[Previews] Le Jazz a tout pour réussir !

Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.

Pour la 5e place à l’Ouest, et la 9e de la NBA, on mise sur une équipe qui n’était pas en playoffs la saison passée : le Jazz. Les coéquipiers de Rudy Gobert ont loupé la dernière marche, le dernier soir, mais cette saison devrait être la bonne avec les renforts de bons vétérans : George Hill, Joe Johnson et Boris Diaw.

Comme les Warriors avant eux, le Jazz a décidé de miser sur le même groupe, et de travailler sur le moyen terme. Année après année, l’équipe continue de miser sur les mêmes jeunes, en prolongeant ses meilleurs joueurs, et en ajoutant des vétérans. Ça rappelle vraiment ce qu’ont fait avant le Thunder et donc les Warriors. C’est une bonne stratégie, et c’est l’année ou jamais pour confirmer avec une place en playoffs.

Pour cela, les dirigeants ont choisi de recruter un meneur d’expérience en la personne de George Hill. Ce n’est pas un All-Star, mais c’est un champion NBA et un coéquipier modèle. Il saura faire jouer les autres, sans jamais sortir de son rôle. Le tout en apportant du danger extérieur. Un bon choix même s’il va souffrir face aux cadors de sa conférence.

Autre vétéran recruté : Joe Johnson. L’expérience à Miami n’aura finalement pas duré, et on peut s’attendre à ce qu’il soit motivé à l’idée d’aider le Jazz à franchir un palier. C’est un shooteur, et c’est indispensable aujourd’hui.

Enfin, il y a notre Boris Diaw national, sacrifié par les Spurs, pour recruter Pau Gasol. Le « Président » ne pouvait rêver meilleur endroit pour rebondir puisqu’il retrouve un autre Français, Rudy Gobert, et il arrive dans un collectif en place, sous la coupe d’un coach aux idées Popovichiennes.

Sur le papier, c’est jeune, athlétique, expérimenté, intelligent… Il y a tout pour jouer les trouble-fête à l’Ouest, et un joueur comme Rodney Hood peut tout casser sur son passage. Le problème, c’est la santé. Comme la saison passée, le Jazz débute avec des blessés. En l’occurrence, Gordon Hayward et Derrick Favors, deux titulaires. Pas terrible pour travailler avec de nouveaux joueurs.

En revanche, Dante Exum est bien de retour, et sur ce qu’on voit en présaison, il a toutes ses jambes, et il peut surprendre en défense.

Arrivées : George Hill (Pacers), Joe Johnson (Heat), Boris Diaw (Spurs), Joey Bolomboy

Départs : Trevor Booker (Nets), Trey Burke (Wizards), Tibor Pleiss

Gordon Hayward blessé, Derrick Favors diminué, Rudy Gobert va devoir prouver qu’il est de la trempe d’un franchise player. Décevant aux JO, il doit prouver qu’il mérite son contrat à 120 millions de dollars, et ça passe par des progrès en attaque, et dans le leadership. Les dirigeants ont confiance en lui, et ils l’ont entouré de vétérans pour lui permettre de franchir un cap sur le plan individuel. Gobert n’a jamais eu de mentor, et c’est peut-être ce qu’il lui manquait… A lui de gérer cette pression, et de démontrer qu’il peut avoir l’impact défensif d’un DeAndre Jordan, tout en apportant les points d’un Hassan Whiteside. On suivra aussi de près sa relation avec Boris Diaw puisque le Jazz a tout à gagner de leur complicité.

Meneurs : Raul Neto, Shelvin Mack
Arrières : Alec Burks, Dante Exum
Ailiers : Gordon Hayward, Joe Ingles, Christapher Johnson
Ailiers forts : Boris Diaw, Trey Lyles, Joel Bolomboy
Pivots : Jeff Withey

Oublions deux secondes les pépins de santé du Jazz, et cette équipe a le potentiel pour s’inviter dans le Top 4 de sa conférence. Il n’y a finalement que peu de défauts dans cette équipe, et ce cocktail jeunesse-expérience a peu d’équivalents dans la ligue. Les jeunes, justement, explosent tous, comme le revenant Alec Burks, Rodney Hood ou encore Dante Exum, hyper doué balle en mains. Sous les panneaux, la paire Favors-Gobert est l’une des plus compliquées à bouger, et le Jazz retrouve les playoffs !

Joe Johnson et Boris Diaw ont bien du mal à suivre le rythme de leurs coéquipiers, et ils jouent les utilités en sortie de banc. Quin Snyder préfère miser sur ses jeunes et le groupe de la saison passée qui avait manqué les playoffs de peu. Le problème, c’est que sur la durée de 82 matches, ça coince pour des joueurs très fragiles comme Hayward, Favors ou encore Exum et Burks. Utah bataille avec le Thunder, les Mavs, les Rockets et les Grizzlies dans la course à la 8e place, et l’absence d’un leader offensif peut coûter cher.