La cérémonie de remise des bagues, une soirée « bizarre » pour les Warriors

La tradition veut que les champions NBA ne reçoivent leurs bagues et n’accrochent leur bannière qu’à l’automne, lors du premier match de l’équipe à domicile de la saison suivante. Un timing particulier pour un moment qui l’est tout autant : difficile en effet de profiter pleinement des festivités quand on a un vrai match à jouer quelques minutes plus tard. Le défi étant de gérer au mieux ces deux parties bien distinctes.

« Ça va être plaisant », annonçait Steve Kerr après l’entraînement d’hier. « C’est une soirée importante, chargée en émotions, festive, qui permet à nos fans de profiter. Et puis il y a un entre-deux juste après : c’est un défi. Il faut faire la transition entre la fête et le match. Heureusement, on est déjà passés par là deux fois, j’espère qu’on saura s’adapter rapidement. »

Un challenge que Stephen Curry goûte peu : « c’est la soirée la plus bizarre de l’année » résume tout simplement le double MVP.

« Tu célèbres quelque chose qui s’est passé quatre mois auparavant, tu dois profiter du moment, regarder la bannière, sentir l’énergie du public, et puis il faut rendre la bague, aller s’échauffer deux minutes trente et jouer un match de basket où l’adversaire salive de t’avoir vu faire toute cette cérémonie. C’est notre troisième fois, je crois qu’on est à une victoire et une défaite, mais c’est une soirée bizarre. »

Mieux vaut ça que l’inverse

Il y a trois ans, les Dubs s’en étaient bien sortis avec une large victoire face aux Pelicans qui tranche avec la fête gâchée par les Rockets l’an passé, victorieux d’un point dans l’Oracle Arena, avec ce tir lâché juste après le buzzer par Kevin Durant. « Une super soirée, et une mauvaise » résume Klay Thompson qui relativise tout de même la situation : « Je préfère avoir une cérémonie de remise de bagues tous les ans plutôt qu’aucune, c’est une certitude. »

« À tous les points de vue, de ce qu’on porte, aux bagues, en passant par la bannière, ça va être une soirée incroyable » tempère à son tour Kevin Durant. Même chose pour Steve Kerr : « Le mieux c’est de voir cette bannière, parce que c’est pour ça qu’on se bat chaque année » rappelle-t-il. Un moment idéal pour regarder dans le rétroviseur avec un peu de fierté.

« Je repense à tout », décrit Klay Thompson, « de mon enfance à cette aventure pour y arriver. Je pense à ma Draft par les Warriors. Avoir trois bannières, je n’imaginais pas ça. Ces huit années ont été spéciales, j’espère que les huit prochaines seront encore meilleures. »