Les boulettes fatales des Warriors

La dernière fois que les Wolves avaient gagné sur le parquet des Warriors, c’était en 2016. C’était un exploit puisque cette saison-là, les Warriors avaient établi un record historique avec 73 victoires pour 9 défaites. Dimanche, les coéquipiers de Karl-Anthony Towns ont mis fin à une série de 12 revers de suite à l’Oracle Arena puis au Chase Center en s’imposant 99-96.

Un succès ultra-important dans la course aux playoffs, et clairement, les Warriors ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes avec un festival de mauvais choix dans la dernière minute. En particulier, deux balles perdues et un shoot à 10 mètres de Jordan Poole qui ne s’imposait pas.

« Je n’ai pas besoin de les classer » répond Steve Kerr à propos de ces erreurs. « Les trois font mal. On se doit de boucler les fins de match serrées et de bien exécuter les systèmes. Je dois personnellement faire du meilleur boulot pour les aider dans l’exécution. « On ne méritait pas de gagner. Ils nous ont dominés. Ils ont réalisé les actions nécessaires en fin de match, et pas nous. »

Klay Thompson défend Jordan Poole

Dans le viseur, il y a donc ce tir très lointain de Jordan Poole alors qu’il venait de récupérer le rebond. Il y avait clairement de la précipitation. Et c’est encore lui qui va envoyer la balle en touche sur la dernière possession. Mais Klay Thompson est là pour le défendre quand on l’interroge sur le niveau de confiance de l’équipe en son jeune arrière. « Elle est là-haut » répond Klay Thompson, en montrant le logo des Warriors, champions NBA.« C’est tout. Il a joué un rôle important. Les gens ont tendance à l’oublier. Donc, elle est là. »

Héros de la victoire face aux Sixers avec 19 de ses 33 points dans le dernier quart-temps, Jordan Poole s’est doublement précipité au plus mauvais moment.

Draymond Green a aussi perdu un ballon important, quasiment au milieu de terrain, alors que Stephen Curry refusait de se rapprocher du cercle. En fait, les Warriors ne vont pas inscrire le moindre point dans les 90 dernières secondes !

« Il y a eu quelques possessions où l’on s’est un peu précipité sans raison particulière » regrette le meneur All-Star. « Cela fait partie de ces situations où ce n’est pas très joli à voir, mais si on trouve un moyen de s’en sortir dans les 45 dernières secondes, l’impression est différente… Et c’est comme ça en NBA. Il faut savoir avaler la pilule, et essayer de retenir la leçon de cette situation qui peut changer le visage d’une série en playoffs. Peu importe si c’est moche ou le nombre de balles perdues. »

Le refus d’attaquer Rudy Gobert

Et comment explique-t-il cette balle perdue de Draymond Green où on l’a vu beaucoup dribbler et mettre son coéquipier dans l’embarras ?

« C’était plus une volonté de chercher de l’espace, de faire tourner le chrono » se justifie Stephen Curry. « Ils n’avaient que trois fautes. Il fallait donc deux fautes distinctes pour être dans le bonus. Au début, j’ai eu l’impression qu’ils essayaient de commettre une faute. Deux joueurs se sont jetés sur moi. Ils n’ont rien sifflé. J’ai donc changé de côté du terrain. J’ai pensé qu’il était un peu tôt pour tirer. J’ai donc donné la balle à Draymond (Green). Je suis sûr que nous pouvions réaliser un truc, mais tout ce qu’on a fait jusqu’à ce moment-là, c’était d’essayer de faire tourner le chrono ».

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De manière générale, Steve Kerr n’a pas apprécié la deuxième mi-temps avec seulement 41 points inscrits. Ses joueurs ont refusé d’attaquer Rudy Gobert, et ils l’ont payé sur la fin.

« On a pris beaucoup de mauvais tirs rapides » conclut le coach de Golden State. « Nous n’avons pas fait circuler le ballon. Il y a eu une tonne de tirs à 5 mètres en fadeaway avec quelqu’un de démarqué. Nous n’avons pas fait bouger la défense avec une ou deux rotations supplémentaires. Minnesota possède une bonne défense. Ils ont de la taille à tous les postes et si vous ne les déplacez pas, ce sera difficile. Et nous ne l’avons pas fait. Nous avons essayé de nous débrouiller seuls sur le terrain ».