Alors que l’ouverture de la nouvelle saison approche de plus en plus, Basket USA poursuit sa traditionnelle présentation, franchise par franchise, de la saison NBA à venir. Comme chaque année, celle-ci prend la forme d’un compte à rebours, du pire bilan de la ligue à notre favori pour le titre de champion.
Passage aujourd’hui en Géorgie, pour se pencher sur le dossier des Hawks.
Lors de la saison 2020/21, le club d’Atlanta avait largement surpassé les attentes en se qualifiant pour la finale de la conférence Est, tombant face au futur champion Milwaukee. Mais la saison suivante a malheureusement été bien différente : si la continuité était de mise puisque le groupe a été reconduit quasiment dans sa totalité, les Hawks ne sont pourtant pas parvenus à capitaliser sur leur génial exercice précédent, et ont globalement déçu.
Classés à la 9e place de la conférence Est à l’issue de la saison régulière, ils ont été contraints de passer par la case « play-in » pour rejoindre les playoffs, avant d’être sèchement surclassés par le Heat au premier tour.
Dans les grandes lignes, la saison 2021/22 des Hawks a finalement été assez caricaturale : ils ont été aussi efficaces en attaque (116.5 points marqués sur 100 possessions, deuxième meilleure moyenne de la ligue) qu’inefficaces en défense (114.9 points encaissés sur 100 possessions, la cinquième plus mauvaise moyenne).
Dejounte Murray à la rescousse d’une défense à la ramasse
Dans une impasse après cette saison sans relief, les Hawks ont alors opéré des changements.
Et sans surprise, c’est le secteur défensif qui a été ciblé en priorité puisque le club a signé un des plus gros transferts de l’été, celui de Dejounte Murray en provenance des Spurs.
Membre de la deuxième équipe défensive en 2018 et meilleur intercepteur de la dernière campagne, celui qui a été All-Star pour la première fois de sa carrière forme l’an passé rejoint Atlanta au pic de sa carrière, pour former une association d’arrières « assez effrayante » de l’avis de Trae Young, qui va être enfin déchargé d’une partie du « playmaking » et pourra davantage évoluer sans le ballon. Dans un rôle toujours plus proche de Stephen Curry ?
Pour faire de la place à l’ancien Spur, les Hawks se sont ensuite séparés de Kevin Huerter, titulaire sur le poste 2 à 216 reprises (en 274 matches) depuis le début de sa carrière, envoyé à Sacramento.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
– Arrivées : Dejounte Murray (Spurs), Justin Holiday (Kings), Vit Krejci (Thunder), AJ Griffin (Draft), Frank Kaminsky (Suns), Aaron Holiday (Suns)
– Départs : Kevin Huerter (Kings), Sharife Cooper (Cavaliers), Delon Wright (Wizards), Gorgui Dieng (Spurs), Kevin Knox (Pistons), Lou Williams, Skylar Mays, Timothé Luwawu-Cabarrot (Suns).
LE JOUEUR À SUIVRE : John Collins
Plusieurs pistes étaient envisageables ici, notamment celle de la traction arrière « new look » des Hawks. Mais quand on observe les dynamiques de la saison passée au sein du club d’Atlanta, c’est bien John Collins qui apparait comme le joueur à suivre de près.
En constante progression au cours de ses trois premières saisons dans la ligue, l’ailier fort d’Atlanta a ensuite calé durant les deux exercices suivants. Particulièrement l’an dernier.
Des pépins physiques à répétition n’ont certes pas aidé mais, sur le terrain, le voltigeur des Hawks a clairement perdu en efficacité, frustré par son rôle dans l’attaque de son club à tel point que des rumeurs de transfert se sont intensifiées à la mi-saison.
Finalement, après une saison pénible pour tout le monde, le 19e choix de la Draft 2017 est toujours là et il va débuter sa sixième campagne à Atlanta. Reste maintenant à savoir s’il va la compléter dans son intégralité, alors que sa relation avec Trae Young et Dejounte Murray sera essentielle au succès de son équipe.
La vérité du terrain sera le facteur déterminant : si les Hawks retrouvent leur niveau de jeu de la seconde partie de la saison 2020/21, que les victoires s’enchainent et que tout le monde apporte sa pierre à l’édifice, il n’y a aucune raison de penser que John Collins s’en aille. Dans le cas contraire, si Nate McMillan et ses hommes ne parviennent pas à se sortir des sables mouvants dans lesquels ils se sont empêtrés l’an dernier, tout sera possible…
Masse salariale : 160 millions de dollars (16e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Les Hawks version (deuxième moitié de) 2020/21 sont de retour !
Toujours aussi flamboyants en attaque sous l’impulsion d’un Trae Young plus juste que jamais, et bien entouré par des bras efficaces derrière l’arc (Bogdan Bogdanovic, Justin Holiday, De’Andre Hunter, AJ Griffin), les Hawks peuvent maintenant aussi compter sur une défense respectée, contrairement aux deux saisons précédentes.
L’arrivée de Dejounte Murray est effectivement, comme attendu, un « game-changer » de ce côté du terrain, puisque l’ancien joueur des Spurs s’occupe des meilleurs extérieurs adverses tous les soirs, et peut alors cacher les lacunes de son collègue des lignes arrières dans ce domaine. Dans la peinture, Clint Capela et sa doublure Onyeka Okungwu protègent avec autorité le cercle.
On retrouve même un John Collins épanoui, redevenu un point central de l’attaque des Hawks. Sur « pick-and-roll » ou « pick-and-pop », son jeu à deux avec Trae Young et/ou Dejounte Murray fait des étincelles.
Comme en 2021, les Hawks se qualifient alors directement pour les playoffs sans passer par la case « play-in ». Et s’ils n’ont pas forcément l’avantage du terrain, « Ice Trae » et ses coéquipiers font figure de très sérieux « outsiders », capables de renverser la hiérarchie à l’Est.
LE PIRE SCÉNARIO
Le génial parcours en playoffs de la campagne 2021 n’est plus qu’un lointain souvenir à Atlanta. Malgré des changements opérés au cours de l’été, les Hawks sont toujours les mêmes : l’attaque est certes toujours un jeu d’enfant pour la troupe de Nate McMillan, mais la défense collective n’est en revanche toujours pas au point.
Si Dejounte Murray se retrousse les manches tous les soirs et en fait baver à ses adversaires directs, son intégration est en revanche plus poussive en attaque, car le partage du cuir avec Trae Young n’est pas très fluide et naturel, contrairement à ce que les deux arrières promettaient pourtant durant l’intersaison.
Pendant que John Collins, s’il ne réclame pas officiellement un transfert, peste encore contre son utilisation en attaque, qu’il juge bien trop limitée.
Sur le banc, Nate McMillan ne fait pas long feu : le tacticien paie le retard à l’allumage de son équipe, qui figure dans le ventre mou de la conférence Est à l’approche de la nouvelle année civile, et prend la porte à la mi-janvier.
Finalement, les Hawks redressent tant bien que mal la barre au printemps, de justesse avant les playoffs. Pas suffisant cependant pour faire mieux qu’une place dans la partie basse du « play-in », synonyme de l’obligation de gagner deux matches pour aller en playoffs. Les Hawks n’ont pas progressé en comparaison à la saison précédente…
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Thunder | 14 – Spurs | 13 – Jazz | 12 – Rockets | 11 – Kings |
10 – Blazers | 9 – Pelicans | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Magic | 14 – Pacers | 13 – Pistons | 12 – Hornets | 11 – Knicks |
10 – Wizards | 9 – Hawks | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |