Avant d’évoquer les soucis du troisième quart-temps, si récurrents, les Pacers ont surtout mal commencé la partie. De retour à domicile, on attendait une réaction pleine d’énergie. Sauf qu’Indiana encaisse 41 points en premier quart-temps !
« Je ne sais même pas quoi dire », déclare Bojan Bogdanovic dans l’Indianapolis Star. « Ils ont réussi un excellent premier quart-temps. Ils ont éteint les lumières. On n’a pas commencé le match comme on était censé le faire. Une équipe menée 2-0 qui encaisse 40 points ? Ça devient dur. »
Une défense trop concentrée sur Kyrie Irving
Au-delà de l’efficacité des Celtics, c’est surtout la défense d’Indiana qui a été en difficulté. Pourquoi ? Parce qu’elle a été obnubilée par Kyrie Irving, si bon dans le Game 2.
Agressive pour limiter le meneur de Boston dans ses pénétrations, la défense a laissé des espaces aux autres joueurs.
« On a changé nos rotations et ça nous a plombés », reconnaît Thaddeus Young. « On est revenu à nos anciennes rotations, celles des deux premiers matchs et ça nous a permis de revenir dans le match. Ce sont des choses qui arrivent. On réfléchit trop parfois et ça provoque trop d’ajustements. On en a fait trop en premier quart-temps. »
Une fois revenus dans la rencontre, les Pacers vont être tués par leur principal défaut cette saison : le troisième quart-temps. C’est encore plus frustrant dans ce Game 3 puisqu’ils avaient fait le boulot en défense, en limitant la troupe de Brad Stevens à 21 points et 7/24 au shoot. Mais avec 12 points à 5/23 au shoot, les Pacers ont encore manqué leur retour des vestiaires.
« En troisième quart-temps, on a pris des tirs compliqués. Ça nous a fait mal », constate Tyreke Evans. « Ça a été comme ça toute l’année », regrette Domantas Sabonis. « On était bien, on aurait pu mieux faire tourner la balle, prendre davantage notre temps. On doit prendre des meilleurs shoots, pas des tirs plus rapides. »
Patience et coup dans le ventre
Indiana a confondu vitesse et précipitation. « En troisième quart-temps, on a perdu patience », livre Nate McMillan. « On n’était pas patient, on a commencé à prendre des tirs compliqués. Et défense aussi, on a perdu notre rythme et notre dynamique. »
Le temps des regrets n’est pas encore venu puisqu’il reste encore au moins un match aux Pacers. Ce sera peut-être le dernier, mais, souci en troisième quart-temps, shoots rapides, mauvaise défense ou pas, les Pacers ont déjà trouvé leur moteur pour ce possible ultime match à domicile cette saison. « C’est une question de fierté. Être sweepé, c’est comme prendre un coup dans le ventre », compare Myles Turner.