Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
On s’en rapproche avec les Rockets, qui ont remplacé Chris Paul par Russell Westbrook pour repartir à l’assaut du titre. Son association avec James Harden pourrait faire des ravages, mais suffira-t-elle en playoffs ?
LES WARRIORS ENFIN EN RETRAIT, MAIS…
La direction des Rockets poursuit deux objectifs intimement liés depuis des années : battre les Warriors, pour ensuite pouvoir remporter le titre NBA. Elle s’en rapproche sur le papier, avec cette incertitude qui règne dans la Baie suite au départ de Kevin Durant et à la blessure de Klay Thompson, combinée à l’arrivée de Russell Westbrook.
Sauf que dans le même temps, les Lakers ont associé Anthony Davis à LeBron James, et les Clippers Kawhi Leonard avec Paul George. Pendant qu’Utah se renforçait intelligemment en attirant Mike Conley et Bojan Bogdanovic. Russell Westbrook et James Harden ont évidemment le potentiel des meilleurs duos de la NBA, et même de ces vingt dernières années, mais ils semblent beaucoup moins complémentaires. L’association de ces deux MVP offre finalement moins de certitudes.
Mais rappelons qu’un gros point d’interrogation entourait déjà l’association de « The Beard » avec Chris Paul il y a deux ans, point d’interrogation balayé par les deux hommes et leurs snipers sur le parquet. Avant de refaire surface en playoffs, alors que l’ambiance semblait glaciale en coulisses…
ASSEZ D’ÉTINCELLES POUR LE METTRE FEU À LA NBA ?
Un problème qui ne risque pas de se reproduire tant James Harden et Russell Westbrook sont proches depuis leur cohabitation à OKC, mais aussi depuis leur adolescence. Et sur le parquet, les deux promettent des étincelles.
Il faudra apprendre à partager le ballon pour James Harden, et que les Rockets se servent de leurs snipers pour libérer de l’espace à Russell Westbrook, et vice versa. Mike D’Antoni devra trouver le bon schéma en sachant qu’autour des deux superstars, même Eric Gordon ne prétend pas à beaucoup plus que des 3-points. On notera tout de même que l’équipe s’est renforcée en défense avec deux spécialistes du genre : Tyson Chandler et Thabo Sefolosha. Avec P.J. Tucker, c’est du costaud pour l’adversaire si l’ancien Laker et l’ancien Jazz ne sont pas trop embêtés par les problèmes physiques.
Reste à savoir le schéma de jeu qui sera peaufiné en saison régulière, en attendant de passer à l’épreuve des playoffs. On suivra la progression de Clint Capela, impeccable en saison régulière, avant de se rater en playoffs. Autant qu’un Russell Westbrook qui n’a plus passé un tour depuis sa séparation avec Kevin Durant. Difficile de prévoir un quelconque scénario tant qu’on n’a pas vu les deux MVP à l’oeuvre côte à côte.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Russell Westbrook (Thunder), Tyson Chandler (Lakers), Thabo Sefolosha (Jazz), Ryan Anderson (Heat), Ben McLemore (Kings)
Départs : Chris Paul (Thunder), Iman Shumpert, Kenneth Faried, Chris Chiozza
LE JOUEUR À SUIVRE : RUSSELL WESTBROOK
On l’imaginait poursuivre et terminer sa carrière à OKC, mais « la NBA est un business » auquel même Russell Westbrook n’a pas échappé. Arrivé à Houston en échange de Chris Paul, suite au départ de Paul George aux Clippers qui a modifié les plans de tout le monde, il devra sans doute jouer dans l’ombre de James Harden.
L’ancien du Thunder bénéficiera en tout cas dans le Texas des larges espaces créés par les artilleurs locaux, ce qui devrait lui faciliter la vie et faire remonter son efficacité.
En défense, il n’a pas la hargne de CP3 mais il pourrait profiter de l’énergie économisée en attaque pour se mettre au niveau de ses camarades. Avec son physique et ses cannes, il peut peser sur les attaquants adverses, à condition qu’il oublie ses mauvais réflexes des dernières saisons, où il tentait trop l’interception et lâchait très souvent son joueur pour aller chercher les rebonds et tenter de jouer le plus vite possible. Espérons qu’il ne sera pas le maillon faible car il est à la pointe du diamant, et d’éventuelles absences en défense pourraient déstabiliser l’équilibre d’une défense qui a perdu son architecte, Jeff Bzdelik.
Les Rockets ont voulu frapper fort en allant chercher le MVP 2017 mais si le talent suffit peut-être à gagner en saison régulière, le collectif permet de gagner des titres. Le compte à rebours est lancé à Houston pour s’en créer un en se servant de Russell Westbrook. On verra en fin de saison si le risque a été payant…
MOYENNE D’AGE : 28.7 ans
MASSE SALARIALE : 145.0 millions (3e sur 30)
SI TOUT VA BIEN
Comme Chris Paul en son temps, Russell Westbrook trouve sa place à côté de James Harden comme deuxième arrière en soignant ses stats, sans rien forcer. Avec ce duo et tous les shooteurs autour, l’attaque des Rockets est presque inarrêtable, et les Rockets flirtent souvent avec les 125 points marqués.
Quand l’un fatigue ou qu’il n’est pas dans un bon soir, l’autre prend le relais. Le système, jusqu’ici figé autour du solo Harden, est boosté par la pile Westbrook. Les deux en ont toujours sous le pied, Eric Gordon aussi en troisième lame : l’équipe sera compliquée à battre sur une série en sept matchs. 2020, l’année des Rockets ?
SI TOUT VA MAL
Entre l’imbroglio avec la Chine et la non-prolongation du contrat de Mike D’Antoni, la situation est tendue en coulisses, et ça se ressent sur le terrain. Les deux copains James Harden et Russell Westbrook se regardent jouer devant un entraîneur de moins en moins investi, qui se retrouve vite sur un siège éjectable. Sans oublier l’absence d’un spécialiste défensif à ses côtés puisque Jeff Bzdelik n’est plus là…
Les Rockets alternent le bon et le moins bon, PJ Tucker n’arrivant à compenser les absences défensives de James Harden et de Russell Westbrook. L’équipe flirte donc avec les 50% de victoires toute la saison et doit s’employer pour accrocher les dernières places dans le wagon des playoffs, avant de se faire éliminer au premier tour.
La fenêtre qui donnait sur le titre se referme lentement mais sûrement pour Daryl Morey et ses troupes.
CONFERENCE EST | ||||
15 – Hornets | 14 – Cavaliers | 13 – Wizards | 12 – Knicks | 11 – Bulls |
10 – Hawks | 9 – Pistons | 8 – Heat | 7 – Raptors | 6 – Magic |
5 – Pacers | 4 – Nets | 3 – Celtics | 2 – | 1 – |
CONFERENCE OUEST | ||||
15 – Grizzlies | 14 – Suns | 13 – Thunder | 12 – Wolves | 11 – Kings |
10 – Pelicans | 9 – Mavericks | 8 – Spurs | 7 – Blazers | 6 – Warriors |
5 – Rockets | 4 – | 3 – | 2 – | 1 – |