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Et maintenant, quel avenir pour le Heat ?

Wade-and-Bosh-Pic

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ». Pour Miami, ce vers de Lamartine s’est malheureusement vérifié avec le départ de LeBron James à Cleveland. Pat Riley confiant sur la possibilité de le re-signer, le président floridien fut pris de court et dut trouver rapidement un plan B pour essayer de conserver le statut de meilleure équipe de l’Est. Il fut proche d’y parvenir avec la prolongation de contrat de Chris Bosh et l’arrivée de Luol Deng. Malheureusement, la maladie du premier et les absences de Dwyane Wade (20 matches manqués, 11 défaites) et Josh McRoberts (65 matches manqués) ont plombé les projets de la franchise. Elle n’a pourtant pas démérité, terminant la saison à la 10e place à l’Est, à une victoire de Brooklyn, dernier qualifié. Et si le Heat ne constitue plus l’épouvantail de l’ère du « Big Three », la base en place n’est pas sans intérêt. Désormais, Pat Riley a un été devant lui pour l’optimiser afin de retrouver les sommets.

Un jeu bien moins équilibré

Cette saison, Miami n’était que la 19e défense de la ligue avec 103.8 pts concédés sur 100 poss. C’est un point de plus que l’an passé (11e). L’écart peut paraître faible mais il a son importance puisque la saison dernière, le Heat compensait avec la troisième meilleure attaque de la ligue (109 pts / 100 poss), contre la 22e cette saison (101.5 pts / 100 poss).

Pour tenter de sauver leur saison, Erik Spoelstra et ses hommes ont en fait appliqué un jeu offensif très vieille école en se concentrant avant tout sur la raquette et le jeu mi-distance. En effet, 73.8% des shoots pris par l’équipe le furent à deux-points (14e). 60% de leurs points viennent de cette zone (13e). Cette stratégie fut en grande partie efficace puisque l’équipe affiche le 11e pourcentage de réussite sous le cercle (61.7%), le 4e dans le petit périmètre (43.1%), avec moins d’efficacité cependant à mi-distance (39.7%, 18e).

Pour le Heat, cette orientation fut rendue nécessaire par des lacunes importantes derrière l’arc. Les pertes de James Jones, Ray Allen, Norris Cole, Shane Battier et Rashard Lewis ont affaibli l’équipe dans le secteur, ainsi que la maladie de Chris Bosh (37.5% cette saison) et la blessure de Josh McRoberts (42.1%), conjuguées au départ de LeBron James, dont la capacité à fixer les défenses offre des positions non négligeables. Ainsi, cette saison, l’équipe a shooté moins à trois-points (20.2 contre 22.3) pour une réussite également moindre avec 33.5% (24e), contre 36.4% l’an passé (12e).

Dans la NBA d’aujourd’hui, le tir à trois-points est une arme essentielle, omniprésente dans le jeu et la réussite (13 des 16 meilleures équipes dans ce secteur se sont qualifiées en playoffs). À défaut d’avoir les joueurs pour, Erik Spoelstra a donc privilégié le jeu près du panier, le tir le plus efficace de la ligue (1.29 pt / tir en moyenne). Un choix pertinent, mais dénué d’alternance et donc, responsable d’un jeu trop prévisible (15.9 bps / 100 poss, 6e plus mauvais pourcentage) et trop lent (93.26 possessions par match, 29e).

Aussi, cet impact intérieur fut heureux en termes de fautes provoquées (0.3 lf/tir, 4e) mais là encore, l’absence de bons shooteurs n’a pas permis de faire fructifier cette agressivité (74.1% sur la ligne, 23e).

Quant à la défense, le Heat fut donc moins percutant dans cet exercice, concédant le 12e pourcentage aux tirs à ses adversaires (45.4%) et le 11e à trois-points (35.3%) pour le résultat que l’on connaît. Globalement, les Floridiens ont bien tenu leur raquette avec seulement 41 points concédés par match dans cette zone (12e), seulement 41 rebonds concédés à leurs adversaires (2e de la ligue) mais ce fut plus compliqué pour tenir les adversaires à trois-points (8.1 tirs primés alloués, 13e).

Rien n’est donc vraiment dramatique, mais la marge de progression existe bel et bien.

Une jeunesse à exploiter

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Avec 28.1 ans de moyenne d’âge, le Heat est la 8e équipe la plus âgée de la ligue, cela reste conséquent mais c’est bien plus jeune que la saison passée, puisque Miami possédait le plus vieil effectif de la ligue avec 30.6 ans en moyenne. Face au manque de profondeur de son équipe, Pat Riley a procédé à des signatures à bas coût pour la densifier et dans le même temps, la rajeunir. Ainsi sont arrivés Hassan Whiteside, Tyler Johnson, Michael Beasley et Henry Walker. Une nouvelle fois, le dirigeant a eu le nez creux, notamment avec les deux premiers.

Tout ou presque a déjà été dit sur Hassan Whiteside. Après plusieurs saisons de galère, en NBA et ailleurs, le pivot a lancé sa carrière à South Beach de manière fulgurante. Comparé à Bill Russell par Bob Cousy, premier joueur du Heat à compiler un double double-double depuis Shaquille O’Neal en 2004, seul joueur de l’histoire à compter au moins 3 matches à plus de 20 rebonds lors de ses 50 premières apparitions avec le Shaq et Wilt Chamberlain, Hassan Whiteside a tout simplement explosé pour le plus grand bonheur du Heat. Son impact sur l’équipe fut insoupçonné, notamment en termes de protection du cercle (2.6 contres, 2nd de la ligue… en seulement 24 min de jeu) et 46.5% de réussite alloué à ses adversaires sous le cercle, soit mieux que Marc Gasol (49.4%), DeAndre Jordan (48.5%), Anthony Davis (48.6%), Tim Duncan et Draymond Green (46.9%). Offensivement, le pivot a aussi montré des facultés. S’il a inscrit 79.4% de ses points dans la raquette, il a démontré beaucoup de fiabilité en s’éloignant (48.2% entre 1 et 3 mètres, 50% entre 3 et 5 mètres), ce qui est loin d’être négligeable pour un joueur de sa taille. D’ailleurs, Erik Spoelstra compte amplifier les responsabilités de son jeune pivot la saison prochaine, de quoi offrir à l’équipe une troisième menace conséquente avec Dwyane Wade et Chris Bosh. Il ne lui reste plus qu’à gommer ses écarts de comportement sur le terrain (7 fautes techniques, 1 flagrante, 2 expulsions), trop préjudiciables pour son équipe, et le pivot a toutes les armes pour devenir un grand. Déjà de retour à l’entraînement, il sait qu’il joue gros la saison prochaine avec la possibilité de signer un contrat bien plus lucratif que l’actuel (980 000 dollars). Sa motivation ne devrait donc pas être un problème.

Autre bonne pioche à prix dérisoire (845 000 dollars), Tyler Johnson a largement mis à profit son temps de jeu (5.9 pts, 37.5% à 3-pts, 2.5 rbds, 1.3 pd, 1 int en 18 min). Le rookie, arrivée par un contrat de dix jours, a montré sa mentalité de battant avec un jeu sans artifice mais efficace. Sa faculté à écarter le jeu fut la bienvenue pour l’équipe et son influence s’est ressentie (6-3 lorsqu’il a scoré en double figure). Avec Hassan Whiteside, il incarne parfaitement cette tradition du Heat à exploiter des joueurs passés sous le radar.

« Il mérite tout ce qui lui arrive jusqu’à présent »disait à son sujet Erik Spoelstra en avril dernier à Fox Sports. « Il est dur, très compétitif. Il sera le dernier à quitter la salle. Ce sont les qualités que l’on apprécie, et il montre des progrès en tant que combo-guard. Nous pensons que c’est un jeune arrière prometteur que nous pouvons développer. »

Il s’est cependant montré moins consistant au fil de la saison, passant notamment de 47.7% aux tirs en février à 32.5% en avril. Il compte donc travailler sur sa finition près du cercle.

« Je dois mieux finir au panier. J’ai la capacité d’aller au cercle mais je pense qu’il y a de la place pour une amélioration majeure dans cette zone. » a confié le joueur.

Studieux, il participera à la prochaine summer-league de son équipe afin de poursuivre le travail. Shabazz Napier et James Ennis en seront aussi. Le premier a connu une première saison délicate mais encourageante, malheureusement terminée prématurément en raison d’une pubalgie (5.1 pts à 36.4% à 3-pts, 2.5 pds en 20 min de jeu). Le 24e choix de la draft est un vrai meneur de jeu, un petit général limité offensivement mais intéressant dans l’organisation. En sa présence, le mouvement du ballon fut bon pour l’équipe. Norris Cole parti, il dispose d’une vraie opportunité derrière Goran Dragic (si ce dernier reste). Quant à James Ennis, il a progressé sur la fin de saison (7.4 pts à 41.2%, 35.6% à 3-pts, 3.8 rbds en 22 min après le All-Star) et son énergie fut une belle plus-value pour le groupe. Ravi de son éthique de travail, Erik Spoelstra compte sur lui.

« Il y a de la pression sur son temps de jeu. Il n’y a pas de minutes vaines dans une équipe qui ne joue pas la loterie. C’était bon de le voir contribuer quand nous en avions besoin. » a confié le coach au Sun Sentinel à la fin de la saison.

Conscient de son rôle de joker, James Ennis sait qu’il doit encore travailler sur les scories de son jeu.

« Je sais que je peux dribbler. J’ai la confiance du coach. Maintenant que je l’ai, je me sens plus confiant. Je sais que je dois simplement poursuivre ma formation » a répondu l’ailier.

Une free-agency moins aisée que prévu en interne

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Avant la fin de saison, Pat Riley s’imaginait certainement un été avec la seule prolongation de contrat de Goran Dragic à négocier et le recrutement d’autres renforts. Finalement, le président floridien s’apprête à vivre un été plus compliqué avec les cas du Slovène, de Dwyane Wade, voire de Luol Deng à négocier.

Plus que tout, Miami doit conserver Dwyane Wade. Malgré son âge (33 ans), et ses genoux en compote, l’arrière est toujours l’un des meilleurs joueurs à son poste avec James Harden, Klay Thompson et Jimmy Butler (21.5 pts à 47%, 3.5 rbds, 4.8 pds et 1.2 int en 32 min). C’est aussi l’âme de l’équipe, le seul rescapé des trois bagues de la franchise avec Udonis Haslem et la menace offensive la plus fiable du groupe. Le joueur a de beaux restes (deux pointes à 40 points et plus cette saison), et a su se montrer consistant lors des back-to-backs (22.4 pts à 48.4%, 35.7% à 3-pts, 4.5 rbds, 4.9 pds en 11 matches). Désormais, les deux parties doivent s’entendre sur les considérations financières et visiblement, c’est là que le bât blesse. Les ambitions du joueur (environ 60 millions sur 3 ans) semblent légitimes  au regard de son histoire glorieuse avec la franchise et son sacrifice de 6 millions de dollars l’été dernier. Cependant, ses exigences doivent être nuancées avec… ses absences. Sur les 4 dernières saisons, il a manqué en moyenne 19.5 matches par saison. Si l’on calcule le salaire demandée par le joueur (normalement, sur 82 matches) au prorata de sa présence, la somme émarge alors à 15 millions la saison, soit ce que souhaiterait Pat Riley. Le président floridien n’est donc pas totalement dans le faux… si on omet la future inflation du cap, soit environ 30% d’augmentation pour les salaires maximum à partir de 2017. En tenant compte de ce paramètre, les prétentions de Dwyane Wade se justifient. Une solution existe : signer un an au maximum vétéran, soit 35% du cap avec les Bird Rights, pour 23.5 millions de dollars et négocier un contrat pluri-annuel à l’issue de la saison prochaine. Quels que soient les termes trouvés, un accord reste une condition sine qua non pour les espoirs du Heat à court terme puisqu’aucun arrière de ce calibre ne se présentera moins cher à la free-agency. Selon FoxSports, cela dépend en grande partie du choix de Micky Arison, le propriétaire, de payer ou non la luxury tax la saison prochaine. Aussi, le Miami Herald rapporte que conserver Goran Dragic serait plus délicat en cas de perte du MVP des finales 2006.

dragic1En provenance de Phoenix, ce dernier a eu un rendement à peu près équivalent que dans l’Arizona, avec un pourcentage extérieur moindre mais une meilleure stabilité aux lancers-francs (16.6 pts à 50.2%, 32.9% à 3-pts, 3.4 rbds, 5.3 pds et 1.1 int). Les résultats de l’équipe furent aussi stables avec lui (12-14). Sa prolongation est une priorité pour le Heat : la franchise a lâché deux premiers tours de draft pour l’obtenir. Une perte sans contrepartie serait très préjudiciable. Sa cohabitation avec Dwyane Wade interroge cependant : les deux joueurs ne sont pas de bons shooteurs à trois-points, portent énormément la balle et aiment jouer près du cercle. Mais la capacité de Goran Dragic à amener du rythme, et de la fixation en percussion (9.6 pénétrations par match, 7e de la ligue) devrait aider le Heat, notamment avec des joueurs épris du pick-and-pop, tels que Chris Bosh, voire Josh McRoberts.

De plus, le Heat désire du jeu rapide, or l’équipe a largement profité du jeu en transition en sa présence (12.2 pts par match sur contre-attaque avec lui contre 8.5 pts avant son arrivée). Pour lui aussi, la question de son coût se pose. Si son contrat actuel est faible (7.5 millions de dollars la saison), un contrat maximum semble aussi démesuré. Après tout, le Slovène a déjà 29 ans et malgré son talent, il n’a participé qu’à une seule campagne de playoffs et dans un rôle de remplaçant (en 2010). Cependant, il ne devrait pas non plus manquer de propositions concurrentes et Miami doit trouver de quoi le convaincre. Un compromis doit être trouvé et l’avantage de la franchise est de pouvoir proposer une année de contrat supplémentaire et pour le joueur, c’est une priorité.

« Chaque joueur veut signer le plus longtemps possible. Évidemment, mon but est de rester à l’endroit où je vais signer » a t-il déclaré au Sun Sentinel en avril dernier.

En ce qui concerne Luol Deng, c’est tout aussi complexe. En premier lieu, le joueur n’a pas encore décidé s’il allait faire jouer sa clause de sortie. S’il le fait, ce sera une nouvelle passe délicate pour la franchise. Certes, l’ailier anglais n’est pas LeBron James ni le métronome qu’il fut aux Bulls mais il s’est montré fiable (14 pts à 46.7%, 35.5% à 3-pts, 5.2 rbds en 33.6 min de jeu) avec un apport positif pour l’équipe (un différentiel positif de 6.5 pts / 100 poss en sa présence). Ce n’est pas lui qui apportera la menace extérieure tant recherchée mais son expérience et son engagement restent des qualités nécessaires à son poste. Le joueur a déjà exprimé son désir de rester. S’il fait jouer sa clause de sortie, Pat Riley pourrait le conserver au même prix (10.1 millions) mais pour un contrat plus long. Cela semble en tout cas une solution acceptable pour les deux parties.

Deux autres cas sont en suspens : ceux de Michael Beasley et Henry Walker. L’équipe dirigeante dispose d’une option pour les conserver la saison prochaine. Selon le Miami Herald, elle attendra la conclusion de la draft pour se décider. Le retour de Michael Beasley paraît une bonne solution à ce prix (1.2 million). Ses prestations (8.8 pts à 43.4%, 3.7 rbds en 21 min), son meilleur état d’esprit et l’affection que Pat Riley (le responsable de sa draft en 2008) lui porte sont autant de signes favorables à cette éventualité. Il est déjà de retour à l’entraînement, selon le Sun Sentinel. En revanche, l’histoire de Henry Walker avec Miami pourrait bien être terminée. Malgré ses efforts, le joueur est limité, notamment dans ses prises de décision (34.5% aux tirs). Le Heat n’est pas riche et son million de dollars de salaire peut servir à d’autres causes.

Quelles cibles pour cet été ?

En incluant tous les salaires actuels, donc sans spéculer sur les futurs contrats de Dwyane Wade et Goran Dragic, ainsi que celui du futur 10e choix de draft (près de 2 millions de dollars), Miami est déjà à 83 millions de masse salariale pour 2015/16. C’est évidemment trop pour espérer recruter un autre gros poisson sur la free-agency et c’est même presque impossible via un sign-and-trade puisque la luxury-tax 2016 est estimée à 81.6 millions  (une équipe à 4 millions de dollars ou plus au-dessus de la taxe ne peut effectuer de sign-and-trade).

Pour le Heat, pas de souplesse financière cet été, à moins que Dwyane Wade, Goran Dragic et Luol Deng testent tous les trois le marché. À ce moment, l’équipe disposera de 20 millions de dollars pour recruter et prolonger les deux premiers en dépassant le cap via les Bird Rights (Luol Deng n’est pas éligible). Mais cette probabilité est faible puisqu’elle placerait Miami largement au-dessus de la luxury-tax, ce qui compromettrait aussi la free-agency 2016, importante au regard des gros poissons sur le marché et de la prolongation de Hassan Whiteside.

Dans ces conditions, tout porte à croire que Pat Riley fera avec ses exceptions, la mid-level (5.4 millions) et la bi-annual (2.1 millions) et les contrats minimum. Pour ces tarifs, les options sont limitées. La franchise a avant tout besoin de shoot extérieur et de défense. Dans ces registres, des joueurs comme Marco Belinelli (Spurs), Mo Williams (Wolves), J.J Barea (Dallas) ou Leandro Barbosa (Golden State) à l’extérieur, Kyle Singler (OKC), Jae Crowder (Boston), Caron Butler (Detroit), Al-Farouq Aminu (Dallas) sur les ailes, Kosta Koufos (Memphis), Aron Baynes (Spurs) pour la raquette, peuvent être des cibles à envisager dans cette fourchette de prix. Le Heat ne peut malheureusement espérer guère mieux.

La draft pour s’améliorer

Même si Pat Riley n’est pas coutumier de cette situation, il dispose d’un lottery pick pour se renforcer avec le 10e choix de draft. Pour le Heat, ce choix constitue une vraie opportunité. Selon le Sun Sentinel, le club a inclus les arrières Devin Booker (Kentucky) et Rashad Vaughn (UNLV), l’ailier Kelly Oubre (Arizona State), le pivot Myles Turner (Texas) et les deux joueurs de Wisconsin, Frank Kaminsky (intérieur) et Sam Dekker (ailier).

Chacun d’entre eux pourrait contribuer la saison prochaine. En vue d’apporter de l’adresse extérieure, Devin Booker serait une possibilité pour la franchise mais le départ de Lance Stephenson de Charlotte pourrait inciter l’équipe de Michael Jordan à le sélectionner avec le 9e choix. Quant à Rashad Vaughn, il est plus attendu en fin de premier tour. Kelly Oubre est encore vert mais son potentiel des deux côtés du terrain intrigue, et si Luol Deng reste, il ferait un parfait mentor. Myles Turner a pour lui une présence défensive et un petit tir à mi-distance à même de servir l’équipe, en relais de Hassan Whiteside. Il en va de même pour Frank Kaminsky, même si Chris Bosh et Josh McRoberts occupent déjà ce poste. En revanche, Sam Dekker apporterait de la polyvalence à l’aile, des fondamentaux irréprochables, bien qu’encore perfectible sur son tir extérieur. Sinon Stanley Johnson serait aussi un choix idoine par son potentiel défensif, sa capacité à occuper plusieurs positions et sa faculté à scorer. En revanche, une fois encore, ce n’est pas l’adresse extérieure qui le caractérise.

Évidemment, Miami peut aussi passer par un trade-up ou down pour obtenir le joueur recherché. Tout aussi probable, se servir du choix de draft comme monnaie d’échange avec un des contrats de l’effectif tels que Mario Chalmers (4.3 millions) ou Chris Andersen (5 millions) pour se renforcer.

Une santé à retrouver

mcrob1Enfin, l’une des conditions majeures à une bonne rentrée de Miami sera la santé. Cette saison, trois joueurs ont dû mettre fin prématurément à leur saison : Josh McRoberts (65 matches manqués), Chris Bosh (38) et Shabazz Napier (31). Dwyane Wade et Udonis Haslem ont manqué 20 matches, Chris Andersen 22 et Luol Deng fut absent à dix reprises. Dans ces conditions, il était difficile pour Erik Spoelstra de construire durablement.

Le coach du Heat a ainsi utilisé 31 cinq majeurs différents cette saison, c’est un record de franchise. Selon NBA.com, la moyenne de cinq majeurs différents est de 17.6 par équipe. Or, le cinq le plus fréquemment utilisé ne l’a été qu’à… 16 reprises. Le Heat n’a jamais pu se stabiliser et cela explique son inconstance. Si la base de l’effectif reste présente et en bonne santé la saison prochaine, cela constituera déjà un renfort supplémentaire.

Quelles attentes pour la saison prochaine ?

Il faut finalement peu de choses pour que le Heat progresse en 2015-16. En premier lieu, si les cadres restent, Miami aura déjà fait un grand pas. S’ils restent en bonne santé, il n’y a aucune raison que le Heat ne fasse pas mieux que le bilan de cette saison, ce qui serait alors très probablement synonyme de playoffs.

Mais la free-agency à venir pourrait aussi être plus ouverte qu’on ne le pense. Le Heat est une franchise prestigieuse, Pat Riley un dirigeant hors pair mais ils ont perdu LeBron James l’an passé, et de nombreux joueurs de rôle, malgré leur confiance dans leurs chances. Qui sait ce que Dwyane Wade peut décider s’il n’obtient pas satisfaction, ce que Goran Dragic peut faire dans le même contexte et pis encore, en cas de départ de l’arrière ? L’issue de la saison prochaine dépend avant tout de celle des négociations.

Si Pat Riley parvient à ses fins, Miami peut redevenir un cadre de l’Est. En cas d’échec, l’avenir sera rude. Les futurs tours de draft ont été échangés et la concurrence est rude pour le recrutement des free-agents les plus attractifs…

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