Verre à moitié vide ou verre à moitié plein ? C’est sans doute la question que se posent les Wolves après cette défaite contre Denver. Minnesota a shooté à 6/45 à 3-pts, manquant donc 39 tentatives, mais avait tout de même la possibilité de gagner une rencontre face à une grosse écurie. “Regarde mon visage”, répond Karl-Anthony Towns, 3/14 dans l’exercice, à un journaliste. “Qu’en penses-tu ?”
C’est la déception qui domine, donc. Cette maladresse est historique. Non pas les 13% qui peuvent arriver à n’importe quelle équipe, n’importe quel soir. Mais surtout les 39 shoots manqués. Seules deux équipes ont fait pire : les Rockets à deux reprises avec 47 et 43 manqués, et les Hawks avec 39.
“Il y a eu beaucoup de in-and-out, de bons shoots également”, relate Robert Covington. “On avait l’impression qu’un couvercle avait été placé sur le panier. Il fallait continuer, car il y avait quantité de bons tirs. Les shoots vont finir par tomber. Il faut y croire.”
L’énorme effort défensif du money-time – un 16-0 sur les sept dernières minutes pour arracher une prolongation – aurait donc mérité un petit coup de pouce, avec un ou deux shoots primés. Mais durant les cinq minutes supplémentaires, Minnesota va rendre une affreuse copie : 0/5 à 3-pts. “On est déçu”, explique Ryan Saunders. “Je prends toujours le positif d’un match, même d’une défaite. On s’est dit à six minutes du terme qu’on allait faire un dernier effort. Les gars sont revenus, ils se sont battus.”
Mais ils sont tombés sur un Nikola Jokic encore en mode clutch, avec un superbe et compliqué panier face à Karl-Anthony Towns. Sur le fond, les Wolves peuvent se rassurer en se disant qu’une telle disette est toujours ponctuelle. Mais aussi que la défense affichée dans le dernier quart-temps est une belle promesse, et qu’elle peut compenser un manque flagrant, historique même, d’adresse. Mais pour ça, il faut voir le verre à moitié plein…