Si personne n’imaginait Indiana capable d’aller en playoffs, les Pacers eux y ont tout de suite cru. Victor Oladipo n’avait cessé de le répéter tout au long de l’année et c’est aujourd’hui Thaddeus Young qui s’en fait l’écho : avec son expérience en NBA, le vétéran sait reconnaitre une bonne équipe quand il en voit une et c’est ce qui s’est passé il y a un peu moins d’un an quand il a découvert le groupe avec lequel il allait déjouer les pronostics.
« On s’est réunis pour travailler en groupe en août et j’ai pu voir les nouveaux gars jouer et c’est là que j’ai réalisé à quel point ou pouvait être bon » raconte-t-il à Hoops Hype. « J’aime penser que je suis un bon évaluateur de talent avec mes dix ans en NBA, et j’ai vu des trucs qui m’ont frappé : la complémentarité entre les nouveaux et les anciens, et les nombreux joueurs revanchards qui voulaient prouver leur valeur. »
L’ailier se souvient avoir été voir son président pour lui dire qu’il sentait très bien le coup, avant d’aller en parler à ses partenaires pour leur ouvrir les yeux.
« On avait fini un entraînement un jour et je leur ai dit : ‘Tout le monde parle de reconstruction, reconstruction, reconstruction. On n’est pas en train de reconstruire. On recharge nos armes!’ Après ça on a tous vu les choses sous cet angle. On était davantage exigeants. Quand tout le monde pensait qu’on allait gagner 30 matchs, on l’a pris comme une claque, un manque de respect. On avait ça en tête chaque soir et on voulait progresser à chaque match. »
Une solidarité de tous les instants
« Et avec cette équipe, on joue ensemble » poursuit-il. « C’est un des trucs que je préfère, on joue les uns pour les autres chaque soir. Pas d’égoïsme, pas d’attention portée à la reconnaissance individuelle. On s’est dit que si on faisait passer l’équipe en premier et qu’on jouait ensemble, on en récolterait les fruits. »
Ça n’a pas loupé : Indiana a été la révélation de l’année frôlant la qualification en demi-finale de conférence, battu in extremis par des Cavaliers qui mènent déjà 3-0 au tour suivant. De quoi nourrir des regrets évidemment, mais aussi de gros espoirs pour la suite.
« On n’a pas de limite. On est déjà bon, mais je pense qu’on sera encore meilleur à la rentrée parce qu’on aura une année en plus au compteur. L’équipe ne sera pas chamboulée comme cette saison, où on a dû régler des problèmes sur le tas (…) Ce sera dix fois plus facile l’année prochaine. On n’a pas d’ajustements ou d’acclimatation. On peut simplement reprendre là où on s’est arrêtés et se concentrer sur notre progression. »