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Roman de l’été : Phil Jackson, « Un coach, onze titres NBA » (1)

jackson-livreC’est l’été et pour la plage, vous allez avoir besoin de lecture. On a pensé à vous : en juillet et août, Basket USA vous proposera la lecture de l’autobiographie de Phil Jackson, « Un coach, onze titres NBA ».

On le dit et on le répète, c’est un « must read ». Parce que le « Maître Zen » évoque son parcours comme joueur, les joueurs et les légendes qu’il a coachés (Chicago Bulls de Michael Jordan, Los Angeles Lakers de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant) mais aussi ses techniques de management, qui peuvent inspirer beaucoup de chefs d’entreprise.
Comment gérer les egos ? Comment faire cohabiter des personnalités très différentes ? Comment casser la routine et maintenir le degré de motivation des troupes ? Comment prévenir ou résoudre les conflits ? Régalez-vous avec ce document exceptionnel qui aborde aussi la philosophie et la méditation orientale.

1. LE CERCLE D’AMOUR

La vie est un voyage. Le temps est un fleuve. La porte est entrouverte.
Jim Butcher

Cecil B. DeMille aurait adoré ce moment. J’étais là, assis dans une limousine sur l’autoroute menant au Memorial Coliseum de Los Angeles. J’attendais que mon équipe arrive, pendant qu’une foule en délire de plus de 95 000 fans, vêtus de toutes les combinaisons possibles de pourpre et or – les couleurs des Lakers -, se rendait à la salle. Des femmes en tutus, des hommes en costumes de soldat d’assaut de « Star Wars », des bébés agitant des pancartes « Kobe Diem ». Malgré toute cette folie, il y avait quelque chose d’inspirant dans ce rituel antique avec une touche résolument Los Angeles. Comme Jeff Weiss, journaliste pour « L.A. Weekly », l’a écrit : « C’est le moment, pour nous tous, qui se rapproche le plus de la parade des légions romaines lorsqu’elles rentraient chez elles après une tournée en Gaule. »

A vrai dire, je ne me suis jamais vraiment senti à l’aise lors des célébrations de victoire, ce qui est étrange compte tenu de ma profession. Tout d’abord, j’ai la phobie des foules nombreuses. Cela ne me dérange pas pendant les matches mais peut me mettre mal à l’aise dans des situations moins contrôlées. Je n’ai jamais vraiment aimé être le centre d’attention non plus. Peut-être est-ce dû à ma timidité ou aux messages contradictoires que j’ai reçus de mes parents, qui étaient tous deux pasteurs pentecôtistes. De leur point de vue, gagner était bien – en fait, ma mère est une personne avec l’un des esprits de compétition les plus redoutables que j’aie jamais connus – mais se délecter de votre propre succès était considéré comme une insulte à Dieu. Ou comme ils le disaient : « La gloire lui appartient. »

Cette célébration ne me concernait pas, cependant. Elle concernait la remarquable transformation réalisée par les joueurs sur le chemin du titre NBA de 2009. Vous pouviez le voir sur leurs visages lorsqu’ils descendaient le long escalier pourpre et or du Coliseum, vêtus des casquettes et T-shirts de champions, en riant, en se bousculant, rayonnant de bonheur, tandis que le public hurlait de plaisir. Quatre ans plus tôt, les Lakers n’avaient même pas joué les playoffs. Ils étaient désormais les maîtres de la planète basket. Certains entraîneurs sont obsédés par le fait de gagner des trophées ; d’autres aiment voir leur tête à la télévision. Ce qui m’émeut, c’est de regarder des jeunes hommes se lier les uns aux autres et puiser dans la magie qui jaillit lorsqu’ils se concentrent – de tout leur cœur et de toute leur âme – sur quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes. Quand vous avez vécu cela, c’est quelque chose que vous n’oubliez jamais.

Le symbole, c’est la bague

En NBA, les bagues symbolisent le statut et le pouvoir. Peu importe que la bague de champion soit voyante ou encombrante, le rêve d’en gagner une est ce qui pousse les joueurs à endurer les vicissitudes d’une longue saison NBA. Jerry Krause, l’ancien GM des Chicago Bulls, l’avait bien compris. Quand j’avais rejoint l’équipe en tant qu’assistant coach en 1987, il m’avait demandé de porter l’une des deux bagues de champion remportées lorsque je jouais pour les New York Knicks afin d’inspirer les jeunes joueurs des Bulls. C’est quelque chose que j’avais l’habitude de faire pendant les playoffs, quand j’étais coach dans la Continental Basketball Association (CBA), mais l’idée de me pavaner chaque jour avec un si gros morceau de quincaillerie sur le doigt me paraissait excessive. Un mois après la grande expérience de Jerry, la pierre centrale de la bague est tombée, alors que je dînais au Bennigan’s à Chicago, et n’a jamais été retrouvée. Après cela, j’ai repris mon habitude de ne porter les bagues que pendant les playoffs et pour des occasions spéciales, comme ce rassemblement triomphant au Coliseum.

Sur le plan psychologique, la bague symbolise quelque chose de profond : la quête de soi-même pour trouver l’harmonie, la connexion et la plénitude. Dans la culture amérindienne, le pouvoir unificateur du cercle était tellement significatif que des nations entières ont été conçues comme des séries d’anneaux reliés entre eux (ou de cerceaux). Le tipi était un anneau, de même que le feu de camp, le village et la disposition de la nation elle-même – des cercles dans des cercles, sans commencement ni fin. La plupart des joueurs ne connaissaient pas la psychologie amérindienne mais ils comprirent intuitivement le sens profond du cercle. En début de saison, les joueurs inventaient un chant qu’ils crieraient avant chaque match, en se donnant la main dans un cercle. Un, deux, trois – BAGUE !

Après que les joueurs eurent pris place sur l’estrade – le parquet de basket amovible des Lakers venu du Staples Center -, je me suis levé et me suis adressé à la foule. « Quelle était la devise de notre équipe ? La bague », ai-je dit en exhibant rapidement la bague du dernier titre que nous avions remporté, en 2002. « La bague. C’était le leitmotiv. Il ne s’agit pas simplement d’un objet en or. Elle représente le cercle qui a créé un lien entre tous ces joueurs. Un grand amour entre les uns et les autres. »

phil jackson

Cercle d’amour

Ce n’est pas la façon dont la plupart des fans de basket considèrent leur sport mais après plus de 40 ans dans le basket au plus haut niveau, en tant que joueur et entraîneur, je n’ai pas de phrase plus appropriée pour décrire la mystérieuse alchimie qui unit les joueurs dans la quête de l’impossible. Evidemment, nous ne parlons pas ici d’amour romantique ni même d’amour fraternel dans le sens chrétien traditionnel. La meilleure analogie à laquelle je puisse penser est le lien émotionnel intense que les plus grands guerriers ressentent dans le feu de la bataille.

Il y a plusieurs années, le journaliste Sebastian Junger avait intégré un escadron de soldats américains stationné dans l’une des zones les plus dangereuses d’Afghanistan pour apprendre comment ces jeunes hommes incroyablement courageux combattaient dans de si terrifiantes conditions. Ce qu’il avait découvert, comme relaté dans son livre « War », c’était que le courage nécessaire pour s’engager dans la bataille était indissociable de l’amour. En raison de la forte fraternité que ces soldats avaient développée, ils étaient davantage préoccupés par ce qui pouvait arriver à leurs copains que par ce qui pouvait leur arriver à eux-mêmes. Junger s’est souvenu d’un soldat qui lui avait raconté qu’il se jetterait sur une grenade pour sauver la vie de n’importe lequel de ses camarades de section, même ceux qu’il n’appréciait pas beaucoup.

Quand Junger lui a demandé pourquoi, le soldat a répondu : « Parce que j’aime vraiment mes frères. Je veux dire, c’est une fraternité. Etre capable de sauver leur vie pour qu’ils puissent vivre, je pense que c’est gratifiant. Chacun d’entre eux le ferait pour moi. » « Ce genre de lien, pratiquement impossible à reproduire dans la vie civile, est essentiel au succès, dit Junger, car sans lui, rien d’autre n’est possible. »

Je ne souhaite pas pousser l’analogie trop loin. Les joueurs de basket ne risquent pas leur vie chaque jour comme les soldats en Afghanistan mais à bien des égards, le même principe s’applique. Il faut un certain nombre de facteurs essentiels pour remporter un titre NBA. Il faut un bon mélange de talent, de créativité, d’intelligence, de ténacité et, bien sûr, de chance. Mais si une équipe ne possède pas l’ingrédient fondamental – l’amour -, aucun de ces autres facteurs n’importe. Ce genre de conscience ne s’acquiert pas du jour au lendemain. Il faut des années de formation aux jeunes athlètes pour laisser leur ego de côté et s’engager pleinement dans une expérience de groupe. La NBA n’est pas vraiment l’environnement le plus amical pour apprendre le dévouement. Même si le sport lui-même se joue à cinq personnes, la culture qui l’entoure met en avant le comportement égoïste et la réussite individuelle plutôt que la cohésion de l’équipe.

Ce n’était pas le cas quand j’ai commencé à jouer pour les Knicks en 1967. A cette époque-là, la plupart des joueurs étaient modestement payés et devaient accepter des emplois à temps partiel l’été pour joindre les deux bouts. Les matches étaient rarement télévisés et aucun d’entre nous n’avait jamais entendu parler de résumé des meilleures actions, sans parler de Twitter. Cela a changé dans les années 1980, principalement du fait de la popularité de la rivalité entre Magic Johnson et Larry Bird, et de l’émergence de Michael Jordan comme phénomène mondial. Aujourd’hui, le basket s’est transformé en une industrie de plusieurs milliards de dollars, avec des fans dans le monde entier et une machine médiatique sophistiquée qui diffuse tout ce qui se passe sur et en dehors des parquets, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. La conséquence malheureuse de tout ceci est une obsession du statut de superstar dictée par le marché, qui caresse l’ego d’une poignée de joueurs et fait des ravages sur ce qui attire en premier lieu la plupart des gens vers le basket : la beauté intrinsèque du jeu.

Comme la plupart des équipes championnes NBA, les Lakers de 2008-09 avaient lutté pendant des années pour réaliser la transition d’une équipe décousue et menée par les egos à une équipe unifiée et altruiste. Ce n’est pas l’équipe la plus exceptionnelle que j’ai eu à coacher ; cet honneur revient aux Bulls de 1995-96, emmenés par Michael Jordan et Scottie Pippen. Ils n’étaient pas aussi talentueux que les Lakers de 1999-2000, qui comptaient plein de joueurs décisifs comme Shaquille O’Neal, Kobe Bryant, Glen Rice, Robert Horry, Rick Fox et Derek Fisher. Mais les Lakers de 2008-09 avaient les gènes de la grandeur dans leur ADN collectif. Les joueurs paraissaient plus affamés que jamais quand ils se sont présentés au camp d’entraînement en août 2008. A la fin de la saison précédente, ils avaient fait un parcours miraculeux jusqu’aux Finales contre les Celtics, avant d’être humiliés à Boston et de perdre le Match 6 décisif de 39 points.

Clairement, les coups que nous avions reçus des mains de Kevin Garnett et compagnie – sans parler du trajet tourmenté jusqu’à notre hôtel à travers la foule des fans des Celtics – avaient été une expérience brutale, surtout pour de jeunes joueurs qui n’avaient jamais goûté au venin de Boston auparavant. Certaines équipes se démoralisent après des défaites comme celle-là mais cette jeune équipe pleine d’entrain était stimulée par le fait d’avoir été si près du but, consciente d’avoir été battue par un adversaire simplement plus dur et plus intimidant physiquement.

Kobe Bryant, élu meilleur joueur de la NBA cette année-là, était particulièrement concentré. J’ai toujours été impressionné par la ténacité et la confiance en soi à toute épreuve de Kobe. Contrairement à Shaq, qui était souvent assailli par le doute, Kobe n’a jamais laissé de telles pensées lui traverser l’esprit. Si quelqu’un mettait la barre à trois mètres, il en sautait quatre, même si personne ne l’avait jamais fait avant. Voilà l’attitude qu’il apporta avec lui quand il arriva au camp d’entraînement cet automne-là, et cela eut un puissant impact sur ses coéquipiers.

Malgré tout, ce qui m’a le plus surpris n’a pas été la détermination impitoyable de Kobe mais l’évolution de sa relation avec ses coéquipiers. Le jeune homme effronté, tellement dévoré par l’envie de devenir le meilleur joueur de tous les temps qu’il en avait oublié le plaisir du jeu, n’était plus. Le nouveau Kobe qui avait émergé au cours de la saison avais pris son rôle de leader d’équipe à cœur. Il y a quelques années, lorsque j’étais arrivé à Los Angeles pour la première fois, j’avais encouragé Kobe à passer du temps avec ses coéquipiers au lieu de rester cloîtré dans sa chambre d’hôtel pour étudier des vidéos de jeu. Mais il avait raillé l’idée, prétendant que tous ces joueurs n’étaient intéressés que par les voitures et les femmes. Désormais, il faisait un effort pour se rapprocher de ses coéquipiers et pour établir une plus grande cohésion d’équipe.

Bien entendu, cela a été facilité par le fait que le co-capitaine de l’équipe – Derek Fisher – était un leader naturel, avec une intelligence affective exceptionnelle, un garçon doté de solides compétences en management. J’étais ravi quand « Fish », qui avait joué un rôle déterminant un peu plus tôt en tant que meneur durant notre série de trois titres, a décidé de revenir à Los Angeles après un passage chez les Golden State Warriors et le Utah Jazz. Même si « Fish » n’était plus aussi rapide ou créatif que certains des plus jeunes meneurs de la Ligue, il était fort, déterminé et intrépide, avec un caractère en béton armé. Et malgré son manque de vitesse, il avait un don pour mener le jeu sur un parquet et faire fonctionner notre attaque correctement. C’était également un excellent shooteur à 3 points dans le moneytime.

kobe

Surtout, Kobe et lui avaient noué de solides liens. Kobe respectait Derek pour sa discipline mentale et son sang-froid sous la pression. Derek savait mieux que quiconque comment communiquer avec Kobe. Kobe et « Fish » ont démarré le premier jour du camp d’entraînement avec un discours sur le fait que la saison à venir serait un marathon, pas un sprint. Nous aurions à nous concentrer pour répondre à la force par la force, sans nous laisser intimider par la pression physique. Paradoxalement, Kobe commençait à me ressembler un peu plus chaque jour.

Dans leur livre révolutionnaire « Tribal Leadership », les consultants en management Dave Logan, John King et Halee Fischer-Wright exposent les cinq étapes de développement tribal qu’ils ont élaborés après avoir effectué des recherches approfondies sur les petites et moyennes entreprises. Bien que les équipes de basket ne soient pas officiellement des tribus, elles en partagent un bon nombre de caractéristiques et se développent sensiblement sur le même schéma :

ETAPE 1 – Sentiment partagé par la plupart des gangs de rue et caractérisé par le désespoir, l’hostilité et la conviction collective que « la vie craint ».
ETAPE 2 – Groupe principalement formé de personnes apathiques qui se considèrent elles-mêmes victimes et qui sont passivement hostiles, avec l’état d’esprit « Ma vie craint ». Pensez à la série télévisée « The Office » ou à la bande dessinée « Dilbert ».
ETAPE 3 – Essentiellement axé sur la réussite individuelle et conduit par le slogan « Je suis grand (et pas vous) ». D’après les auteurs, à ce stade, les personnes dans les entreprises « doivent gagner et pour elles, la victoire est personnelle. » Elles travailleront et réfléchiront mieux que leurs concurrents d’un point de vue individuel. Le résultat qui en découle est une collection de « guerriers solitaires ».
ETAPE 4 – Dévoué à la fierté tribale et à l’impérieuse conviction que « nous sommes grands (et pas les autres) ». Ce genre d’équipe a besoin d’un adversaire fort et plus l’ennemi est grand, plus la tribu est puissante.
ETAPE 5 – Une étape rare caractérisée par un émerveillement innocent et la forte conviction que « la vie est belle » (regardez les Chicago Bulls entre 1995 et 98).

Toutes choses égales par ailleurs, affirment Logan et ses collègues, une culture axée sur l’étape 5 sera plus performante qu’une culture de l’étape 4, qui sera elle-même plus performante qu’une culture de l’étape 3 et ainsi de suite. En outre, les règles changent lorsque vous passez d’une culture à une autre. C’est pourquoi les soi-disant principes universels qui apparaissent dans la plupart des manuels de leadership tiennent rarement. Afin de passer de la culture d’une étape à une autre, vous devez trouver les leviers qui sont appropriés pour cette étape particulière dans le développement du groupe.

Au cours de la saison 2008-09, les Lakers avaient besoin de passer de l’étape 3 à l’étape 4 pour gagner. La clé était d’amener un nombre suffisant de joueurs à une approche altruiste du jeu. Je ne m’inquiétais pas à propos de Kobe, même s’il pouvait être pris d’une crise de folie aux shoots en une seconde s’il se sentait frustré. Malgré tout, à ce stade de sa carrière, je savais qu’il comprenait qu’essayer de marquer à chaque fois qu’il recevait le ballon était une bêtise. Je n’étais pas inquiet non plus à propos de « Fish » ou de Pau Gasol, qui étaient des joueurs d’équipe par nature. Ce qui me tracassait le plus était le fait que quelques-uns des plus jeunes joueurs étaient impatients de se faire un nom dans le public de la chaîne de télévision sportive ESPN.

Mais à ma grande surprise, au début de la saison, j’ai remarqué que même certains des joueurs les plus immatures étaient concentrés et déterminés. Nous étions en mission et il n’allait pas y avoir de répit, a confié Luke Walton. Une fois arrivés en Finales, perdre était tout simplement inimaginable pour nous.

Nous avons connu un début fulgurant en remportant 21 de nos 25 premiers matches et au moment d’affronter les Celtics à domicile pour Noël, nous étions une équipe bien plus courageuse que lors des playoffs de la saison précédente. Nous avons joué le match comme les dieux du basket l’avaient ordonné : lecture des défenses en mouvement et réaction à l’unisson, tel un combo de jazz minutieusement réglé. Ces nouveaux Lakers ont facilement battu les Celtics 92-83, mené le bal toute la saison et obtenu le meilleur bilan de la Conférence Ouest (65-17).

Kobe Bryant, Ron Artest

La menace la plus inquiétante est apparue au second tour des playoffs contre les Houston Rockets, qui ont poussé la série jusqu’au Match 7 malgré la perte de leur pivot star Yao Ming (il s’était cassé le pied au Match 3). Surtout, notre plus grande faiblesse a été de croire que nous pouvions nous reposer sur notre seul talent. Friser l’élimination contre une équipe privée de ses trois meilleurs joueurs nous a montré à quel point les playoffs pouvaient être périlleux. Cette lutte serrée a réveillé et aidé nos joueurs à se rapprocher de l’étape 4, c’est-à-dire celle d’une équipe désintéressée.

Cela ne fait aucun doute, l’équipe qui a quitté le parquet à Orlando après avoir gagné les Finales en cinq matches était différente de celle qui avait volé en éclats au TD Garden de Boston l’année précédente. Non seulement les joueurs étaient plus durs et confiants mais maintenant, un lien très fort les unissait. « C’était simplement une fraternité, expliqua Kobe. C’est exactement ça, une fraternité. »

La plupart des coaches que je connais passent beaucoup de temps à se concentrer sur Untel ou Untel. Je dois reconnaître que je suis parfois tombé dans ce piège moi-même. Mais ce qui fascine les gens dans le sport n’est pas le bavardage sans fin à propos de la stratégie qui envahit les ondes. C’est ce que j’aime appeler la nature spirituelle du jeu. Je ne prétends pas être un expert en théorie du leadership. Mais je sais que l’art de transformer un groupe de jeunes individus ambitieux en une équipe de champions n’est pas un processus mécanique.

Il s’agit d’un mystérieux exercice de jonglerie qui requiert non seulement une connaissance approfondie des lois du jeu consacrées par l’usage mais aussi un cœur ouvert, un esprit clair et une profonde curiosité pour les voies de l’esprit humain. Ce livre évoque mon cheminement pour essayer de dénouer ce mystère.

A suivre…

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