Pendant les playoffs 2018, Steve Kerr parlait de James Harden et Chris Paul comme des joueurs parmi “les plus rusés” de la ligue, pour provoquer des fautes et abuser des arbitres. Une situation qui ne s’arrête pas aux joueurs de Houston et Oklahoma City, et qui déplaît au coach des Warriors.
“Ce que j’aimerais voir, c’est un léger renversement de ce qu’essaie de faire la ligue”, commence ainsi le coach de Golden State. “Je pense qu’on est allé trop loin pour récompenser les joueurs offensifs. Ce que je veux dire par là, c’est qu’on récompense les attaquants quand ils essaient et réussissent à duper les arbitres. On est comme des parents qui essaient d’empêcher leurs enfants de taper dans le pot de gâteaux, en disant que c’est la dernière fois, mais qu’ils peuvent en manger un dernier.”
Si Steve Kerr aimerait que “les joueurs obtiennent des fautes en débordant leur adversaire direct, en créant le contact naturellement et non en floppant et en attrapant les bras”, et qu’il souligne encore l’impact d’un Chris Paul, monstre de roublardise, il ne jette pas pour autant l’anathème sur les joueurs qui profitent de cette situation.
“Je ne blâme pas les joueurs”, poursuit l’ancien meneur des Bulls. “Si la ligue le permet, alors les joueurs doivent en profiter à 100%. Si l’équipe est dans le bonus, et que Chris Paul obtient en milieu de terrain une faute pour avoir attraper les bras d’un joueur avec un balayage, et que l’arbitre siffle, alors le meneur doit le faire. Qu’il profite de ce pouvoir. Maintenant, la ligue doit décider si on continue de siffler des fautes dont les gens se moqueraient si elles étaient sifflées dans un match sans enjeu. Voilà la décision à prendre.”