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Les Warriors au bord de la crise de nerfs

NBA – Le dernier match de 2023 confirme que les Warriors sont une équipe moyenne dans une conférence Ouest plus coriace que jamais.

stephen curry (warriors)Le titre de 2022 sur le parquet de Boston prend des allures de lointain souvenir pour les Warriors après une saison et demie en dents de scie. Plombée par le coup de poing de Draymond Green sur Jordan Poole pendant le training camp, l’équipe n’avait jamais réussi à s’en sortir, se faisant éliminer au deuxième tour des playoffs par les Lakers après avoir terminé sixième à l’Ouest.

Cette saison repart sur les mêmes bases et Draymond Green est à nouveau au coeur de la polémique avec deux très vilains gestes et une suspension jusqu’à nouvel ordre.

Pourtant, le bon début de saison laissait présager un retour dans le Top 4 de la conférence Ouest. Sauf que tout a volé en éclat depuis début novembre. À cheval sur les deux exercices, les Warriors terminent l’année 2023 avec un bilan en saison régulière de 40 victoires pour 37 victoires. Ils entameront 2024 à la 11e place de la conférence Ouest avec un bilan négatif de 15 victoires pour 17 défaites. La définition même de moyen, voir même de médiocre.

Les Warriors sont une équipe sans âme

Devant eux, on trouve dix équipes avec au moins 50% de victoires et les Warriors ont démontré dans ce début de saison qu’ils ne sont pas en mesure de battre régulièrement les franchises devant eux au classement.

Ils ont un bilan négatif contre six équipes (Minnesota 0-2, OKC 1-3, Denver 0-2, Clippers 1-2, Dallas 0-1, Phoenix 0-3), un bilan positif contre trois (Sacramento 2-1, La Nouvelle Orléans 1-0, Houston 2-0), et un bilan vierge contre les Lakers qu’ils n’ont pas encore affrontés.

Depuis le début de la saison, les Warriors parlent comme une équipe qui peut prétendre au titre. Les habitudes des saisons passées et la confiance inébranlable des piliers de la dynastie y sont surement pour beaucoup mais, sur le terrain, les Warriors jouent comme une équipe sans âme. Les cinq victoires consécutives avant Noël, en particulier celle contre Boston, étaient l’arbre qui cache la forêt.

Après une performance bien triste à Miami jeudi, les coéquipiers de Stephen Curry ont enchainé, cette nuit face à Dallas, un deuxième match sans énergie, sans volonté de se sortir du trou dans lequel ils se sont enfoncés. C’est déjà leur huitième défaite à domicile, et ils égalent le nombre de revers de la saison dernière.

Certains pensent d’abord à leur prochain contrat…

Pour la première fois de la saison, Steve Kerr a eu des mots durs, mais justes, envers son équipe suite à la défaite contre Dallas.

« J’adore les gars dans notre équipe, nous avons vraiment un bon groupe. Il y a une bonne entente entre eux mais nous n’avons pas encore trouvé cette ténacité, ce caractère dont toute bonne équipe a besoin pour être uni et tirer dans le même sens pour aller gagner des matchs. Et c’est un problème, » concédait-il d’un ton solennel. « Tant que nous ne serons pas unis avec un seul objectif en tête, celui de jouer pour le collectif pour pouvoir gagner, nous resterons coincés dans cette situation. »

À demi-mots, le coach des Warriors laisse entendre que certains joueurs font passer d’abord leur calendrier personnel (free agency) avant le calendrier collectif (le titre). Il n’a toutefois pas voulu rentrer dans les détails, préférant décrire son ressenti sur le problème.

« C’est difficile à décrire mais c’est un ressenti. Quand une équipe est ensemble, quand l’énergie est là, quand vous vous battez pour les uns pour les autres, vous pouvez le ressentir, » décrit-il. « Pour l’instant, quand il y a de l’adversité, on n’arrive pas à bosser tous ensemble pour s’en sortir. Chacun de nos joueurs est sous pression, peu importe leur rôle… Habituellement, quand les joueurs se jettent à corps et âmes dans le collectif et dans l’équipe, alors les objectifs individuels vont suivre. Nous n’en sommes pas là. »

Un énième cinq de départ

Stephen Curry, que l’on a vu frustré à plusieurs reprises cette saison, avait déjà évoqué ce thème de façon indirecte, se lamentant du manque d’action de la part de son équipe. Que ce soit avec ou sans Draymond Green, les Warriors semblent avoir des problèmes récurrents.

Ils se tirent souvent une balle dans le pied et donnent des munitions à leur adversaire. Ils l’ont encore fait cette nuit, donnant un 11-0 aux Mavs en milieu de deuxième quart-temps alors qu’ils avaient une balle pour revenir à -1. Ils souffrent dans la raquette des deux côtés du terrain, et ont du mal à trouver leur rythme en attaque. Malgré les expérimentations du staff, les points d’interrogations persistent.

Cette nuit, Steve Kerr avait décidé de changer de nouveau son cinq de départ en insérant Chris Paul et Trayce Jackson-Davis en lieu et place de Brandin Podziemski et Kevon Looney pour « trouver des solutions défensives et pour s’assurer que Steph (Curry) soit plus agressif en début de match plutôt que de devoir mettre tout le monde en place. Avec Chris (Paul) sur le terrain, on pensait que ça allait mettre Steph en rythme dès le début du match. »

S’il est trop tôt pour tirer des conclusions sur ce nouveau cinq de départ, Stephen Curry a répondu aux propos de son entraineur et on sent que derrière son optimisme habituel, le double MVP commence aussi à perdre patience.

« Nous avons fait beaucoup d’expériences jusqu’ici, soit parce qu’on a été forcé de le faire, soit parce que nous sommes à la recherche d’une identité et de nos points forts. Après 32 matchs, c’est frustrant de ne pas avoir trouvé de réponses à ce genre de questions, » regrette-t-il. « Toute équipe qui prétend sérieusement au titre ou qui est simplement une équipe de qualité peut généralement répondre facilement à ces questions. Nous n’en sommes pas là et on doit en arriver à ce point rapidement avant qu’il ne soit trop tard. »

La vraie fin d’un cycle ?

Les Warriors entrent donc dans une course contre la montre, ou plutôt les montres. Celle de leur saison, avec 19 matchs à jouer, 10 à domicile, 9 à l’extérieur, avant la date butoir des transferts du 8 février. Celle de leur « Big Three » vieillissant, avec un Draymond Green imprévisible, un Klay Thompson sur courant alternatif. Celle de leurs jeunes joueurs, respectueux des vétérans mais dans le flou quand à leur propre évolution.

Avec le transfert de Jordan Poole, le nouveau GM Mike Dunleavy Jr. a déjà prouvé qu’il était capable de prendre des décisions fortes. Il en faudra surement d’autres dans les semaines qui viennent si les Warriors veulent sauver leur saison et jouer les premiers rôles. Sans quoi, il faudra sans doute sérieusement recalibrer les attentes qui entourent cette équipe et prendre une décision claire quant à la direction de la franchise.

Propos recueillis à San Francisco.

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