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[Throwback Thursday] Metta World Peace se souvient de Ron Artest

metta-world-peaceChaque jeudi, Basket USA vous propose son « Throwback Thursday », votre moment détente et nostalgie de la semaine. Après Brian GrantMichael Finley ou encore David Wesley, on poursuit aujourd’hui avec Metta World Peace, le vétéran des Lakers, sacré champion NBA avec cette même équipe en 2010.

Drafté en 1999 sous le nom de Ron Artest, Metta World Peace est un des personnages les plus attachants de la ligue. Alors, certes, il a longtemps été un incompris, considéré comme un « bad boy » après l’infâme baston au Palace d’Auburn Hills le 19 novembre 2004 ou son coup de coude sur James Harden… Mais l’ami des pandas s’est refait une réputation sur sa fin de carrière, devenant notamment un coéquipier modèle dans le titre des Lakers en 2010. Et en 2011, il a même été récompensé du J. Walter Kennedy Citizenship Award pour ses actions caritatives dans la communauté de Los Angeles.

Joueur dur au mal, élevé au basket new yorkais, World Peace a connu une carrière NBA bien remplie, avec une cape All Star et un titre de meilleur défenseur de la ligue, tous deux raflés en 2004. Il a également joué en Chine et en Italie. Et il est actuellement le vétéran, la voix de la raison, dans le jeune vestiaire de Luke Walton et des Lakers. Un sacré renversement de rôle pour MWP !

« La ligue est encore physique de nos jours »

Metta, vous êtes arrivé en NBA en 1999, qui était votre mentor chez les Bulls ? 

« BJ Armstrong. »

En quoi vous a-t-il rendu la transition plus facile ?

« J’en ai de bons souvenirs, il était sympa. La compétition était plus rude à l’époque par contre. »

ron-ron-lorchVous voulez dire plus physique ? C’est ce qu’on dit souvent, que le jeu était plus dur il y a dix ans.

« Personne ne peut vraiment le dire en fait. Parce qu’il faut avoir joué contre Dwight Howard, contre DeMarcus Cousins, contre Marc Gasol, ou contre Tony Allen. La ligue est encore physique de nos jours. »

Vous avez fini dans le deuxième cinq rookie tout de même, donc ça s’est plutôt bien passé pour vous…

« C’est une des pires récompenses de l’histoire ça… Ça ne sert à rien. A rien du tout. »

Vous avez joué avec Toni Kukoc lors de votre saison rookie, en avez-vous conservé des souvenirs particuliers ?

« C’était un de mes joueurs préférés quand j’étais plus jeune. C’était vraiment super de jouer avec lui. Je ne me souviens plus tellement s’il m’a appris des trucs. Probablement ! Mais tout ça remonte à tellement loin… »

Vous avez ensuite été envoyé à Indiana. Et c’est là que vous allez devenir All Star. 

« C’était vraiment bien. Je me suis éclaté avec les Pacers, on avait une bonne équipe et on gagnait beaucoup de matchs. J’ai d’excellents souvenirs de cette période. »

« Je préfère mon titre de meilleur défenseur que ma cape All Star »

Tout le monde a tendance à évoquer l’épisode de la bagarre face aux Pistons, la fameuse « Malice at the Palace » mais vous avez réussi plusieurs saisons de très haut niveau avec les Pacers, notamment sous Rick Carlisle avec ce run en finale de conférence Est en 2004…

« Oui, c’était une grosse saison pour nous. On avait encore un effectif très costaud. Reggie Miller était un très bon vétéran. Il m’a appris énormément de choses. Jermaine O’Neal était aussi là, un jeune leader de cette équipe. Il était vraiment très doué, bourré de qualités techniques. »

Pacers v ClippersJonathan Bender jouait dans cette équipe, une étoile filante. Que lui est-il arrivé ?

« Oui, il était incroyable. C’est un des meilleurs joueurs que j’ai connu… quand il n’était pas blessé. Il était souvent blessé à cette époque mais il avait le potentiel pour être un All Star. Il aurait pu être All Star. On avait une équipe hyper-complète [à Indiana]. Il était très jeune, mais il était déjà très bon. »

Que vous a-t-il manqué face aux Pistons lors de cette finale de conférence en 2004 ?

« Ils étaient meilleurs que nous, c’est tout ! Ils étaient tout simplement au-dessus. Ils avaient aussi une grosse équipe. »

Qui était votre plus proche coéquipier à Indiana ?

« Chacun avait ses propres relations. Moi, j’étais nouveau là-bas. On s’entendait bien les uns les autres mais chaque joueur avec ses propres amis [en dehors de l’équipe, ndlr].

Diriez-vous que cette saison 2004 a été le sommet de votre carrière, quand vous vous êtes fait connaître en tant que défenseur par exemple ?

« Oui, je pense qu’on peut dire ça. »

Quand vous avez été nommé All Star, quelle a été votre réaction ? La fierté on imagine, non ?

« C’était bien mais sans plus. Ce n’était pas tellement ce que je recherchais. C’était plaisant mais honnêtement, je pensais que ça me marquerait plus. »

Vous préférez quoi du coup : votre titre de meilleur défenseur ou votre cape All Star ?

« Mmmh. La défense [rires] ! C’était le plus satisfaisant pour moi. »

Justement, qui était votre plus féroce rival ? Votre plus grand défi défensif en quelque sorte ?

« Detroit, je dirai. »

« Comme c’était contre les Celtics, ce titre était fou ! »

Vous avez ensuite été échangé à Sacramento, une équipe sans trop de succès, était-ce difficile à vivre pour vous ?

« On est quand même allé en playoffs une fois. Et après, c’était fini ! On n’a jamais plus réussi à retrouver notre cohésion. C’était une période un peu compliquée. On n’avait pas vraiment d’alchimie collective dans cette équipe. »

Puis, ce fut Houston. Aux côtés de Yao Ming et Tracy McGrady. Un souvenir plus positif des Rockets ?

« On avait une belle équipe à Houston. Yao était excellent mais malheureusement, il s’est blessé. Je n’avais jamais vu un joueur comme lui. Il était tellement bon. Tellement bon… Un big boy [sourire] ! Face aux Lakers [en playoffs], on n’a pas réussi à tenir, ils avaient plus de talent que nous [sans Yao]. Mais j’ai de très bons souvenirs de Houston. Je me suis beaucoup amusé là-bas. »

Vous parlez des Lakers qui vous ont battus. L’année suivante, c’est vous qui battez tout le monde avec les Lakers. Vous arrivez enfin au sommet, vous gagnez le titre. Quel sentiment domine quand vous tenez enfin ce trophée ?

« C’était énorme ! On a réussi à perpétuer la tradition de victoire de la franchise, peu importe ce que ça veut dire. On a battu les Celtics et ça ne gâchait rien vu la rivalité entre les deux équipes. Si ça avait été Chicago ou Toronto, ça n’aurait pas eu la même saveur. Ça n’aurait pas été aussi énorme. Mais comme c’était les Celtics, c’était carrément fou ! »

lakersxVous avez personnellement eu deux moments de gloire durant ce run, avec un trois points décisif à une minute de la fin du match 7, et ce panier de la gagne, sur un rebond offensif, face aux Suns.

« C’était cool, c’était bien ! »

Pas plus que ça ?

« C’était bien. Je ne sais pas si c’était si important que ça… Ce sont des bons moments, c’est clair ! »

Quels sont vos souvenirs de cette période chez les Lakers, autour de Kobe, Pau, Lamar ?

« Simplement de les côtoyer au quotidien. Ils étaient marrants, mais en même temps très concentrés. Chacun apportait quelque chose de différent à l’équipe. J’en ai de très bons souvenirs. C’était une bonne période pour moi. »

Quel est le coéquipier que vous avez préféré ?

« Reggie Miller. »

Quel est le coéquipier le plus marrant ?

« Nick (Young), probablement. Il est fou lui ! »

Comment était-ce de jouer avec Lamar Odom, de gagner un titre avec lui, car vous vous connaissez de longue date ?

« Oui, c’était super. On avait joué ensemble déjà [à New York] avec Riverside Church [en 1996]. On avait aussi été drafté la même année et ça c’était cool. Il avait été pris en 4e. Elton [Brand, qui jouait aussi à Riverside, ndlr] avait été pris en 1e choix et moi en 16e. C’était marrant qu’on se retrouve tous à la même draft. C’était vraiment bien de pouvoir rejouer avec lui. »

« Milan me manque… »

Vous avez connu pas mal d’équipes différentes durant votre carrière, était-ce une volonté de votre part ? 

« Non, franchement, je n’aurais jamais pensé que ça se passerait comme ça quand je suis arrivé dans la ligue [rires]. Mais la NBA fonctionne comme ça. Pour que tu puisses rester dans la même franchise toute ta carrière, il faut que tu sois Kobe, Reggie Miller, Tim Duncan, qui d’autres ? John Stockton, David Robinson, Jerry West [ou Dirk Nowitzki, ndlr]. »

MWPQuel est le meilleur dunkeur avec lequel vous avez joué ?

« Gerald Green. Ce mec est complètement dingue. Ce qu’il arrive à faire est fou ! J’ai aussi joué avec James White. Ils sont tous les deux fous. »

Quel est le plus grand trash-talker selon vous ? 

« Paul Pierce. »

Ah, je pensais que vous diriez Reggie Miller…

« Non, pour moi, c’est Paul. Il n’a pas réussi à rentrer dans ma tête mais il était bon. Ça oui, il était bon ! Parfois, il n’y a rien que tu puisses faire [en tant que défenseur]. Tu lui mets la main sur le visage et il arrive quand même à rentrer le tir. Il était vraiment bon. »

Vous avez joué en Chine et en Italie. Racontez-nous votre expérience à l’étranger.

« C’était super. J’adore l’Italie. J’ai joué pour Anna Cremascoli, vous connaissez Anna ? Une excellente propriétaire.

Comment vous êtes-vous retrouvé en Italie ?

« Je jouais en Chine et la saison était finie. Je suis donc rentré chez moi mais je voulais encore jouer. Il leur restait encore deux mois de saison à jouer et j’y suis donc allé. Je n’étais pas loin de Milan. Je me suis beaucoup amusé, c’était super. »

Quelle a été votre impression du jeu européen ? Un peu plus lent que la NBA…

« Je ne pense pas que ce soit plus lent. Il y a juste moins de temps à jouer. Le tempo reste assez élevé. Il y avait beaucoup de bons shooteurs, mon Dieu [rires] ! Tout le monde pouvait shooter, c’était assez dingue. »

Et la vie en Italie ?

« C’était parfait. Milan me manque vraiment. Les bonnes pizzas, les bonnes pastas… La meilleure bouffe du monde pour moi. »

Propos recueillis à Portland

Illustration : Harrison Freeman

https://www.youtube.com/watch?v=Kp2enepQBJM

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