Ce sera Dallas-Miami !

Pour la première depuis 35 ans, les Finals opposeront deux équipes inédites à ce stade de la compétition. Vous aurez donc compris que Dallas a rejoint Miami en finale à la faveur d’un Game 6 renversant.
A l’image d’un énorme Boris Diaw (20 pts, 8 rbds à la pause), Phoenix récite ses gammes pendant deux quart-temps. Ca cavale, ça shoote, ça saute… Sur un rythme d’enfer, les Suns prennent rapidement les commandes de la rencontre. Ils mènent 44-26 au milieu du second quart-temps, atteignent finalement la pause sur le score de 51-39.
On se dit que les Suns vont facilement s’imposer et qu’ils gagneront le droit de disputer une septième manche pour la troisième fois d’affilée. Mais voilà, en face, il ya Dirk Nowitzki. L’Allemand inscrit 12 pts dans le troisième quart-temps. Dallas se met à défendre, et surtout les Suns sont fatigués. Les balles perdues s’enchaînent. La maladresse est au rendez-vous. Les jambes ne suivent plus.
Résultat, Dallas grignote son retard. A la fin du troisième quart-temps, Phoenix ne mène plus que 66-62. Mais on sent que le ressort est cassé. On sent, comme dirait Pierre Slaviac, que “les mouches ont changé d’âne”.
La dynamique est du côté des Mavs et c’est le trio Stackhouse-Terry-Howard qui porte l’estocade. Le premier sort du banc et plante 19 pts. De son côté, Terry inscrit tous ses points (17) après la pause. Enfin, Josh Howard, véritable révélation de ses playoffs, cumule 20 pts et 15 rbds.
En face, Boris Diaw est à son maximum (30 pts et 11 rbds!) mais ses coéquipiers sont cuits. Comme on dit en marathon, ils ont pris le mur.
A l’arrivée, Dallas s’impose 102-93 et se qualifie pour sa première finale NBA. La stat qui tue pour Phoenix? Le fait qu’ils aient mené à la pause cinq des six rencontres de la série. Preuve que c’est à l’usure et grâce à son effectif plus riche que Dallas a fait la différence.
“Pour la première fois de ma vue, je reste sans voix” déclare Mark Cuban. Super, on préfère écouter Avery Johnson, élu Coach of The Year, pour avoir transformé le jeu des Mavs.
“Nous sommes définitivement devenus une équipe défensive. La transition est terminée. Mais ce qui me fait plaisir, c’est que nous sommes capables de nous adapter au jeu de l’adversaire. Nous sommes capables de jouer plusieurs styles de jeu. J’ai une pensée pour le gars qui avait parié sur une finale Dallas-Miami en début de saison. Il doit être riche aujourd’hui“.
Côté Suns, les visages sont marqués. L’effectif, déjà réduit, vient de se taper 20 matchs en 42 jours! Ce Game 6 était le match de trop.
En larmes, Mike D’Antoni résume la situation: “Nos joueurs ont tout donné. Ils n’en pouvaient plus. Dans le troisième quart-temps, c’était le trou noir. On n’arrivait plus à marquer. Je tiens à rendre hommage à Raja Bell. Jamais je n’ai vu un gars aussi courageux“.

Maintenant place aux Finals. Elle débute jeudi à Dallas avec le fameux format 2-3-2. Un format qui peut avantager les Mavs, très à l’aise à l’extérieur.