La WNBA et le syndicat des joueuses (WNBPA) n’ont plus que deux mois pour ratifier une nouvelle convention collective (CBA). Alors qu'en NBA, les dernières négociations avaient rapidement évité tout point de blocage, en WNBA, les joueuses sont déterminées à aller au bout de leurs revendications.
Pour éviter d'en arriver à un lockout, Front Office Sports rapporte que les deux parties pourraient s'entendre sur un report de la date-butoir, fixée au 31 octobre.
« Les joueuses travaillent avec acharnement pour obtenir une convention collective qui apporte des changements profonds », a déclaré Terri Carmichael Jackson, directrice exécutive de la WNBPA. « Alors que nous approchons de la barre des 60 jours, le manque d’urgence de la ligue laisse les joueuses se demander si elle veut réellement trouver un accord ou simplement laisser filer le temps. Les fans ne veulent pas de ça. Le public soutient les joueuses dans leur exigence d’un nouveau standard pour la WNBA. »
La croissance des salaires ne suit pas celle du chiffre d'affaires de la WNBA
Si aucun compromis n’est trouvé d’ici la fin octobre, deux options se dessinent : une courte prolongation de l’actuel accord, comme en 2019, ou un lockout comme en 2003, mais il n'avait pas duré longtemps.
Dans son histoire, la WNBA n'a jamais été contrainte d'annuler des rencontres à cause d'un conflit, mais cette fois, la ligue est clairement sous pression puisque deux nouvelles franchises vont intégrer le championnat en 2026, et il y aura une « expansion Draft » en décembre pour leur permettre de composer leur effectif.
Côté joueuses, on se bat pour qu'il y ait un meilleur partage des revenus, et on se souvient des coups de gueule de Gabby Williams ou d'Angel Reese. En WNBA, le salary cap augmente de 3% chaque année, et cette croissance n'est pas calquée sur les revenus de la WNBA. Or, depuis la mise en place de la dernière convention collective, le chiffre d'affaires de la WNBA a explosé avec des droits TV négociés à 2,2 milliards de dollars et l'arrivée de nouvelles franchises avec un ticket d'entrée qui avoisine les 300 millions de dollars.