Fin juin, les Raptors envoient John Salmons à Atlanta en échange de Lucas Nogueira et de Lou Williams, auteur d’une saison 2013-14 correcte mais sans plus. Pour sa défense, il sortait d’une grosse blessure au genou droit (ligaments croisés) et personne ne savait vraiment s’il reviendrait à son meilleur niveau après cela.
Les Raptors, eux, y ont cru et ils ont bien fait puisque depuis quatre matches, Lou Williams tourne à 24.3 points en 25.2 minutes ! Mieux, parmi les joueurs au temps de jeu inférieur à 25 minutes (depuis le début de la saison), seuls Derrick Rose (15.7 points), Isaiah Thomas (15.5) et Gerald Green (14.8) marquent plus que lui (14.2 points de moyenne). Et ce n’est pas l’unique point positif de sa présence sur le banc de Toronto.
« Il est l’un des meilleurs défenseurs de notre « second unit ». Il est toujours bien placé dans les systèmes et c’est un super coéquipier. C’est encore mieux que ce que nous attendions. Je savais qu’il était un excellent joueur mais vous avez toujours des réserves envers quelqu’un qui revient de blessure. Sauf que ça l’a rendu plus fort. Il est de retour à 100% et c’est un plus non négligeable pour nous, » confirme le coach Dwane Casey.
Deux statistiques illustrent plutôt bien l’impact de « Lou ».
La première c’est que les Raptors sont à +134 au « goal average » lorsqu’il est sur le terrain. À titre de comparaison, le rapport est de +121 avec DeMar DeRozan, +112 avec Kyle Lowry et de +74 avec Greivis Vasquez (pour comparer avec un temps de jeu quasiment similaire).
La seconde, c’est que les Raptors sont invaincus lorsque Lou Williams score 10 points ou plus (11v-0d) alors que leur bilan est tout juste équilibré lorsque ce n’est pas le cas (2v-2d).
Elu meilleur joueur de la semaine pour la première fois de sa carrière, Lou Williams se place donc pour le titre de meilleur sixième homme de la saison qu’il avait déjà effleuré il y a deux ans (deuxième en 2012 derrière James Harden) et un grand mérite lui revient dans le succès actuel de Toronto.