, mais trop esseulé en l’absence de Khris Middleton et en raison d’un supporting cast défaillant, le double MVP avait ainsi dû rendre les armes au Game 7, non sans lutter au cours de cette série : 34 points, 15 rebonds, 7 passes, 1 interception et 1 contre de moyenne ! Revanchard, donc encore plus affûté et toujours affamé, il tâchera logiquement de renforcer sa legacy avec de nouvelles récompenses, qu’elles soient individuelles ou collectives.
Et Milwaukee aura justement besoin d’un Giannis Antetokounmpo de gala pour aller le plus loin possible, alors que certains s’inquiètent déjà des incertitudes physiques et du manque de fraîcheur de l’effectif des Bucks. Des zones d’ombre qu’un joueur du calibre du MVP des Finals 2021 est en mesure de dissiper, presque à lui seul…
Moyenne d’âge : 30 ans
Masse salariale : 191.2 millions de dollars (4e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
La stabilité des Bucks a ses avantages : le groupe se connaît parfaitement et, malgré sa présaison ratée, il démarre la campagne tambour battant, s’installant rapidement au sommet de la conférence Est et ne regardant plus dans son rétroviseur ensuite. Toujours rayonnant de chaque côté du parquet, Giannis Antetokounmpo est encore l’un des principaux prétendants aux titres de MVP et de Défenseur de l’année, alors que ses lieutenants de l’ombre, Khris Middleton et Jrue Holiday, continuent de l’épauler ou de le suppléer à merveille, au besoin.
Doté du meilleur « Big Three » de la ligue, Mike Budenholzer peut aussi compter sur des soldats de qualité en soutien de ses trois leaders : de Bobby Portis à Grayson Allen, en passant par Pat Connaughton, Wes Matthews, George Hill, Jordan Nwora, Thanasis Antetokounmpo ou encore Jevon Carter.
Surtout, preuve que tout sourit à Milwaukee cette saison, les fragiles mais ô combien précieux Brook Lopez, Joe Ingles et Serge Ibaka sont libérés de leurs pépins physiques, densifiant un peu plus la rotation locale…
Une telle recette dresse évidemment les Bucks en grands favoris au trophée Larry O’Brien, une fois l’heure des playoffs arrivée. Bien sûr, s’extirper de cette redoutable conférence Est n’aura rien d’une partie de plaisir mais, pour y parvenir, la franchise du Wisconsin est plutôt fournie en termes de vécu collectif, de talent et d’expérience. En plus d’être guidée par le meilleur joueur de la planète…
LE PIRE SCÉNARIO
Sur le papier, il est évident que l’effectif des Bucks a fière allure mais, sur le parquet, la réalité est toute autre, avec une moyenne d’âge qui se fait ressentir (30 ans, la plus élevée de la ligue) et plusieurs joueurs dont l’apport est malheureusement limité par les pépins physiques.
À commencer par Joe Ingles, dont le retour de blessure ne cesse d’être repoussé, mais également Brook Lopez, Serge Ibaka, Wes Matthews ou encore George Hill, qui peinent tous à rester sur pied durablement.
Fidèle à lui-même, Giannis Antetokounmpo a beau se démener pour maintenir Milwaukee dans le Top 4 de sa conférence, il ne peut malheureusement pas toujours faire de miracles. D’autant plus si ses deux lieutenants, Khris Middleton et Jrue Holiday, alternent le bon et le moins bon à ses côtés, tout en connaissant quelques passages à l’infirmerie. Résultat des courses : le « Greek Freak » joue plus que d’habitude, manque des matchs par-ci par-là et arrive au printemps en étant loin de sa meilleure forme…
Finalement, il est légitime de se demander si cette équipe, certes talentueuse, mais surtout vieillissante et fragile, n’a déjà pas atteint son plafond, collectivement parlant. Trop profond et qualitatif pour ne pas garder sa place dans le Top 6 de l’Est, le groupe de Mike Budenholzer doit pourtant se rendre à l’évidence : des franchises comme Boston et Philadelphie, voire Brooklyn et Miami, semblent plus cohérentes et mieux armées pour aller chercher le titre.
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Thunder | 14 – Spurs | 13 – Jazz | 12 – Rockets | 11 – Kings |
10 – Blazers | 9 – Pelicans | 8 – Lakers | 7 – Wolves | 6 – Mavericks |
5 – Grizzlies | 4 – Nuggets | 3 – Suns | 2 – Warriors | 1 – … |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Magic | 14 – Pacers | 13 – Pistons | 12 – Hornets | 11 – Knicks |
10 – Wizards | 9 – Hawks | 8 – Raptors | 7 – Bulls | 6 – Cavaliers |
5 – Nets | 4 – Heat | 3 – Sixers | 2 – Bucks | 1 – … |