Comme chaque année, Basket USA vous propose une présentation de la saison NBA à venir, franchise par franchise, sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion. Aujourd’hui, place aux Hornets, une équipe qui a séduit par son jeu la saison passé, avec un casting plutôt efficace qui ne demande qu’à poursuivre sa progression. Jusqu’où iront les protégés de Michael Jordan cette saison ?
L’effondrement malheureusement prévisible a bien eu lieu. Tout avait pourtant très bien débuté pour les Hornets, emmenés par Gordon Hayward, leur nouveau « franchise player », l’équipe ayant vibré aux rythmes des premiers exploits de LaMelo Ball, élu rookie de l’année en fin d’exercice, en ayant pourtant raté 30% des matchs.
Terry Rozier avait aussi réussi à hisser son niveau de jeu, alliant « showtime », comme sur ce poster dunk magistral sur Kevin Durant dans une victoire face aux Nets qui avait lancé la saison de Charlotte, et davantage de régularité.
Frustré à Boston, Gordon Hayward s’était rapidement acclimaté à son nouvel environnement, marquant son territoire au bout de deux semaines de compétition en allant coller 44 points dans un autre succès important sur le parquet des Hawks. Et au milieu d’une jeune meute aux dents longues incarnée par Devonte’ Graham, le bondissant Miles Bridges et PJ Washington, LaMelo Ball avait donc pu faire l’étalage de tout son talent.
L’enchaînement fatal de blessures
Alors que les Hornets avaient donc réussi à endosser le costume de poil à gratter de cette conférence Est, se hissant jusqu’à la quatrième place début avril, à cinq semaines de la fin de la saison régulière, tout l’édifice de James Borrego s’est écroulé.
Tour à tour à partir de mi-mars, Charlotte a perdu LaMelo Ball (fracture de la main) pour plus d’un mois, Malik Monk (cheville), et surtout Gordon Hayward début avril (cheville), forfait pour le reste de la saison. La dynamique a forcément complètement changé dans la foulée, et les Hornets ont perdu 16 de leurs 23 derniers matchs, héritant de la 10e place de la conférence Est, avant d’être balayés en « play-in » par les Pacers (144-117). De quoi nourrir pas mal de regrets, mais aussi envisager l’avenir avec ambition.
L’intersaison a permis au « front office » de la franchise de Michael Jordan d’injecter un peu de sang neuf à l’effectif. En poste depuis huit ans, Cody Zeller a ainsi fait ses valises pour Portland, tandis que Malik Monk (drafté par Charlotte en 2017) et Devonte’ Graham (2018) ont respectivement pris la direction de Los Angeles (pour jouer aux Lakers) et New Orleans, sans oublier le cas Bismack Biyombo, un autre « historique », toujours « free agent » à l’heure actuelle.
Les recrues de l’intersaison vont-elles bonfier le groupe déjà en place ? Il faudra attendre la fin de la saison pour y répondre, même si, sur le papier, les apports de Kelly Oubre Jr. dans un registre de dynamiteur extérieur, Mason Plumlee, intérieur polyvalent d’expérience, semblent correspondre à la volonté de James Borrego de produire un basket « up-tempo ». LaMelo Ball va également disposer de davantage d’espace pour s’exprimer avec le départ de Devonte’ Graham, compensé numériquement par le vétéran référencé Ish Smith.
Bousculer la hiérarchie
L’ensemble reposera sur les épaules du tandem Rozier-Hayward, dont le rendement sera déterminant dans le succès potentiel des Hornets en 2021/22. Et avec ce qu’il s’est passé la saison dernière, le facteur blessure pour un joueur comme Gordon Hayward, et d’autres, peut être un élément majeur cette année encore. Si les joueurs clés de James Borrego arrivent à passer entre les gouttes, les joueurs de « Buzz City » auront une vraie chance de voir les playoffs, dans une conférence Est où la hiérarchie n’est pas encore très claire.
Mais dans une conférence où l’on trouve les Bucks, les Nets, les Sixers, les Knicks, les Hawks, les Celtics, le Heat ou encore les Bulls, Charlotte sait d’avance que la bataille pour le Top 8 va être rude, avec notamment une rotation qui reste assez courte, et surtout inexpérimentée, notamment sur les postes intérieurs. C’est tout le défi des coéquipiers de Miles Bridges cette saison, que d’essayer de se faire une place dans cette hiérarchie.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : James Bouknight, Kai Jones et JT Thor (Draft), Mason Plumlee (Pistons), Ish Smith (Wizards), Kelly Oubre Jr (Warriors)
Re-signatures : Terry Rozier
Départs : Cody Zeller (Blazers), Malik Monk (Lakers), Devonte’ Graham (Pelicans), Bismack Biyombo (free agent), Caleb Martin (Heat)
LE JOUEUR À SUIVRE : LaMELO BALL
Drafté en troisième position de la Draft 2020, le meneur de grande taille a rapidement pris la mesure de l’événement, se faisant un nom dans la ligue dès la mi-janvier en battant un record de précocité (plus jeune joueur de l’histoire à réaliser un triple-double, à 19 ans). Son sens de la passe et son efficacité ont agi comme un vrai bonus à l’équipe, et ont fini par pousser James Borrego à intégrer sa nouvelle pépite dans le cinq majeur. Et LaMelo Ball s’est encore montré à la hauteur, alignant les grosses performances en plus de faire le spectacle, jusqu’à cette tuile à la main, mi-mars.
Avec 15.7 points, 6 rebonds et 6.1 passes décisives en moyenne sur 51 matchs, le petit frère de Lonzo Ball en a suffisamment fait pour rafler le titre de Rookie de l’année devant Anthony Edwards. L’effet de surprise est passé mais les attentes sont plus que jamais au rendez-vous de ce début de saison. Les projecteurs vont forcément être braqués sur LaMelo Ball qui devra une fois encore montrer sa capacité à hausser son niveau de jeu.
Avec le départ de Devonte’ Graham et un meneur vétéran avec Ish Smith pour le seconder, Charlotte lui a offert un signal fort, en espérant que LaMelo Ball prenne rapidement les rênes de la franchise de Caroline du Nord. L’an II de sa carrière sera, au même titre que les étapes précédentes passées avec brio, déterminant.
MOYENNE D’AGE : 25 ans
MASSE SALARIALE : 108.0 millions de dollars (27e sur 30)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Avec un noyau dur qui se présente fort d’une année d’expérience supplémentaire, Charlotte parvient très vite à recréer une dynamique positive. Gordon Hayward apporte son calme dans les moments chauds, Terry Rozier demeure un artificier de choix et LaMelo Ball continue de prendre du galon au fil des semaines.
Même limité et très jeune, le « supporting cast » apporte sa pierre à l’édifice. Les renforts Kelly Oubre Jr. et Mason Plumlee sont précieux, chacun dans leurs domaines, James Bouknight parvient à faire vite oublier Malik Monk, et la paire Bridges-Washington progresse encore.
Finalement épargnés par les blessures, les Hornets parviennent à tenir sur la longueur et peuvent ainsi prétendre à décrocher une place pour la « postseason ». De quoi continuer à bâtir sur la durée, et peut-être attirer un gros poisson supplémentaire pour tenter de franchir un nouveau cap la saison suivante.
LE PIRE SCÉNARIO
Les troupes de James Borrego peinent à retrouver la cohésion qui a fait leur succès en début de saison précédente. Gordon Hayward est encore très vite ralenti par les blessures et le jeu « up tempo » de l’équipe ne surprend plus. Ça court beaucoup, LaMelo Ball envoie toujours Miles Bridges fracasser les cercles, mais les Hornets ont perdu leur « mojo » qui en avait fait une des belles surprises de la saison précédente. D’autant que l’Est s’est sérieusement renforcé, et la régularité et la défense sont des qualités qui font encore défaut.
Les quelques vétérans peinent ainsi à cadrer cette jeunesse désordonnée, tant en défense qu’en attaque, et les Hornets alternent les victoires éclatantes et les défaites rageantes. Au moment de faire les comptes, la troupe de James Borrego est loin du compte, et rate une nouvelle fois les playoffs.
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Magic | 14 – Pistons | 13 – Cavaliers | 12 – Raptors | 11 – Hornets |
10 – … | 9 – … | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Thunder | 14 – Rockets | 13 – Kings | 12 – Spurs | 11 – Wolves |
10 – Pelicans | 9 – … | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |