Quin Snyder, le disciple oublié des Spurs

Dans les multiples ramifications de l’arbre généalogique des Spurs, on évoque souvent les ascensions impressionnantes des Mike Budenholzer, Monty Williams ou encore Brett Brown. Mais parmi les disciples de Popovich se trouve également l’actuel head coach du Jazz, Quin Snyder.

Alors, certes, Snyder n’a pas « véritablement » fait partie du staff des Spurs mais il a tout de même officié dans la grande maison texane, à la tête des Austin Toros entre 2007 et 2010, selon les préceptes de Pop, le guide spirituel du troupeau. Et puis en 2013-14, il était assistant à Atlanta… sous la houlette de coach Budenholzer ! Sans oublier son passage au CSKA Moscou en 2012/13 comme assistant de… Ettore Messina !

« J’écoutais beaucoup, et puis on m’a forcé à dire quelques trucs, et Pop a dit, mais qu’est-ce que tu racontes comme conneries ? » se souvient Snyder sur NBA.com. « Gagner le respect du staff et être accepté dans ce groupe a été très important pour moi. Tout le monde là-bas vit dans l’idée que le groupe est plus important que l’individu. C’est vrai et pas uniquement dans le sport. J’ai pu faire mes erreurs dans cette phase d’apprentissage. C’est ça qui m’a formé. »

« Tout se mérite chez les Spurs »

Elu meilleur coach de D-League en 2009 et dépositaire d’un bilan glorieux de 94 victoires pour 56 défaites, Snyder a effectivement pu apprendre les rudiments du métier au contact des meilleurs tout en ayant la possibilité de tenter des choses et commettre des erreurs (sans conséquence). Dans l’ombre de Popovich, Snyder est devenu un adepte du jeu total pratiqué par les Spurs.

Et maintenant, c’est son Jazz qui en profite à plein. Actuellement 13e à l’Ouest avec 14 victoires pour 27 défaites, la franchise d’Utah reste encore dans les bas-fonds du classement mais, à la mi-saison, les coéquipiers de Rudy Gobert ne sont plus qu’à 11 succès de leur marque établie la saison passée. Les progrès sont réels en pays mormon et Quin Snyder n’y est évidemment pas étranger.

« Ce que les Spurs font se joue à un autre niveau que le basket pur et dur. Peu d’équipes dans l’histoire ont réussi à imposer ce type de norme. On commence petit à petit à se rendre compte de ça. Tout se passe naturellement chez eux. Tout se mérite. »