Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
Aujourd’hui, place aux Rockets version Mike D’Antoni. On les place 7e à l’Ouest, et 12e sur l’ensemble de la NBA.
Une équipe de Houston qui entame une phase de reconquête après une saison catastrophique, mais tout de même terminée dans le Top 8 à l’Ouest. C’est tout le paradoxe de cette équipe dont James Harden en est le parfait représentant : il y a du talent mais elle agace parfois, et souvent déçoit…
Les Suns modernes ? |
Il y a un an, les Rockets étaient plein d’ambition. Ils sortaient d’une finale de conférence, et se voyaient déjà détrôner les Warriors. Hélas pour eux, leur saison a été cauchemardesque, presque de bout en bout. Ça débute par des défaites et le renvoi (précipité ?) de Kevin McHale. A sa place, un assistant, et c’est parti pour une saison galère ponctuée d’accrochages entre James Harden et Dwight Howard. Les Rockets jouent mal, mais ils parviennent à arracher les playoffs. On ne sait toujours pas comment…
En tout cas, ils arrachent un match aux Warriors, et c’est déjà un exploit vu l’ambiance… Heureusement, les dirigeants ont déjà en tête l’équipe de la saison prochaine. Ils brassent large pour trouver leur coach, et à la surprise générale, ils optent pour Mike D’Antoni. L’ancien guru des Suns reste sur deux échecs aux Knicks et aux Lakers mais sa cote reste donc élevée. Son arrivée, et ce n’est évidemment une surprise pour personne, pousse Dwight Howard vers la sortie. De toute façon, on le voyait mal rempiler aux côtés de James Harden, à jouer les utilités.
Un gros déficit sous les panneaux
D’Antoni aux manettes, les Rockets sont appliqués cet été à viser la classe B de la free agency, et ils ont tenté des paris en misant gros sur deux Pelicans, Eric Gordon et Ryan Anderson. On ne peut pas dire que ce sont des gagnants, mais ce sont de très gros shooteurs. Et dans le système D’Antoni, c’est très précieux. Sous les panneaux, c’est Nene Hilario qui sera la doublure de Clint Capela, et sa polyvalence lui permettra aussi de soulager Ryan Anderson. Donatas Motiejunas n’est plus là, ni Terrence Jones, et Montrezl Harrell peut en profiter pour s’imposer comme 4e intérieur.
Pour le reste, on retrouve les cadres défensifs comme Pat Beverley et Trevor Ariza, le joker Corey Brewer ou encore le revenant Pablo Prigioni. A leurs côtés, il faudra qu’un joueur sorte du lot, et KJ McDaniels ou Gary Payton II ont le profil de la bonne surprise pour compenser le départ de Mike Beasley, finalement très précieux la saison passée.
Arrivées :Mike D’Antoni (coach), Eric Gordon et Ryan Anderson (Pelicans), Nene Hilario (Wizards), Pablo Prigioni (Clippers), Gary Payton II, PJ Hairston, Tyler Ennis, …
Départs : Dwight Howard (Hawks), Terrence Jones (Pelicans), Jason Terry et Michael Beasley (Bucks), Donatas Motiejunas
LE JOUEUR A SUIVRE : James Harden |
On ne présente plus James Harden, l’un des meilleurs joueurs de la NBA, mais aussi l’un des plus complets. On attend de lui désormais qu’il se comporte en leader, et pour cela, D’Antoni en a fait le meneur de jeu des Rockets ! Ce qu’il était déjà plus ou moins, mais désormais c’est officiel. Dans les faits, sur ce qu’on a vu en présaison, c’est plutôt intéressant car Harden prend plaisir à faire jouer les autres. Il ne fait pas des passes en dernier recours, mais on l’a beaucoup plus faire des passes en première option. On l’a aussi vu, face aux Pelicans, laisser Eric Gordon prendre les shoots importants, et là encore, c’est intéressant pour la suite. C’est en déléguant que Harden donnera confiance à ses coéquipiers, et c’est comme ça que Houston pourra réussir une belle saison. En fait, Harden se retrouve un peu dans la même position que Kobe Bryant il y a quelques années…
LE CINQ DU DEBUT DE SAISON |
LE BANC |
Meneurs : Pablo Prigioni, Tyler Ellis
Arrières : Eric Gordon, Gary Payton II
Ailiers : Corey Brewer, KJ McDaniels, Sam Dekker
Ailiers–forts : Montrezl Harrell, Chinanu Onuaku
Pivots : Nene Hilario
MOYENNE D’AGE : 26.2 ans |
MASSE SALARIALE : 100 millions, 16e sur 30 |
SI TOUT VA BIEN |
Déjà les Rockets ont le sourire quand ils jouent, et ça change beaucoup de choses. Il n’y a plus de guerre d’égo, et Harden est le seul et unique patron. A ses côtés, Gordon et Anderson profitent de ses fixations et de ses passes pour réussir une énorme saison. Le jeu alerte de D’Antoni correspond parfaitement à l’effectif, et les Rockets sont le poil à gratter de la conférence Ouest. Sur un match, ce Houston peut être irresistible avec d’impressionnantes séries. On retrouve le Houston d’il y a deux ans, et Harden est un sérieux candidat au titre de MVP.
SI TOUT VA MAL |
Il y a deux points faibles dans cette équipe : la défense en général, et l’absence d’un protecteur du cercle. Ce que ne sont pas Clint Capela, ni Nene Hilario. Certes Dwight Howard n’avait plus le niveau All-Star, mais il était dissuasif et pouvait dominer au rebond. Sans lui, ça va être compliqué. D’autant que Anderson est tout sauf un bon défenseur, et Houston doit s’attendre à souffrir sous les panneaux. Harden meneur de jeu, c’est aussi un ballon qui circule moins, et Pat Beverley ne sert pas à grand chose en attaque. L’équipe tourne mieux avec la paire Harden-Gordon à l’arrière, mais c’est le banc qui souffre ensuite d’un gros manque de points. Trouver le juste équilibre est la mission numéro 1 de D’Antoni, et dans une conférence Ouest toujours aussi dense, une raquette légère et une défense poreuse peuvent vous coûter une place en playoffs.
PREVIEWS : les équipes déjà présentées |
25 – Denver Nuggets
24 – New Orleans Pelicans
23 – Miami Heat
22 – Milwaukee Bucks
21 – Orlando Magic
20 – Washington Wizards
19 – Charlotte Hornets
18 – Chicago Bulls
12- Houston Rockets