Sans jamais avoir été devant du match, les Clippers auraient pu réaliser le hold-up parfait dans les 60 dernières secondes, après un retour de -14 orchestré par le duo Collison-Crawford. Mais les phalanges de Roy Hibbert (19 pts) au rebond offensif récompensent logiquement la domination des Pacers, où le duo George-West compile 51 points. Privé d’adresse et de transition, Lob City rend les armes (100-105).
Entre l’équipe la plus altruiste et la défense anti-caviar la plus efficace de la ligue, cette opposition devait être une histoire de passe. Le premier quart temps apporte une première réponse : oui, Frank Vogel dispose du passe défensif pour ramener Lob City les pieds sur terre.
Avec Willie Green (2 pts, 1/5) dans le cinq, les Clippers restent bloqués sous les 15 points avant l’entrée en scène de Jamal Crawford et Reggie Bullock. Privé de pick-and-roll, DeAndre Jordan reste lui muet et se contente de trois prises sur ses dix premières minutes. Indiana verrouille le rebond et ne laisse que 9 paniers et 3 lancers aux Clippers, heureux de ne pointer qu’à sept longueurs (22-29).
En lançant ses substituts dans cette guéguerre tactique, Vogel offre l’opportunité au banc du Doc de changer la donne. Dans cette redistribution, la défense des roublards bis angelenos limite le cinq remplaçant des Pacers à 11 pts en neuf minutes. C.J Watson laisse dériver la barque sans qu’elle ne chavire. Malgré un très bon Reggie Bullock (8 pts à la pause), L.A ne passe jamais devant, avant que Paul George (18 pts en 1ère mi-temps) ne signe son retour : 9 points dans les trois dernières minutes du deuxième quart.
Collison et Crawford sonnent la charge
CP3 (10 pts, 7 passes à la mi-temps) y va de ses deux paniers et deux passes décisives sur les quatre ultimes possessions des Clippers, ça ne suffit pas. Au buzzer, David West (10 pts, 6 rbds en 16 minutes) donne même 6 pts d’avance aux visiteurs (47-53). Les Clippers sont restreints à 4 pts en transition, deux tirs primés et 43% d’adresse. Le troisième quart temps ne mettra pas Doc Rivers de meilleure humeur.
Incapable de marquer le moindre point pendant trois minutes en milieu de période, Lob City prend un 9-0 dans la poire. Le duo George-West continue d’appuyer là où ça fait mal. L.A est dans l’impasse : cinq paniers seulement en 10 minutes. Comme souvent les hôtes compensent un tantinet aux lancers mais Indiana tient sa proie dans sa gueule comme un lion affamé. Blake Griffin ramène les Clippers à -7 mais C.J Watson puis David West remettent les compteurs à +10 en fin de quart (74-84). Sans adresse et transition (6 pts en contre-attaque après 36 minutes), L.A perd ses repères et ses bases.
Sans un coup de chaud de Paul ou Crawford, les Pacers semblent à l’abri d’une mauvaise surprise. Mais justement, Jamal le magicien est bien du genre à gâcher une fête sans prévenir, surtout quand CP3 est cloué sur le banc. L’ex-meilleur 6e homme de la ligue inscrit 8 pts de rang en début de quart temps pour remettre les Clippers à -4. Collison prend le relais sur un alley oop pour Jordan, un jump shoot et un lancer : L.A est revenu à -2 à 5 minutes de la fin, profitant d’un probable excès de confiance adverse. Le rythme a changé, Indiana roupille en multiplie les mauvais choix. Heureusement, l’arbitre est là pour rattraper le coup.
Le sifflet et la chance pour les Pacers
Sur un tir primé trop court de George Hill, le maître du sifflet offre trois lancers sur un plateau à l’ancien Spur, qui ne se fait pas prier. Pourtant, la pseudo faute de Collison est intervenue alors que le cuir était déjà plus près du cercle que du poignet de Hill. Le Doc est fou furieux, Indiana reprend quatre points à trois minutes du terme. DJ se venge sur une claquette dunk surpuissante, avant que George – qui depuis douze minutes arrose comme un jardinier de Malibu – et West ne ratent le break.
Collison et CP3 laissent eux aussi passer deux opportunités, en l’occurrence de revenir à égalité. Il faut une faute de Jordan sur Hibbert pour que les Pacers ne reprennent de l’air sur la ligne de réparation (98-102), à 1min14 de la fin. DJ refait parler la poudre sur un alley oop, servi par Paul, qui rate ensuite le jump de l’égalisation après une brique de Stephenson. Le cuir a roulé autour du cercle avant de ressortir, provoquant une faute immédiate sur Hibbert.
C’est lui, l’ancien Hoya, qui annihile les espoirs angelenos sur deux claquettes consécutives au rebond offensif. Les deux fois grâce au bout de ses phalanges, la gonfle reviendra dans les mains visiteuses, d’abord sur un shoot manqué de George, sur le deuxième lancer de Stephenson ensuite. Indiana ne pouvait pas mieux commencer son road trip de la mort à l’Ouest !
[videopub https://www.youtube.com/watch?v=P1LDV8z9pcc]
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.