Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
En 15e position, et de 9e à l’Ouest, place aux Mavericks de Dallas.
Il y a encore 5 ans, les Mavs, champions NBA, régnaient sur le basket mondial avec un Dirk Nowitzki au sommet de son art. Aujourd’hui, Dallas est rentré dans le rang, régulièrement stoppé depuis trois saisons au premier tour des Playoffs, loin des doux rêves de doublé. Mark Cuban se veut toujours ambitieux (chassez le naturel…) mais s’est rendu à l’évidence quant à la course au titre. Les Texans gardent malgré tout en tête l’idée d’offrir la plus belle fin possible au déjà légendaire numéro 41, signataire cet été du dernier contrat de sa carrière.
Recrutement Made in Oakland |
Repartis de zéro l’été dernier après l’imbroglio DeAndre Jordan et les départs de Rajon Rondo, Monta Ellis, Tyson Chandler, les Mavs s’en sont sortis avec les honneurs au cours de cette saison 2015-2016 « de transition ». En développant un basket rigoureux, sobre, et efficace (à l’image de leur coach Rick Carlisle), afin de décrocher une très belle sixième place sur le fil, au terme du dernier match de la saison régulière (42v-40d). Comme la saison précédente, Dallas est sorti au premier tour, pulvérisé par OKC (4-1), mais les joueurs de la franchise texane sont partis en vacances le cœur léger, avec le sentiment légitime d’avoir tout donné pour leur franchise.
Alors que le poids des ans ne semble pas avoir d’emprise sur le chirurgien allemand Dirk Nowitzki, 38 printemps mais toujours en pleine forme (80, 77 et 75 matchs de saison régulière sur les trois dernières années pour 19 points en moyenne), Mark Cuban a réussi deux beaux coups cet été en provenance de Golden State. De quoi offrir une seconde jeunesse au WunderKid et l’opportunité de viser plus haut que la 8e place ? Rien n’est moins sûr.
Andrew Bogut rend le rôle de Tyson Chandler
Le premier se nomme Harrison Barnes, auteur de sa meilleure saison statistique au scoring (11,7 pts par match) et contraint au départ après l’arrivée de KD à Golden State. Barnes arrivera à Dallas avec l’envie d’en montrer davantage, ça tombe bien, Rick Carlisle en attendra sans doute plus que son prédécesseur au poste Chandler Parsons, parti aux Grizzlies. Le second se nomme Andrew Bogut, tour de contrôle des Warriors depuis quatre saisons, qui a fait la navette avec Zaza Pachulia, partant pour Oakland. Là aussi, l’Australien, un des éléments fondateurs du succès des Warriors, sera sans doute plus sollicité, notamment offensivement. Mais sa mission première restera d’être le leader de la défense, à l’image de ce qu’avait réussi Tyson Chandler l’année du titre.
Pour épauler Deron Williams et JJ Barea à l’arrière, Cuban s’est laissé tenter par Seth Curry, heureux d’avoir pu quitter le guêpier de Sacramento. Le petit frère de Stephen remplace numériquement Raymond Felton, séduit par un poste de back-up aux Clippers. Ses premiers matchs de pré-saison (14 puis 20 points en 22 minutes contre Charlotte) témoigne de sa détermination à réussir dans l’Etat où tout est plus grand. Dans ses bagages, Curry arrive avec un autre joueur de Sac’Town, Quincy Acy, poste 4 explosif (maître dans l’art de la claquette-dunk), un booster précieux qui apportera sa densité athlétique des deux côtés du parquet en sortie de banc.
S’il parvient à évoluer à l’abri des pépins physiques, le cinq majeur de Dallas est très intéressant. Et si l’on se réfère à l’exercice précédent au cours duquel les Mavs ont réussi à déjouer les pronostics de manière remarquable, les fans texans ont toutes les bonnes raisons d’espérer une qualification en Playoffs cette saison encore, avec un effectif au moins aussi bon.
Arrivées : Harrison Barnes et Andrew Bogut (Warriors), Seth Curry et Quincy Acy (Kings), Jonathan Gibson
Départs : Chandler Parsons (Grizzlies), Zaza Pachulia (Warriors), Raymond Felton (Clippers), Jeremy Evans (Pacers)
LE JOUEUR A SUIVRE : Harrison Barnes |
Véritable révélation l’année du titre des Warriors en 2015, Harrison Barnes n’a pas été le facteur X attendu en 2016 afin de permettre à Golden State de s’offrir un doublé. Il faut rappeler que lors des matchs 5 et 6, ceux qui ont fait basculer la série, l’ailier shooteur d’Oakland n’a pas vu le jour se fendant d’un triste 1/6 puis d’un zéro pointé (0/5) au moment où son équipe aurait eu le plus besoin de lui. Après quatre ans de bons et loyaux services, Barnes va désormais emprunter un autre chemin, le meilleur moyen pour oublier ce traumatisme. L’arrivée de Durant a précipité son départ vers Dallas, une équipe qui lui offrira plus de responsabilités, sans doute un mal pour un bien pour l’ancien espoir de North Carolina. A 24 ans, Rick Carlisle et Mark Cuban attendent désormais de leur nouvelle recrue qu’elle confirme tout son potentiel, avec l’espoir de façonner un futur franchise player.
LE CINQ MAJEUR DU DEBUT DE SAISON |
LE BANC |
Meneurs : Devin Harris, J.J. Barea
Arrières : Seth Curry, Jonathan Gibson
Ailiers : Justin Anderson, Nicolas Brussino,
Ailier-fort : Dwight Powell, Quincy Acy
Pivots : Salah Mejri, A.J. Hammons
MOYENNE D’AGE : 28,2 ans |
MASSE SALARIALE : 111,9 millions, 6e sur 30 |
SI TOUT VA BIEN |
Les années se suivent et se ressemblent pour le grand Dirk, toujours plus tueur en isolation, plus technique, et plus clutch du haut de ses 38 ans. Force est de constater que sa carrure et son jeu lui permettent de rester une arme plus que dissuasive aux yeux de ses adversaires. Son efficacité au lancer et sa science des fins de matchs font toujours un malheur. A ses côtés, Rick Carlisle parvient à tirer le meilleur de chaque élément, permettant à Deron Williams et JJ Barea de retrouver leur meilleur niveau, et parvient à impliquer les «B-Bros » (Barnes et Bogut) à la perfection. Harrison Barnes fait rapidement oublier Chandler Parsons et s’épanouit dans ce basket collectif où sa part du gâteau est plus conséquente. Comme la saison précédente, l’union fait la force à Dallas et les Mavs remplissent leur objectif en se qualifiant pour les Playoffs.
SI TOUT VA MAL |
Il en sera ainsi, comme pour d’autres « derniers Mohicans » du début des années 2000. A chaque fois qu’il grimacera, qu’il ressentira une douleur, ou qu’il essuiera un coup, tout Dallas retiendra son souffle. C’est bien la dernière chose qu’on lui souhaite, mais à 38 ans, Dirk Nowitzki ne sera pas à l’abri d’un coup de mou physique qui pourrait précipiter la fin de sa carrière. Son leadership est intact mais les Mavs souffrent d’un manque d’impact dans la raquette, et la timidité de Barnes se confirme. Toujours hanté par les fantômes de sa dernière finale NBA ratée, Harrison Barnes ne parvient pas à franchir un cap et passe toute sa saison à rechercher la précieuse essence nécessaire à tout shooteur : la confiance. Autre élément qui coûte cher : la faiblesse offensive du banc où seuls les arrières apportent du rythme et des points.
PREVIEWS : les équipes déjà présentées |
25 – Denver Nuggets
24 – New Orleans Pelicans
23 – Miami Heat
22 – Milwaukee Bucks
21 – Orlando Magic
20 – Washington Wizards
19 – Charlotte Hornets
18 – Chicago Bulls