À quelques semaines du début de la saison régulière, Basket USA démarre sa traditionnelle présentation, franchise par franchise, de la saison NBA à venir. Comme chaque année, celle-ci prend la forme d’un compte à rebours, des équipes attendues dans les tréfonds du classement à notre favori pour le titre de champion. Aujourd’hui, place aux Knicks, auteurs, en deux temps, d’une saison 2022/23 réussie.
Car on se rappelle que le club de New York a d’abord énormément peiné à trouver son rythme de croisière en début de saison (10 victoires et 13 défaites au 3 décembre), avant finalement d’afficher une bien meilleure régularité après ce fameux changement de rotation qui poussait notamment Evan Fournier au bout du banc pour le reste de la campagne (37 victoires et 22 défaites à partir du 3 décembre).
Une régularité d’ailleurs bien visible dans les chiffres : les Knicks ont bouclé la saison régulière avec la 4e meilleure évaluation offensive de la ligue (117 points marqués sur 100 possessions). Certes, ils n’avaient que la 19e meilleure évaluation défensive (113.1 points encaissés sur 100 possessions) mais finalement le 7e meilleur « Net Rating » (différence entre la moyenne de points marqués et encaissés) ! Assez remarquable, après un tel début de saison…
Continuité et automatismes
Brillants en saison régulière sans être capables de confirmer en playoffs en 2020/21 (défaite sèche en cinq manches contre les Hawks au premier tour), seulement l’ombre d’eux-mêmes en 2021/22, les Knicks semblent en résumé avoir trouvé la bonne formule en 2022/23. En atteignant, pour la première fois depuis 2013, le deuxième tour des playoffs après une série très aisément dominée contre Cleveland (4-1) au premier tour.
Reste donc maintenant à confirmer cette bonne saison 2022/23. Pour cela, la direction a sans surprise misé sur la continuité : les huit plus gros temps de jeu de l’exercice précédent sont tous de retour, et seront désormais épaulés par le solide Donte DiVincenzo, qui retrouve à New York ses anciens collègues de Villanova.
On note donc à New York une volonté claire de miser avant tout sur le vécu collectif, et donc le renforcement des automatismes qui ont fonctionné la saison dernière. Ou peut-être est-ce plutôt le symbole d’une volonté de conserver tous les « assets » disponibles, pour mieux se positionner dans la pêche aux très gros poissons ces prochains mois. À l’image du cas complexe de l’extension de contrat d’Immanuel Quickley…
Quoi qu’il en soit, les Knicks, animés par l’envie de confirmer que leur campagne 2022/23 n’était pas qu’un mirage, seront ambitieux la saison prochaine dans la conférence Est.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Donte DiVincenzo (Warriors), Isaiah Roby (Spurs).
Départs : Obi Toppin (Pacers), Derrick Rose (Grizzlies), Cam Reddish (Lakers), Svi Mykhailiuk (Celtics)
LE JOUEUR À SUIVRE : JALEN BRUNSON
L’an passé, la sélection pour cette rubrique était assez ouverte puisqu’aucun joueur des Knicks n’était véritablement établi comme le leader incontestable, au sortir d’une campagne 2021/22 particulièrement décevante. Cette année, par rapport à la campagne 2022/23, il n’y a pas vraiment de doute : c’est Jalen Brunson.
Recrue majeure du club l’été dernier, l’ancien meneur de Villanova a crevé l’écran lors de sa première saison à « Big Apple » (24 points à 49.1% aux tirs, 6.2 passes et 3.5 rebonds puis 27.8/5.6/49 en playoffs), s’imposant comme un des tous meilleurs de son poste dans la conférence Est, et comme le nouveau visage de la franchise.
À 27 ans, il entre sereinement dans son « prime » et on observera donc avec attention, ces prochains mois, sa capacité, ou non, à faire encore mieux à titre individuel. Si c’est le cas, nul doute que les portes du All-Star Game pourraient bien s’ouvrir à lui, pour la première fois de sa carrière…
Moyenne d’âge : 25.8
Masse salariale : 162.4 millions de dollars (19e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Avec un effectif inchangé en ce qui concerne le coeur de sa rotation (son cinq majeur et le trio Josh Hart, Immanuel Quickley et Isaiah Hartenstein en sortie de banc), la formation de New York (re)trouve rapidement ses automatismes et évite donc, contrairement à l’an passé, un sérieux retard à l’allumage en début de saison.
La troupe de Tom Thibodeau tourne bien, particulièrement à domicile, dans son Madison Square Garden, et s’établit alors rapidement dans le Top 6 de la Conférence Est. Après le break du All-Star Weekend, elle parvient même à intégrer le Top 4, sous l’impulsion de la paire Jalen Brunson – Julius Randle, nommés ensemble au All-Star Game 2024. Un peu moins dans la lumière, RJ Barrett n’en demeure pas moins toujours aussi précieux en troisième option en se montrant plus régulier à longue distance, tandis qu’Immanuel Quickley est un des tous meilleurs sixièmes hommes de la ligue.
Les « role players » brillent aussi : Donte DiVincenzo s’intègre à merveille dans sa nouvelle équipe et finit d’ailleurs souvent les matchs, alors que Josh Hart et Isaiah Hartenstein demeurent des soldats indispensables. De quoi permettre aux Knicks de démarrer les playoffs avec l’avantage du terrain !
LE PIRE SCÉNARIO
Tout ne se passe pas comme souhaité à New York, la progression en comparaison à la campagne 2022/23 n’étant pas vraiment observée. En d’autres termes, les Knicks plafonnent : Jalen Brunson et Julius Randle continuent d’évoluer à un très bon niveau individuellement, mais ils ne portent pour autant pas leur équipe vers des sphères supérieures. Même constat pour Immanuel Quickley et RJ Barrett, précieux mais pas intouchables, alors que Tom Thibodeau reste fidèle à lui-même et à ses idées, bien difficiles à bouger.
En résumé, ces Knicks version 2023/24 affichent un niveau sensiblement identique à celui de la saison précédente. Pas surprenant, au bout du compte, après une intersaison très calme…
Le problème, c’est que la patience n’est pas le fort à « Big Apple » et voir cette équipe dans le ventre mou de la conférence Est agace les fans, mais aussi les dirigeants. Les rumeurs se multiplient ainsi, la piste Donovan Mitchell planant au-dessus de l’équipe, perturbant pas mal RJ Barrett et les contreparties potentielles.
Et après les sourires de la dernière campagne, c’est le retour de la soupe à la grimace chez les Knicks…
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Blazers | 14 – Spurs | 13 – Rockets | 12 – Jazz | 11 – Pelicans |
10 – Thunder | 9 – … | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Hornets | 14 – Pistons | 13 – Wizards | 12 – Magic | 11 – Raptors |
10 – Bulls | 9 – Pacers | 8 – Nets | 7 – Hawks | 6 – Knicks |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |