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[Throwback Thursday] Michael Finley, la panthère noire du Texas

michael-finleyChaque jeudi, Basket USA vous propose son « Throwback Thursday », votre moment détente et nostalgie de la semaine. Après Corey MaggetteMike Miller ou encore Brian Grant, on poursuit aujourd’hui avec Michael Finley, l’arrière All Star des Mavs drafté par les Suns et sacré à San Antonio. Un joueur incontournable des années 2000, et pour cause, il a été en playoffs chaque année entre 2001 et 2010 !

Gamin de Chicago, Michael Finley est tombé dans la marmite quand il était tout petit ! Elevé au gré des exploits d’un autre Michael des Bulls, Finley a suivi un cursus classique de quatre ans à l’Université de Wisconsin. Drafté par les Suns en 1995, Finley va côtoyer les plus grands dès son arrivée dans la ligue, protégé par Charles Barkley ou encore AC Green.

Double All Star chez les Mavs, Michael Finley était un de ses scoreurs prolifiques qui alliait aussi bien le style et l’efficacité. Bon shooteur à trois points, et féroce slasher vers le cercle, il a traumatisé bon nombre d’intérieurs durant les années 90 et 2000 ! Son premier pas était incroyable de vélocité et sa prise d’appuis à deux pieds ultra-explosive. Sacré champion à 34 ans, avec les Spurs, Michael Finley a quitté la Grande Ligue à 16 points de moyenne en plus de 1 100 matchs en carrière, dont 20 points, 5 rebonds et 4 passes en 9 saisons chez les Mavs.

Pas étonnant donc qu’il travaille encore pour la franchise de Dallas encore aujourd’hui, en tant qu’assistant au Vice Président.

Michael, vous avez été drafté en 1995, en 21e choix par les Suns, comment s’est passé votre transition en NBA ? 

« Ça s’est très bien passé pour moi. Je faisais partie d’une équipe de vétérans. Ils m’ont vraiment facilité la transition. Il y avait des gars comme Charles Barkley, AC Green, Kevin Johnson, Wayman Tisdale. Ils m’ont énormément aidé pour m’habituer à la ligue. »

mike-finleyAviez-vous un mentor, un joueur en particulier qui vous a pris sous son aile protectrice ?

« Tous ces vétérans que je viens de mentionner m’ont énormément aidé quand je suis arrivé. AC Green a eu une influence très importante pour moi, pendant toute ma carrière. Il m’a montré ce que c’était d’être un vrai professionnel, pour me maintenir en forme et durer dans cette ligue. Charles Barkley m’a lui montré ce que c’était d’être une superstar dans cette ligue. Tout le monde, quasiment, dans cette équipe [de Phoenix] m’a aidé à passer le cap. »

Vous connaissez le débat : le jeu est plus soft de nos jours que par le passé. Est-ce que vous validez avec votre expérience des années 90 ?

« Oui, je pense que c’était beaucoup plus rugueux [pendant les années 90]. Maintenant, les arbitres sifflent beaucoup plus de fautes. Les règles ont pas mal évolué. A l’époque, il n’y avait pas autant de coups de sifflet. Quand tu pénétrais dans la défense adverse, c’était vraiment à tes risques et périls. Et les joueurs étaient plus costauds. On a des arrières shooteurs qui peuvent maintenant faire 1m85 alors que, quand je suis arrivé dans la ligue, la moyenne était plutôt autour de 1m95. Le jeu a évolué et a permis l’arrivée de joueurs plus petits. Et puis, c’est aussi moins physique à mon avis. »

Vous avez participé au Slam Dunk Contest à deux reprises, en 1996 et 1997, notamment avec cette tentative de roue avant de dunker. Corey Maggette nous en avait parlé, vous rendant hommage à sa façon avec un front flip. Mais d’où vous est venue cette idée saugrenue mais néanmoins très marrante ?

« Rex Chapman était mon coéquipier à l’époque. Il m’a montré comment faire. Quand je l’ai vu, je me suis dit que c’était une des choses les plus incroyables que j’avais jamais vue. Mais quand moi, je l’ai fait, ce n’était pas vraiment aussi spectaculaire. »

Vous êtes en train de nous dire que vous avez improvisé ça au dernier moment…

« Oui, en quelque sorte. Je n’avais jamais vraiment essayé ça. On était sur le terrain d’entraînement à Phoenix et il m’a dit : si tu fais ça au concours de dunks, tu vas gagner ! Il m’a montré mais j’ai essayé pour la première fois au concours ! »

N’avez-vous pas été déçu de vos performances au concours sachant que vous étiez par ailleurs un des plus féroces dunkeurs en match [sur David Robinson ou Karl Malone par exemple] ?

« La deuxième fois, je n’étais pas tellement déçu. Je me suis toujours plutôt considéré comme un dunkeur de match. Mais j’ai eu ces opportunités d’y participer. Et voir les autres gars, partager avec eux, c’était déjà très bien pour moi. »

big-three-mavsVous avez été transféré à Dallas au début de votre deuxième année à Phoenix, avez-vous été triste de quitter les Suns ? 

« C’était assez triste. Je voulais rester. Quand on est drafté par une équipe, on a toujours envie d’y rester faire carrière. Mais ça ne s’est pas passé comme ça pour moi. Ils ont eu la possibilité d’aller chercher un Hall of Famer en la personne de Jason Kidd, donc ils ont sauté sur l’occasion. J’ai compris leur raisonnement mais j’étais forcément déçu. Et tout s’est bien passé en fin de compte. »

Vous avez effectivement fait équipe avec Steve Nash et Dirk Nowitzki chez les Mavs dans une équipe ultra-séduisante. Ça scorait de partout, ça courait dans tous les sens, quels souvenirs gardez-vous de cette période ?

« C’était vraiment super. C’est toujours très appréciable de jouer avec des gars qui ont l’objectif commun de gagner des matchs. Ces gars-là étaient vraiment excellents, non seulement sur le terrain mais également en dehors. On est encore très proche aujourd’hui, je les considère comme deux de mes meilleurs amis. C’était vraiment un grand honneur de jouer avec eux, car ils seront sans aucun doute des Hall of Famers. »

Vous avez été nommé All Star en 2000 (puis en 2001), comment avez-vous reçu cet honneur : était-ce une fin en soi ou simplement une étape vers d’autres réussites ?

« C’était une reconnaissance importante de la part de la NBA et de mes pairs. J’avais été choisi par les coachs, donc ça signifiait encore plus pour moi. C’était la preuve que mon travail pendant tout ce temps n’avait pas été en vain. C’était un grand honneur personnellement mais c’en était aussi un pour la franchise de Dallas [qui n’avait plus eu de All Stars depuis un bail, ndlr]. J’ai recommencé cette tradition qui s’était un peu perdue chez les Mavs. »

Vous avez été en playoffs cinq années d’affilée avec les Mavs, avec trois apparitions en demi-finale de conférence en 2001, 2002 et 2005, puis une finale de conférence en 2003, qu’est-ce qui vous a manqué à Dallas ? 

« En 2003, je pense que c’était vraiment notre meilleure chance d’aller en finale NBA. Malheureusement, en finale de conférence, Dirk s’est blessé. Et on a dû s’incliner face aux Spurs. Mais si on avait pu avoir notre effectif au complet et en bonne santé, je pense qu’on aurait pu rendre cette série beaucoup plus indécise qu’elle ne l’a été. Je ne dis pas qu’on aurait gagné. Mais au lieu de perdre en six manches, je pense qu’on aurait pu les pousser au match 7 et à ce moment là, tous les espoirs sont permis… »

Est-ce votre plus grand regret de ne pas avoir gagné avec Dallas, sachant que vous y avez passé neuf saisons ?

« Ce n’est pas vraiment un regret mais c’est vrai que j’aurais aimé avoir une opportunité de gagner avec Dallas parce qu’à l’époque, la ville avait vraiment fait énormément de choses pour moi, et j’aurais voulu leur faire ce cadeau, de leur donner leur premier titre NBA. Mais ça ne s’est pas passé comme ça et la vie continue. »

Qui était votre plus grand rival quand vous étiez au sommet de la ligue, parmi les All Stars ?

« Ce n’était pas vraiment un joueur en particulier, mais c’était une équipe. Et c’était San Antonio. On voulait vraiment les battre parce qu’ils avaient déjà gagné des titres et on voulait arriver au niveau où ils étaient. C’était nos rivaux du Texas mais nos rivaux tout court en NBA. »

Et pourtant, vous avez décidé de rejoindre les Spurs à l’été 2005. Ce fut une décision difficile, non ?

« C’était compliqué, ça c’est clair ! Mais c’était une décision mûrement réfléchie, et la meilleure pour ma carrière et pour ma famille. Et je suis très content d’avoir fait ce choix difficile. En jouant à San Antonio, j’ai non seulement eu la chance de jouer avec beaucoup de grands joueurs comme Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili et on a réussi à gagner un titre ensemble, mais j’ai aussi énormément appris en faisant partie de cette franchise. Avec coach Pop mais aussi RC Buford, le GM, c’était vraiment une superbe expérience pour moi. »

spurs-topperEt vous avez gagné le titre en 2007 ! Quel était votre sentiment à ce moment-là après tant d’années à courir derrière cette bague ? Un immense soulagement non ?

« Oui, c’était énorme. J’avais 36 ans [34 en fait, ndlr] à l’époque. Il y a tellement de gars qui sont de très bons joueurs mais qui n’ont jamais l’opportunité d’aller gagner le titre. Pour moi, toute l’aventure avec les Spurs a été formidable. Du début à la fin, c’est une aventure humaine que je n’oublierai jamais. »

Quel était le coéquipier dont vous étiez le plus proche à San Antonio ?

« J’étais proche avec tous les joueurs. Plus particulièrement, avec Tony [Parker] mais aussi Tim Duncan, Manu Ginobili. Il y avait aussi Robert Horry et Bruce Bowen qui sont de bons amis. Toute l’équipe était vraiment très soudée, unie, et c’est une des raisons pour lesquelles on a réussi à aller au bout. Tous les joueurs aimaient être les uns avec les autres. Il y avait une bonne ambiance dans cette équipe. »

Est-ce vraiment si dur que ça de jouer pour Gregg Popovich ? On l’a entendu récemment pour la cérémonie en l’honneur de Tim Duncan dire qu’il devait être autoritaire avec lui pour que tous les autres joueurs suivent l’exemple…

« Je pense honnêtement que chaque joueur NBA devrait faire l’expérience de jouer pour Gregg Popovich. Et c’est bon pour une superstar comme pour le quinzième homme au bout du banc. Il ressortira forcément meilleur après cette expérience. Il a un tel savoir-faire. Sa manière de coacher et son relationnel avec les joueurs sont exceptionnels. Ce n’est pas dur de jouer pour Pop. Il tient chaque membre de l’équipe responsable de ses actes, et ça c’est fondamental. »

Vous faites partie du groupe d’actionnaires de l’Asvel, comment s’est passée votre intégration dans cette aventure ?

« Tony m’avait proposé de travailler avec l’Asvel dans un rôle de consultant au début. C’était vraiment sympa. J’ai pris ça comme un honneur qu’il pense à moi pour un tel poste. Il a mis en place beaucoup de choses et j’étais vraiment très heureux pour lui que l’équipe remporte le titre. Je n’ai pas eu la chance d’être avec eux pour partager ça comme je le voulais. Mais j’ai reçu un tas de photos et les T-Shirts de champions. »

finley-dampierQu’avez-vous pensé de la France quand vous vous y êtes rendu ?

 

« J’ai été en France plusieurs fois. C’est vraiment un pays formidable. Il y a énormément de choses à visiter, de supers endroits pour manger, se détendre, prendre du bon temps. Surtout quand on traîne avec Tony [rires] ! Tout le monde le connaît. Il est traité comme un prince. On lui ouvre les portes des meilleurs endroits, des plus grands restaurants. »

Surtout à Lyon, la capitale de la gastronomie…

« Oui, il y a tellement de bons restaurants. On n’a pas eu le temps de tous les tester mais c’est excellent d’avoir autant de choix. On est aussi allé dans la maison d’une personne dont j’ai oublié le nom, avec tous ses vieux maillots [Louis Nicollin et son musée, ndlr].

Une dernière pour la route : maintenant que la ligue favorise plus que jamais les shooteurs, ne regrettez-vous pas un peu (quand même) de n’être pas né quelques années plus tard ?

« Non, non ! Je suis né quand il le fallait. Je suis très heureux de ce que j’ai accompli dans cette ligue. Et maintenant, je suis content de voir tous ces nouveaux joueurs d’horizons différents. La ligue a beaucoup grandi et beaucoup évolué depuis que j’y suis entré. C’est assez incroyable quand on y repense. C’est très plaisant à voir. »

Propos recueillis à Portland

Son meilleur match en tant que rookie

32 points face à son idole, Michael Jordan 

Sa période Spurs (conseil : coupez le son par contre !)

Un mix de sa carrière

Nos précédents épisodes :

Matt Harpring, sniper derrière l’arc… et derrière le mic’ !

Corey Maggette, la folie des années 2000

Dans les couloirs du temps avec Mike Miller 

Brian Grant, le guerrier au grand coeur

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